CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Nous sommes en janvier 2008, un an après la disparition de Jean-Pierre Vernant [1]. Avec François Vitrani, qui dirige la Maison de l’Amérique latine, nous rêvons d’une journée dédiée à quelques approches, non systématiques, de l’œuvre et de la vie d’un homme, Jean-Pierre Vernant, qui avait choisi de ne pas séparer les itinéraires du citoyen et du savant sans pour autant les confondre. Ce qui nous importait c’était de cerner certains aspects d’une démarche où la réflexion se confrontait aux « frontières entre passé et présent, entre différents passés, entre l’objectivité distante du savant et l’engagement passionné du militant [2] ».

2Nous savions que le Collège de France, l’Institut français de Naples, s’apprêtaient à rendre hommage à l’anthropologue et à l’helléniste et il n’était pas question pour nous d’organiser des journées d’études académiques [3].

3C’est en reprenant l’un de ses derniers livres, Entre mythe et politique, que nous est venue l’idée du titre de la journée du 24 mai 2008 : Vernant dedans dehors.

Bric-à-brac

4Au début de l’été 1996, Jean-Pierre Vernant écrit la préface d’Entre mythe et politique. Comme il sait que les lecteurs s’attendent à une autobiographie, il précise d’emblée :

5

Quand on arrive en fin de course, c’est alors que se pose la question – ou plus exactement qu’on vous pose souvent la question – du chemin que vous avez suivi [4].

6Et il ajoute :

7

Si tant est que j’aie une plume, elle n’est sûrement pas autobiographique. Elle me tomberait des doigts à prétendre lui faire raconter le parcours de ma vie : comment en débrouiller les fils et à quoi bon ?

8Puis, sans céder à l’autobiographie, il accorde que « c’est pourtant le mot “parcours” » qui s’était d’abord imposé – premier titre envisagé pour ce livre. Et il ajoute qu’il s’agit d’un « recueil », un volume de mélanges qui à certains égards peut refléter une existence :

9

Un recueil, c’est un peu comme une vie : un bric-à-brac fait de pièces et de morceaux. Pourtant, jusque dans le balluchon qu’un clochard traîne avec lui, et où l’on pourrait croire qu’il fourre tout ce qui par chance lui tombe sous la main, l’ordre qui préside à cet amas relève du choix autant que du hasard et, pour qui sait y regarder, il témoigne du profil et de l’itinéraire singuliers d’une personne.

10Six cents pages plus loin [5], au moment où le recueil s’achève, en écho au « balluchon » initial, Jean-Pierre Vernant évoque une seconde fois la figure du clochard :

11

Dans une société telle que la nôtre, faite d’exhibition et d’indifférence, chacun prétend pouvoir mener sa barque comme il l’entend. Mais le sentiment de la dette demeure néanmoins chez un grand nombre de gens, sous des formes variées. Germaine Tillion avait raison de dire récemment, lors d’une émission télévisée, que lorsque quelqu’un frappe à la porte, il y a ceux qui ouvrent et ceux qui n’ouvrent pas. Celui qui ouvre, c’est celui qui se sait en dette. Les Grecs disaient déjà qu’il fallait ouvrir quand on venait frapper chez vous, parce que, n’est-ce pas, comment savoir si le vieux clochard qui empuantit alors votre jardin n’est pas en réalité un dieu venu vous visiter pour voir si vous vous sentez bien en dette [6] ?

12Tels sont les derniers mots d’Entre mythe et politique. C’est dans ce même volume qu’avec François Vitrani nous avons trouvé, sinon la justification, du moins le titre de la réunion du printemps 2008 où, à la Maison de l’Amérique latine, se sont rassemblés écrivains, chercheurs, savants, poètes, témoins de la Résistance [7] en compagnie d’un public nombreux, lecteurs et amis de Jean-Pierre Vernant [*].

13L’histoire de la formule « dedans dehors », titre du présent volume, vaut la peine d’être racontée citations à l’appui.

