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Aujourd’hui, dans des pays toujours plus nombreux, de plus en plus de gens sont de plus en plus souvent confrontés, directement ou indirectement, au terrorisme.
Le terrorisme est longtemps resté un phénomène marginal. On peut dater avec une précision relative le moment où tout a basculé : entre les années 1968 et 1972, que marquèrent une série inédite d’attentats (on se souvient des tueries de Munich et de l’aéroport israélien de Lod en 1972) et de détournements d’avions commis par des groupes palestiniens. Depuis cette époque, la fréquence et la violence des attentats n’ont cessé de croître. Si le 11 Septembre marque par son caractère exceptionnel – du moins à ce jour – une sorte de saut qualitatif dans la violence, il est aussi bien un aboutissement que d’autres attentats, ceux de New York – déjà – en 1993 ou d’Oklahoma City deux ans plus tard, laissaient présager. Le terrorisme est devenu un élément familier du paysage contemporain. Nous savons tous aujourd’hui, de manière intime, ce qu’est le terrorisme. Toutefois, il n’est pas si facile de traduire ce savoir immédiat dans une définition qui mette en lumière ce qui le différencie des autres formes de violence et permette de repérer dans son histoire continuités, ruptures et mutations. C’est à la généalogie du terrorisme contemporain que voudraient contribuer les remarques qui suivent.
Pour saisir la spécificité du terrorisme, il faut se garder de le considérer dans sa réalité matérielle ; il faut, par principe, négliger ce qui s’impose spontanément à l’attention : le contexte qui le nourrit, ses acteurs, ses moyens et ses objectifs déclarés, pour ne prêter attention qu’à l…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2011
- https://doi.org/10.3917/deba.126.0157
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