1La série télévisée « Real Humans » nous montre les risques d’une cohabitation entre robots androïdes, créés pour le service des hommes (tâches répétitives ou ingrates, industrielles ou domestiques, y compris le « safer sex »), et les humains divisés sur l’utilisation de ces « hubots » dans la proximité humaine. Dans le même genre, on se souviendra du film « Mondwest » (1974), qui présente un parc d’attractions où les clients peuvent sans danger ni conséquences assouvir leurs fantasmes de violence et de sexe sur des androïdes. Yul Brynner y joue le rôle d’un cow-boy androïde aux yeux de glace, qui refuse d’exécuter son programme et, bientôt, tous les robots se détraquent... ou partent en chasse contre les humains.
2Illustration de la toute-puissance de l’homme, les robots lui échapperont-ils et deviendront-ils des ennemis de l’homme ? Ce risque, ou tout au moins la réflexion qu’il doit inspirer, n’émerge-t-il pas cependant déjà d’une technologie moins apparente : non, celle qui met en scène des robots qui nous ressemblent mais celle qui met en interface l’homme et des outils « robotiques » (les ordinateurs et téléphones « portables »), voire intègre dans le corps humain des artefacts (puces électroniques, rôle des neurosciences…) ?
3A défaut de nous interroger hic et nunc sur ce qui reste de notre condition humaine, ne sommes-nous pas déjà conviés à nous demander si la transformation des modes de communication ne réduit pas d’ores et déjà nos capacités culturelles à construire une civilisation avec des composantes autres que technoscientifiques ?