Ruptures et fidélités

14Vernant avait choisi d’intituler la septième et avant-dernière partie de son livre « Politique : dedans dehors » [8]. Présentant ce chapitre, dans la préface, il associe plusieurs périodes de sa vie où le « dedans » et le « dehors » ont pu s’épauler de manières diverses : dans cette partie du livre, dit-il,

15

figurent trois textes que j’ai rédigés avant d’avoir quitté le Parti communiste, quand je suis encore dedans[9] ; les autres, plus récents, sont postérieurs à mon départ. Ils ne sont plus destinés, si je puis dire, à la consommation interne ni spécialement adressés aux militants du PC. Je m’exprime désormais en mon nom propre ; je parle du dehors. Mais, là encore, les choses sont moins simples qu’il ne paraît.

16Il présente ensuite deux autres textes, publiés dans la même partie du volume, l’un sur l’année 1940 [10], l’autre sur l’attentat qui visait la synagogue de la rue Copernic à Paris, le 3 octobre 1980 [11], chapitres qui « n’ont rien à voir avec le communisme ». Vernant tient ici à préciser que ces textes, qui n’ont donc « rien à voir » avec le communisme,

17

portent pourtant la marque de ce que j’ai vécu quand je suis passé par là. Comme il y a des fractures dans ce qu’on imagine monolithique, il y a des continuités par-delà les ruptures et les changements. Dedans et dehors, à la fois [12].

18Fractures, continuités, ruptures, changements, fidélité en amour comme en politique, Vernant réfléchit à ces questions sensibles en s’exposant :

19

Ceux qui sont fidèles le sont en amour et en amitié. Cela ne veut pas dire qu’ils ne rompent pas ; on peut couper le tissu pour être fidèle, fidèle à soi-même. […] Parmi tous ceux qui ont quitté le PC, certains n’ont pas pu en sortir sans devenir exactement le contraire de ce qu’ils avaient été. […] D’autres encore, comme moi, ont rompu joyeusement. Pourquoi ? Parce que je considérais que, dans cette rupture, j’étais absolument fidèle à ce qu’il y avait de plus profond, de plus valable aussi, dans mes engagements premiers [13].

20Dans ces mêmes pages, où il nous éclaire sur ces deux pôles, à la fois opposés et associés, du dedans et du dehors[14], Vernant parle notamment du savant, du militant, affirmant qu’il faut « se garder d’interprétations trop simples [15] », de l’« apparente clarté » qu’il y aurait à imaginer un cheminement « en zigzag d’aller et retour, de l’Antiquité au monde d’aujourd’hui, de la recherche pure et désintéressée à l’engagement partisan, du savant isolé dans sa bibliothèque à l’homme public luttant au coude à coude avec ses camarades ».

21Sur cette question, Vernant est catégorique. Il souligne qu’il ne faudrait pas

22

ranger sous la rubrique mythe l’ensemble des études que j’ai menées sur la mythologie grecque et sous la rubrique politique mon action militante dans les événements contemporains. […] Dans un schéma de ce genre, ni l’helléniste ni le militant ne trouvent leur compte. Ils ne se reconnaissent pas plus l’un que l’autre dans ce portrait à double face.

23Faut-il insister plus encore ? Vernant y incite. Dans son dernier livre, La Traversée des frontières (tome II d’Entre mythe et politique), dont plus d’une page a été écrite au printemps 2004 lors d’après-midi de travail où nous nous retrouvions, à l’invitation de François Vitrani, à la Maison de l’Amérique latine, Vernant revient sur ce point capital dès la première phrase :

24

Dans un ouvrage précédent, j’ai tenté de préciser la position qui fut la mienne, « entre mythe et politique », quand j’assumais un double engagement, contrasté et solidaire, d’une part dans mon travail scientifique, de l’autre dans ma vie de militant [16].

