CAIRN.INFO : Matières à réflexion
« Il convient de protéger l’enfant dans le sein maternel pour que rien de fâcheux ne l’atteigne. »
Avicenne, Canon de la médecine

1Les changements induits par la migration interagissent avec l’histoire individuelle et familiale sur le double plan diachronique et synchronique et ce, de manière précoce et profonde.

2L’arrivée d’un enfant va réactiver chez les mères et pères migrants des dimensions anciennes, enfouies, dormantes voire complètement oubliées d’eux.

3Comment accoucher ailleurs, en dehors de son enveloppe et de son berceau culturel ? Comment articuler dedans et dehors, intime et public durant la grossesse, l’accouchement et après, alors que grossesse et accouchement, à l’instar d’une initiation, remettent en mémoire et interrogent la filiation, les appartenances mythiques, culturelles et fantasmatiques de toute mère et de tout père ? Comment accueillir l’enfant, lui présenter le monde ? Comment l’humaniser, penser son altérité, sa souffrance ? Quel devenir pour la parentalité en situation transculturelle ?

4Au plan culturel et anthropologique, la maternité apparaît traditionnellement comme l’expression privilégiée de l’affirmation de l’appartenance au groupe par le biais de la structuration de la filiation. Naissance, vie et mort sont vécues et acceptées dans une dimension où l’appartenance au groupe, « moi collectif », est la donnée de base.

5La dyade mère-bébé constitue une sorte de microcosme du milieu et de la culture ambiante. C’est dans ce champ que doit se jouer « l’illusion anticipatrice » dont R. Diatkine souligne le rôle organisateur et structurant dans l’interaction, pour l’enfant, avec la vie fantasmatique de la mère. Sexe, âge, lignage conditionnent le statut social, quand la structure du groupe est basée sur la concordance entre engendrement biologique et généalogie familiale. Le statut de l’homme adulte et a fortiori de la femme est lié à l’autorité du groupe (Ferradji, 1999).

6Souvent, la dépression, épisode psychopathologique survenant dans la trajectoire d’une femme en devenir, n’est pas directement corrélée à la naissance d’un enfant. L’histoire familiale, l’environnement psychosociologique de la mère, l’existence ou non de pratiques traditionnelles de protection sont plus déterminants et constituent des éléments structurants fondamentaux dans l’organisation future de la dyade mère-bébé, dont la dépression n’est qu’un des multiples avatars.

7Dans les sociétés traditionnelles, la maladie, son identification et sa classification ne sont pas fondées sur la symptomatologie présentée mais sur le sens de cette dernière : l’élucidation du sens est une étape déterminante qui constitue le premier temps de la prise en charge.

8Les théories étiologiques sont des énoncés sur les causes de la maladie et du désordre de nature culturelle. Ce sont des hypothèses qui n’appartiennent pas en propre à l’individu, mais qui lui sont fournies par sa culture. Elles sont transmises de différentes manières, ici par la parole ou le geste, par les rituels ou des techniques spécifiques (soins, nourrissage, etc.), ailleurs, par l’expérience ou l’initiation. Elles sont en quelque sorte mises à disposition par la communauté d’affiliation. Elles constituent les mécanismes traditionnels de production de sens, lesquels peuvent être fournis par un dépositaire d’un savoir spécifique, par le rêve, par la divination ou par inférence à partir d’éléments constitutifs du désordre. L’identification d’une théorie étiologique implique l’utilisation d’une prise en charge particulière.

9Dans son dialogue affectif privilégié avec son bébé intra-utérin, pris dans les premiers mois et les premières années, la mère migrante, peut-être plus que toute autre mère, induit et transmet une émotionnalité, reflet pour une part non négligeable des enjeux et des angoisses dont elle est elle-même l’objet et l’enjeu, notamment au niveau sociopolitique. C’est alors de manière privilégiée avec sa fille, future femme, qu’elle sera tentée à la fois de transmettre un message de libération mais aussi de défense, reflet de son malaise dans notre civilisation.

10Ces questions redoublent de complexité dans la migration. En effet, si les éléments anthropologiques rapportés peuvent paraître statiques à la description, ils n’en restent pas moins opérants pour les femmes migrantes. À ceci près que pour elles, les représentations peuvent se figer et rester sur le modèle importé par les familles lors de leur départ.

