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La radicalisation djihadiste, phénomène d’actualité préoccupant et hyper-médiatisé, est souvent associée dans l’imaginaire collectif au terrorisme ou à une croyance purement religieuse, et sa définition tout comme son appréhension déroutent, tétanisent. Sont en particulier concernés les professionnels du travail social et de la santé, mais aussi et surtout les familles dès qu’elles perçoivent des indicateurs qu’elles ne parviennent pas à mettre en sens, à comprendre, ou à les accompagner, les stopper. La radicalisation est en effet un phénomène complexe aux manifestations multiples et protéiformes, qui touche majoritairement mineurs et jeunes majeurs, qu’ils soient hommes ou femmes.
À partir de l’expérience acquise au sein du ministère de l’Intérieur pendant plus de trente ans au contact des professionnels de la sécurité et, à compter de 2014, lors de la mise en œuvre des différents plans gouvernementaux de prévention de la radicalisation (en 2014, 2016 et 2018), j’ai pu dans mes attributions et fonctions de conseillère technique et psychologue clinicienne à l’UCLAT (Unité de coordination de la lutte antiterroriste de la Police nationale), aux côtés des écoutants du numéro vert du CNAPR (Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation), accéder à un ensemble de données verbales et écrites permettant de les analyser. Les constats engrangés sont, de fait, uniques et incomparables, basés sur un échantillonnage riche, diversifié et représentatif de la population touchée…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/10/2019
- https://doi.org/10.3917/lgh.061.0273
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