Un temps pour parler, écrire, se taire

25Dans les derniers écrits de Vernant, qui ont inspiré, en partie du moins, le volume qui lui est dédié aujourd’hui, il est sans doute question des fonctions sociales et psychologiques de la mémoire. Mais aussi de politiques de la mémoire, de politiques de l’oubli, de la mise en perspective des souvenirs de la Résistance, des usages (et des abus) des archives orales et écrites, des recompositions du récit qui s’efforcent d’atténuer, voire de masquer la discontinuité qui marque la souvenance. Par ailleurs, qui veut prendre la mesure de l’importance des questions de mémoire dans les études anciennes de Vernant peut consulter l’« Index des notions et des figures mythiques » qui se trouve à la fin du tome 2 de ses Œuvres – où « mémoire » (mais aussi mnèmôn, mnémosunè) et « oubli » se trouvent en bonne place [17].

26Sans avoir jamais écrit ses Mémoires, rappelant, nous l’avons vu, que la « plume » autobiographique n’était pas son affaire [18], l’auteur de La Traversée des frontières prend la peine en 2004 de revenir sur son affirmation initiale, dans Entre mythe et politique, huit ans plus tôt :

27

Cependant, d’entrée de jeu, au seuil de ma préface, je déclarais qu’il ne pouvait s’agir pour moi d’écrire une quelconque autobiographie. L’entreprise me semblait à ce point étrangère à mes inclinations et à mes capacités que, si l’idée m’était venue de m’y essayer, la plume, à ce que j’affirmais, me serait dès les premières lignes tombée des doigts [19].

28Puis, le temps d’un silence, passant au paragraphe suivant, Vernant s’interroge :

29

Ai-je fait mentir, dans ce livre, ma déclaration ? Je ne le pense pas. Il est vrai que, dans la première partie de l’ouvrage, je me suis laissé aller à des confidences personnelles en évoquant des événements que j’ai vécus dans les années quarante – quand je dirigeais à Toulouse la Résistance militaire – et dont je n’avais jamais parlé auparavant.

30Vernant ne croyait pas à une mémoire immédiate, ni à la « transparence du souvenir dans la mémoire individuelle [20] ». Cette mémoire, hors du temps, ne se trouve pas plus « dans les neurones, elle n’est pas dans l’inconscient » – et il ajoute aussitôt « mais elle est là ».

31La mémoire qui résulte de constructions mobiles, d’échafaudages aux multiples passerelles qui par moments s’obscurcissent avant de recourir en hâte à la fabrique des souvenirs, Vernant n’a jamais cessé de la côtoyer en l’analysant. Bien avant même d’avoir entamé son œuvre savante. Il nous livre à ce propos un souvenir qui est bien plus qu’une anecdote :

32

Quand je faisais des cours de philosophie au lycée de Toulouse et que je parlais de la mémoire, en expliquant aux élèves que c’était une fabrication de soi, je leur disais, je crois, quelque chose de ce genre : « Vous comprenez, au fur et à mesure qu’on avance, on a besoin, pour savoir qui on est, d’avoir un passé plus au moins coordonné. Cette construction se fait à travers les cadres sociaux, mais aussi par la refonte de son propre passé. C’est comme une dame qui s’avance avec une grande traîne ; quand elle change brusquement de direction, d’un petit coup de pied, elle remet la traîne derrière elle. » C’est ce que nous faisons, nous aussi [21].

33Pas plus qu’au miracle de la Raison grecque Vernant ne croyait à la prodigieuse mémoire de saint Augustin : à ses vastes palais, ce sanctuaire infini d’où surgit le miracle du souvenir, à cette mémoire qui est « comme l’estomac de l’esprit » où sont mis en réserve les sons, les images, « les affects de l’âme ». Cette mémoire providentielle, sans oubli, aux mécanismes poétiques structurés par la théologie, a rendu célèbre plus d’une page du livre X des Confessions d’Augustin. C’est ici que prend son essor le genre autobiographique dans la littérature occidentale.