11En effet, si dans les communautés et les pays d’origine, les représentations connaissent une évolution dynamique et une certaine souplesse, à la mesure des changements secondaires à une acculturation massive et rapide, dans la migration, il existe parfois une sidération du fonctionnement psychique qui maintient les représentations dans leurs formes antérieures à la migration. Ce schéma est d’autant plus fragilisant qu’il survient chez des sujets (les femmes migrantes) soumis au traumatisme migratoire et dépourvus, de ce fait, d’une grille efficiente pour décoder le monde alentour, celle héritée de la culture d’origine étant inadaptée. Cette situation peut parfois s’apparenter à une véritable incapacité à interagir avec son environnement et constituer alors un authentique traumatisme.

12L’histoire de Nadia en est un exemple. Nadia est vue pour un état dépressif installé progressivement dans les jours qui ont suivi la naissance de sa fille. On relève l’absence d’antécédents psychiatriques. Mariée depuis huit ans, Nadia a du mal à concevoir et à mener ses grossesses à terme. Nadia est née en Algérie et n’avait jamais quitté son village avant son mariage. Celui-ci a été conclu par ses parents qui, bien que l’ayant consultée, avaient décidé de la marier à un lointain cousin né et vivant en France. « Un bon parti » avait dit sa mère avant de laisser partir loin d’elle, en exil, son unique fille.

13Alors qu’elle était enceinte de sa fille, une menace d’avortement spontané l’a conduite à consulter. L’échographie pratiquée est médicalement rassurante, mais à cette occasion elle va apprendre brutalement qu’elle attend probablement une fille. La phrase iatrogène crée l’événement au niveau familial, son époux ayant à plusieurs reprises critiqué la longue « stérilité » et l’incapacité de sa femme à lui assurer une descendance ainsi que sa préférence pour la descendance masculine.
La confrontation brutale, dans un contexte anonyme et à un moment imprévu, a été un évènement majeur dans un contexte socioculturel où le fonctionnement traditionnel, l’absence de référents claniques, la grossesse toujours en cours ne permettaient pas un fonctionnement avec prise en charge par les comères et le groupe, ni une déculpabilisation dans une perspective où la prévalence du moi collectif est essentielle. La conduite se traduit par une décompensation. L’attente anxieuse dans le désarroi, l’anesthésie et l’inhibition psychomotrice maximales expriment une anticipation dépressive, témoin d’un temps sans futur.
Perte du cadre culturel intériorisé suite à la migration, vécu d’insécurité et d’étrangeté et absence d’étayage sont exacerbés par la grossesse et structurent les premières interactions mère-bébé, renforçant la singularité de ce dernier. Symboliquement porteur de la migration parentale, le bébé est l’interface entre dedans et dehors et cristallise le sentiment d’étrangeté des parents. Pour cette maman, son bébé, en plus du fait de ne pas avoir un genre conforme au désir du père, d’arriver après plusieurs fausses couches et au cours d’un suivi long et coûteux narcissiquement, naît dans un univers culturel marqué du sceau de l’étrangeté et de la non-familiarité. La dépression témoigne, ici, de la confusion des repères, de l’incapacité à élaborer une position maternelle solide permettant d’introduire le nouveau-né dans le monde et de lui présenter son environnement comme sécure et étayant. Elle signe l’échec de la fonction de pare-excitation de la mère et expose le bébé à une rencontre potentiellement traumatique avec le monde. En effet, si le comportement d’attachement a bien une origine biologique et phylogénétique (Bowlby, 1985), c’est dès les premières heures que cet attachement inné se transforme en interaction. C’est dire le rôle et l’importance de la culture, dès les premiers instants de la vie du bébé.

Protéger la future mère

14La prégnance du moi collectif est une donnée capitale, elle a un rôle majeur sur la durée de la relation symbiotique dans un maternage étroit qui ouvre, cependant, précocement l’enfant au monde extérieur.