34À l’opposé de la conception d’une telle mémoire permanente, intemporelle, marquée par la « grâce divine [22] » comme du souvenir « purement spirituel », Vernant entretient une relation critique avec la mémoire, discutant les conceptions de Bergson et de Ricœur pour s’en écarter [23]. Il garde également ses distances à l’égard d’une écriture de soi qui accorderait foi à un esprit translucide, sorte de réserve inentamée de souvenirs. Cela tient notamment à sa formation philosophique et à la conception anthropologique qu’il a des pratiques de la mémoire. Celle-ci n’est pas une mais plurielle ; sa composition résulte d’un alliage complexe de présence et d’absence, de mémoire et d’oubli, de maîtrise et de ce qui toujours échappe :

35

La mémoire, selon moi, n’est ni une, ni constante. Les opérations mentales qui nous permettent de rendre présent à la conscience un objet de pensée qui n’est pas là, qui n’est pas donné à nos sens mais reconstruit par l’esprit en tant que représentation d’une absence, sont multiples [24].

36À la page suivante, à la fin de la préface de La Traversée des frontières, sans rien dire explicitement de la mémoire, évoquant, à peine, le registre biographique, Vernant s’adresse à ses lecteurs :

37

Mais, avant de clore cette préface, encore un mot. On a raison de dire : il est un temps pour parler, pour écrire, et un temps pour se taire. Que le lecteur me pardonne de les avoir mêlés et confondus, une dernière fois, dans ce livre où, imprudemment, il m’arrive d’effacer les frontières entre les âges de la vie [25].

38Ces mots, Vernant les écrit au moment de consigner son dernier livre. Faut-il les lire comme l’expression d’un repentir ? Comme une façon de rappeler que toute ascèse, tout exercice de mise en forme a ses limites et ses nécessités ? Ou plus simplement comme une manière de crayonner qu’on ne peut pas ne pas jouer « entre les âges de la vie » ?