15La femme, dès qu’elle est enceinte, fait l’objet d’une attention particulière et d’une protection permanente. Elle est portée durant toute sa grossesse par le groupe, notamment par les femmes qui la ménagent et la protègent. Toutes ses envies sont satisfaites afin d’éviter à l’enfant à venir de porter la trace physique de ce dont sa mère a été privée durant sa grossesse. Elle est, à chaque occasion, mise en présence de garçons, qu’on lui fait souvent porter pour que l’enfant à venir soit un garçon. Et, pendant toute la durée de cette grossesse, elle ne doit ni coudre, ni tricoter, ni tisser, afin d’éviter que l’enfant ne naisse avec une circulaire du cordon. Elle est protégée car elle est porteuse de l’avenir, le sien, autant que celui de la famille et du groupe. L’enfant participe à la régulation de l’équilibre psychologique de la famille ainsi qu’à l’équilibre social du groupe. Sa place et son mode d’élevage pointent de façon privilégiée non seulement les fantasmes parentaux mais aussi et surtout l’éthique familiale et sociale. L’enfant permet à la mère d’affirmer son appartenance au groupe à travers son inscription dans la filiation.

16La coutume de l’allaitement précoce durable, deux, voire trois ou quatre ans, et à la demande, pèse lourdement à ce stade. Elle induit chez l’enfant une modalité d’organisation où oralité et dépendance sont des données fragilisantes au plan de l’équilibre psychologique ultérieur, dans le contexte d’acculturation que connaît l’enfant en grandissant.
Parfois, la mère, qui voit régulièrement alterner grossesse, longue période d’allaitement, grossesse, etc., se trouve dans une situation affective marquée par une grande ambivalence : presque perpétuellement sans cycle lors des périodes d’allaitement, elle est en état de pureté mais aussi sur le qui-vive à l’égard de son mari, en raison du risque d’inceste au cas où ce dernier goûterait à son lait. Dans ce schéma, le petit homme est vite concurrent du père tandis que la fillette a peu de place. Cette donnée influe de façon prégnante sur le développement affectif et libidinal de l’enfant.

La nomination

17De la même façon, le nom n’est pas une simple empreinte sur des papiers d’identité mais un véritable enjeu de l’être, un destin, une histoire avec ou sans histoire de la filiation. Depuis le Livre des morts de l’ancienne Égypte, avec son « ton nom est ton destin », jusqu’au Talmud en passant par le nom du père des chrétiens et le chapelet ambré des quatre-vingt-dix-neuf noms d’Allah des musulmans, tout nous rappelle que nous sommes les descendants de cette filiation, que les manières d’être parents, d’élever les enfants et de décoder le monde sont culturellement codées.

18Le prénom est donné par les grands-parents quand ils sont vivants, à défaut par l’entourage familial, à moins que la mère n’ait rêvé d’un prénom durant sa grossesse. Le prénom est alors celui du rêve, même si les grands-parents sont encore vivants.

19Le choix du prénom peut se faire durant la grossesse, et le nouveau-né être prénommé dès sa naissance, alors que généralement, dans tout le Maghreb, la nomination est effectuée entre le troisième et le septième jour après la naissance. Il arrive que le nouveau-né prenne le prénom d’un parent récemment décédé qui servira alors de modèle et dont le souvenir sera évoqué à la moindre action, parole ou attitude de l’enfant et de l’adulte qu’il sera, caractérisant le premier porteur du prénom.

20En Kabylie, par exemple, il est courant qu’une femme qui perd ses enfants en bas âge appelle son nouveau-né Akli si c’est un garçon et Taklit si c’est une fille, signifiant littéralement esclave, personne indigne d’attention et ne pouvant de ce fait, être l’objet de jalousie où être atteint par le mauvais œil.
Ailleurs, le prénom peut être choisi en fonction du jour de la semaine ou du mois de naissance de l’enfant. Ainsi, un enfant né durant le mois de chaabane du calendrier musulman peut être prénommé Chaabane si c’est un garçon et Chaabana si c’est une fille. De la même façon, il sera prénommé Ramdane si la naissance survient durant le mois du ramadan du même calendrier. Le prénom peut symboliser la projection de l’avenir de l’enfant dans le désir des parents et de la famille. Il sera Merzouk de Rezk (la fortune) afin qu’il devienne riche et chanceux. Il sera Mamhmoud de Hamd (salut et félicité) afin qu’il soit parmi les meilleurs de ses contemporains…

Le jour de la naissance, le 7e jour et le 40e jour sont l’occasion d’un repas réunissant tous les proches, les amis et les voisins qui partagent, ainsi, « le sel et le pain » avec les parents et ne peuvent, de ce fait, nuire à l’enfant. Le lien que crée le partage du sel et du pain chez les Berbères et indéfectible. Il est comparé, dans sa force, au lien du sang, et est à l’origine d’un serment souvent inviolable.