Notes

  • [1]
    Né à Provins le 4 janvier 1914, Jean-Pierre Vernant est décédé à Sèvres le 9 janvier 2007.
  • [2]
    Les références aux écrits de J.-P. Vernant renvoient aux deux volumes de ses Œuvres. Religions, rationalités, politique, Paris, Seuil, coll. « Opus », 2007, cité dans la suite Œuvres. Ici, La Traversée des frontières (2004), in Œuvres, t. 2, p. 2214.
  • [3]
    Colloque international organisé par le Centre Louis-Gernet (EHESS/CNRS), le Collège de France, l’École pratique des hautes études, l’École des hautes études en sciences sociales : Relire Jean-Pierre Vernant, 9-11 octobre 2008. Un autre colloque, consacré à Jean-Pierre Vernant et à Pierre Vidal-Naquet, à l’Institut culturel français de Naples, 24, 25 et 26 novembre 2008, publié dans les Cahiers du Centre Jean-Bérard, n° 23 : L’Histoire comme impératif ou la « Volonté de comprendre », Naples, 2011. Par ailleurs, une journée dédiée à J.-P. Vernant, à Réthymnon, en novembre 2007, a été publiée en grec à Héraklion en 2010. Une première journée d’hommages, intitulée Jean-Pierre Vernant. La traversée des frontières, avait été organisée par la BNF le 30 mars 2007.
  • [4]
    Entre mythe et politique (1996), in Œuvres, t. 2, p. 1761, ainsi que pour les citations suivantes.
  • [5]
    Dans la 1re édition de 1996, précisément à la page 628.
  • [6]
    Entre mythe et politique (1996), in Œuvres, t. 2, p. 2206.
  • [7]
    Après une Ouverture par François Vitrani et Maurice Olender, dans l’ordre des prises de parole : Raymond Aubrac, Laurent Douzou, Jorge Semprun, Maurice Godelier, Pierre Pachet, Vincent Duclert, Edwy Plenel, Patrice Loraux, Vincent Peillon, Michel Deguy, Jacqueline Risset, Jean Starobinski, Yves Bonnefoy, Luc Dardenne, Lydia Flem, Charles Malamoud, Marc Augé, Carmen Bernand, Alain Schnapp, Hubert Damisch. Se sont joints à nous pour ce volume : François Hartog, Emmanuel Terray et Umberto Todini.
  • [*]
    On trouvera dans ce volume, à la fin de l’Album, quelques photographies prises lors de cette réunion.
  • [8]
    Entre mythe et politique (1996), in Œuvres, t. 2, p. 2137.
  • [9]
    Souligné par l’auteur. Ibid., t. 2, p. 1765, ainsi que pour les citations suivantes.
  • [10]
    Ibid., voir t. 2, p. 2172-2173 (« 1940 : les vieux démons »).
  • [11]
    Ibid., voir t. 2, p. 2174-2175 (« Copernic »).
  • [12]
    Ibid., t. 2, p. 1765.
  • [13]
    Entre mythe et politique (1996), in Œuvres, t. 2, p. 1778.
  • [14]
    Pour qui veut jeter un coup d’œil sur « le dedans et le dehors » dans l’espace grec, voir La Traversée des frontières (2004), in Œuvres, t. 2, p. 2308-2309. Pour en savoir plus sur l’organisation de l’espace en Grèce ancienne : « Hestia-Hermès. Sur l’expression religieuse de l’espace et du mouvement chez les Grecs », in Mythe et pensée chez les Grecs. Études de psychologie historique (1re éd. 1965), in Œuvres, t. 1, p. 381-422. À propos de la polarité dedans/dehors, termes non repris à l’« Index des notions et des figures mythiques » (où Hestia se trouve dans le t. 2, p. 2426), voir notamment t. 1, p. 384-385, p. 388, p. 399 et p. 410.
  • [15]
    Voir ici supra, p. 11 et dans Entre mythe et politique (1996), in Œuvres, t. 2, p. 1762, ainsi que pour les citations suivantes.
  • [16]
    La Traversée des frontières (2004), in Œuvres, t. 2, p. 2213.
  • [17]
    Œuvres, t. 2, p. 2443-2444 et p. 2455.
  • [18]
    Entre mythe et politique (1996), in Œuvres, t. 2, p. 1761.
  • [19]
    La Traversée des frontières (2004), in Œuvres, t. 2, p. 2213, ainsi que pour la citation suivante.
  • [20]
    Ibid., t. 2, p. 2228-2229, ainsi que pour la suite.
  • [21]
    Entre mythe et politique (1996), in Œuvres, t. 2, p. 1779.
  • [22]
    La Traversée des frontières (2004), in Œuvres, t. 2, p. 2229, et pour la suite.
  • [23]
    À ce propos, évoquant Bergson et Ricœur, voir La Traversée des frontières (2004), in Œuvres, t. 2, p. 2228-2229. Pour d’autres pages où Vernant, en prenant ses distances, évoque Ricœur, lecteur de mythes, voir Mythe et société en Grèce ancienne (1re éd. 1974), in Œuvres, t. 1, p. 791 et p. 805-807.
  • [24]
    La Traversée des frontières (2004), in Œuvres, t. 2, p. 2215.
  • [25]
    Ibid., t. 2, p. 2216.
Maurice Olender
Maurice Olender. Archéologue et philologue de formation, historien (EHESS) et éditeur (Seuil). Professeur invité, il a fait des conférences notamment aux États-Unis (Princeton, Johns Hopkins, Harvard, Columbia) et à l’Académie des sciences sociales de Pékin. Parmi ses publications : Les Langues du Paradis (préface de Jean-Pierre Vernant, Seuil, « Points essais », 2002, couronné par l’Académie française, traduit en une quinzaine de langues) ; Race sans histoire (Seuil, « Points Essais », 2009, Prix Roger Caillois), publié simultanément sous le titre Race and Erudition (Harvard University Press, 2009), à paraître en Italie chez Bompiani ; Matériau du rêve (IMEC, « Le Lieu de l’archive », 2010). Éditeur, Maurice Olender dirige, depuis sa création en 1981, la revue Le Genre humain. Après avoir créé « Textes du xxe siècle » chez Hachette, en 1985, il a fondé au Seuil « La Librairie du xxie siècle » en 1989.
Mis en ligne sur Cairn.info le 03/11/2017
https://doi.org/10.3917/lgh.053.0011
Pour citer cet article
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