Grandir

21Le contact physique étroit entre la mère et l’enfant favorise l’allaitement, sécurise le bébé et stimule son éveil psychomoteur.

22En milieu traditionnel, l’abord de la phase œdipienne se fait dans un contexte de schéma triangulaire marqué par l’intrication d’une prise en charge souvent multimaternelle et d’une image paternelle complexe, alliant une fonction parentale et un rôle d’intermédiaire à l’égard de l’autorité du clan. Cette phase est également marquée par la circoncision du garçon. Cette tradition, bien que non citée dans le Coran, véritable blessure symbolique structurante, est vécue comme un rituel religieux permettant une identification sociale. Elle garde un rôle essentiel dans les processus identificatoires, même si elle est influencée par les changements socioculturels en cours qui la banalisent (circoncision de plus en plus précoce et perdant parfois son caractère rituel).

Garçon, fille

23Naître fille ou garçon revêt, dans certaines cultures, une grande importance. Nedjma Plantade avait justement souligné lors d’un colloque à Paris (1989) les données suivantes à propos de la relation mère-fille : « Déjà, à l’état fœtal, la fille est perçue comme fatigant davantage la mère que le fœtus mâle. Le ventre est plus douloureux, plus lourd à porter. Le fœtus fille est plus cannibale, les envies sont plus nombreuses et plus pressantes. On croit à une malignité du fœtus qu’il soit mâle ou femelle, mais on accorde une malignité plus grande au second. Des expressions comme “elle me dévore, elle me suce” attestent d’une représentation du fœtus dévorant » (Plantade, 1990). De même, l’accouchement d’un garçon est source de joie, celui d’une fille source de tristesse.

24Le maternage aussi est différent selon le sexe de l’enfant : tétée plus courte pour les filles, sevrage plus précoce, exigence plus précoce de la propreté, caprices moins bien tolérés que ceux du garçon. Les attitudes différentielles de la mère sont nombreuses. Le narcissisme structurant de la fille se trouve ainsi peu à peu entamé par la mère. Les imprécations comprenant des souhaits de mort étaient jusqu’à un récent passé souvent le lot quotidien des fillettes.
Si l’adolescence est une deuxième chance, au plan de l’équilibre psychologique de l’adulte de demain, encore faut-il que la première ne soit pas gâchée et que la seconde soit possible.

Très tôt, le corps de la fille est marqué négativement. L’éducation rude comporte des châtiments corporels pouvant porter sur le sexe de la fille, alors que les parties génitales du petit garçon sont toujours préservées. Il arrive à la mère de pincer ou de mordre la vulve de sa fille, la pimentade de la rive de la bouche est également en vigueur. À la puberté, les seins naissant sont objet d’un traitement particulier qui consiste pour la fille à voûter le dos, à bander ses seins où à les frapper symboliquement avec une chaussure appartenant à son père tout en récitant des formules destinées à les faire régresser.

Grandir en exil, les enfants de la seconde génération

25Comment accéder à la culture du pays d’accueil sans rupture et comment s’éloigner des modèles parentaux sans les trahir est une équation à laquelle peu de jeunes de la seconde génération sont préparés, d’autant que cette évolution voit l’émergence de critères nouveaux. En effet, l’adolescence qui se prolonge pose le problème de ces adolescents en rupture de modèle. La place et le statut de l’adulte, dans un contexte de chômage élevé, modifient significativement le rapport de l’homme à la production et créent des contraintes nouvelles, souvent pénibles, dans un contexte de précarité et de rapports sociaux impersonnels. De même, l’évolution de la structure familiale, reflet du statut de l’individu, en référence aux nouveaux modèles de communication, modifie le rapport entre les générations. La stagnation, voire la baisse, du niveau de vie accentue les clivages socio-économiques et culturels, d’autant que ces facteurs se conjuguent à la quête d’un renouveau politique, culturel, voire mystique. Ce phénomène est facilité par les surenchères médiatiques avec, comme en écho, l’urgence d’une ouverture au monde toujours plus grande qui creuse chaque jour un peu plus l’écart et le clivage entre réalité et fantasme. Cette évolution apparaît de ce fait porteuse des germes d’une rupture nécessitant une adaptation permanente et mettant le sujet, notamment l’adolescent, en conflit avec les normes ambiantes.

26La psychopathologie produite par certaines familles témoigne de leur difficulté à répondre à des injonctions paradoxales ainsi que de leur incapacité à produire de nouvelles manières d’être et de faire, seules à même d’éviter que l’acculturation qu’elles connaissent ne soit traumatique. Cette évolution peut compromettre l’efficience de la transmission intergénérationnelle comme en témoigne l’augmentation constante du nombre de décompensations de type mystique, notamment à l’adolescence. En effet, l’adolescent, à la recherche de soi, se trouve dans l’impossibilité de se réaliser en affirmant son individualité. Le milieu, en affirmant son devoir social et en lui refusant cette reconnaissance exige de lui une démarche inverse et paradoxale. Incapable d’éluder ou d’assumer cette double contrainte « être ou ne pas être », le jeune se réfugie souvent dans le conflit. Être dans la marginalité ou la décompensation, voire ne pas être dans le suicide.

Conclusion

27La question de savoir si les bébés de mères migrantes sont différents renvoie à celle, plus générale, de la vulnérabilité et de la résilience dont les mécanismes s’enracinent dans l’histoire et le vécu migratoire des parents, notamment de la mère. Pour certains bébés, cette expérience sera transmise de manière directe et frontale induisant une vulnérabilité psychologique et/ou somatique, pour d’autres elle sera médiatisée, transformée et amortie par divers facteurs qui constitueront autant de paramètres de résilience qui leur permettront de se construire de façon créative et métissée malgré tout. Dans tous les cas, l’approche transculturelle permet de contextualiser les paroles et les pratiques savantes et profanes des professionnels et des parents et d’élaborer l’altérité de ces bébés et de leurs mères.

28L’exploration des trois niveaux que sont celui de l’être, le niveau ontologique, du sens, le niveau étiologique, du faire, le niveau thérapeutique, permet la construction d’un cadre culturel pertinent.

29Enfin, le décentrage et l’analyse de la complexité du contre-transfert dans sa dimension individuelle et culturelle permettent d’optimiser la prise en charge en assurant une fonction à la fois thérapeutique et préventive.

Français

Résumé

Du projet migratoire aux premières expériences en exil se construit un parcours métissé où les représentations culturelles tiennent une place centrale. Le respect de l’autre naît de la représentation qu’on s’en fait, s’exprime dans la manière dont on en parle et dont on le nomme. La relation à l’altérité participe de la conception que nous avons de la culture de l’autre. La clinique transculturelle, dans une référence au différent, permet de comprendre combien, en opposition ou en rupture, la culture s’exprime de façon prévalente par la souffrance humaine.

Mots-clés

  • altérité
  • migration
  • transculturel
  • parentalité
  • soins

BIBLIOGRAPHIE

  • Bowlby, J. 1985. Attachement et perte, Paris, puf, Le fil rouge
  • Ferradji, T. 1999. « Les enfants de l’aube. Fécondité et infertilité au Maghreb », Prismes, n° 28.
  • Ferradji, T. ; Moro, M.-R. 2006. « Approche transculturelle des dépendances », Mythes, n° 39.
  • Plantade, N. 1990. « Sexualité, fécondité chez les jeunes filles de parents maghrébins immigrés », Migration, n° 64.
Taïeb Ferradji
Est psychiatre, praticien hospitalier dans le service de psychopathologie du chu Avicenne, docteur en psychologie.
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 30/11/2010
https://doi.org/10.3917/ep.048.0012
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