CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1 L’existence des cer est conçue pour apporter une réponse adaptée à la déviance des jeunes mineurs délinquants multirécidivistes. Elle prend la forme d’un encadrement ressenti comme nécessaire face à une population identifiée à travers la notion de risque. Le placement en cer a pour objet de trouver une solution au comportement d’une population jeune qui a multiplié les délits et qui a déjà été prise en charge par bon nombre d’établissements d’éducation spécialisée.

2 Pour une institution comme le cer, la prise en charge des mineurs délinquants consiste à trouver une solution éducative aux comportements déviants et violents des adolescents qui y sont placés. Il s’agit également de valoriser de manière durable un cadre de références symbolisant les valeurs morales dominantes [1].

3 Le transfert de la question du « modelage social » chère à Norbert Elias [2] sur le terrain des cer paraît intéressante à examiner afin de souligner qu’il existe chez les mineurs délinquants une construction identitaire qui revêt des caractères propres et qui n’en sont pas moins ordonnés.

4 Réfléchir aux caractéristiques de ce modelage social permet de se placer à un niveau de relations que l’auteur qualifie d’« instinctives [3] », c’est-à-dire se développant dans l’immédiateté des rapports quotidiens et des relations sociales ordinaires entre jeunes. La seconde caractéristique du « modelage social » évoquée par Norbert Élias concerne le rôle des institutions sociales qui ont en charge l’inculcation de la norme. Leur action est de première importance dans la constitution identitaire des individus [4]. Dans le contexte du cer, l’institution a pour mission d’affirmer des principes normatifs susceptibles de faire échec aux comportements déviants des jeunes. Howard Becker [5] a démontré qu’un comportement déviant est normé et qu’il fait appel à une multitude de codes qui rendent son existence légitime auprès de ceux qui partagent les mêmes valeurs de référence. Le processus qui entraîne la défense ou la promotion de valeurs déviantes est identique à celui qui cherche à assurer la sauvegarde de la normalité. Les deux démarches n’ont de sens que l’une en face de l’autre, l’existence de la déviance donnant du sens à la norme et la norme servant de référence à la déviance dans l’affirmation de sa différence.

5 L’objet de cet article consiste à interroger le quotidien de l’action du personnel éducatif en cer lorsqu’il s’attache à modifier les comportements déviants des mineurs délinquants. Les moments où s’affrontent la norme et la déviance en cer sont permanents. Ils prennent la forme la plus répandue du combat que les éducateurs engagent pour modifier le comportement des jeunes, qui se traduit par des actes d’incivilités répétés et parfois très violents. Dans les cer, un travail éducatif est engagé pour contrer des actes anodins, quotidiens, à travers lesquels se joue l’instauration du respect de la norme et de la loi.

6 Qu’est-ce que l’incivilité ? Qu’est-ce qu’elle a de particulier lorsqu’elle se produit en cer ?

7 L’incivilité n’exclut pas la violence, bien au contraire. Elle atteste de l’enracinement d’une violence parfois poussée à son paroxysme. L’incivilité symbolise avant tout une série de manquements aux codes de bienséance, de politesse et de vie en communauté. L’action première des éducateurs en cer est alors d’arriver à faire vivre ensemble des jeunes délinquants autour des temps du quotidien et des activités éducatives. L’incivilité désigne également des comportements entraînant une mise en danger d’autrui, réelle ou supposée, à travers la production de nuisances périphériques aux activités de groupes délinquants ou criminels. Les vols, le recel ou le trafic de stupéfiants créent un espace où un autre ordonnancement des règles de vie pèse de tout son poids sur l’exercice des comportements légitimes. Les jeunes délinquants accueillis en cer répondent souvent à des règles de sociabilité dont les origines proviennent de l’exercice d’activités délictueuses. Lorsqu’ils sont placés, les règles de vie qu’ils valident diffèrent souvent de celles promues par l’institution. Également, l’incivilité apparaît lorsque des comportements entravent la libre utilisation des espaces communs ou de ce qui est assimilé comme tel. Des lieux collectifs mal entretenus, régulièrement détériorés, voire cambriolés, symbolisent la faiblesse d’action des détenteurs de l’autorité. Lorsque les dégradations se multiplient, elles représentent une atteinte aux normes sociales dont les éducateurs se font les promoteurs. Le face à face qui souvent oppose l’éducateur au jeune délinquant en cer ouvre un espace où la norme est quotidiennement confrontée à la déviance.

8 L’incivilité qualifie des actes et des pratiques multiples et variées qui ont la particularité commune de produire du désordre. L’objet de cet article est de réfléchir aux conditions du rappel à la norme en cer. Pour cela deux axes seront privilégiés. Dans un premier temps, il s’agit d’examiner le processus qui entraîne la disqualification de la déviance ordinaire à travers l’examen du terme d’incivilité. Ensuite, le contexte de l’entreprise de normalisation des conduites mise en œuvre en cer sera plus particulièrement questionné afin de préciser ce qui se joue dans la relation éducative que les personnels des cer tentent d’instaurer avec les jeunes.

La genèse d’un terme aux origines du rappel à l’ordre

9 La genèse de l’apparition de l’incivilité dans la langue française et dans le champ des sciences sociales permet de comprendre comment la notion a pour objet de disqualifier une forme de déviance ordinaire.

10 L’apparition du terme « incivilité » dans la langue française est relativement ancienne. Elle dérive du latin incivilitas, signifiant « brutalité, rusticité » et remonte au xv e siècle en lien avec l’apparition antérieure dans l’usage de la langue de la notion de « civilité [6] ». L’incivilité y apporte alors une contradiction. L’incivilité consiste à signifier la brutalité et la rusticité de certains comportements par opposition à l’importance prise par les principes de bienséance et de courtoisie lors de la diffusion des codes de cour [7]. La préoccupation du moment est alors de convertir la classe dominante à l’usage d’une certaine courtoisie dans les relations sociales afin d’en faire le critère essentiel des relations interindividuelles [8]. L’incivilité notifie alors un défaut de connaissance des usages.

11 L’apparition des adjectifs « civil » et « incivil » autorise l’identification des individus à travers leurs pratiques. Désormais, les individus qui commettent des incivilités sont des acteurs incivils. Le terme « civil » sert au xiii e siècle à définir le citoyen, c’est-à-dire celui qui agit en respectant les règles et l’ordre de fonctionnement de la société dans laquelle il évolue [9]. Par extension, en 1549, est « civil » l’individu qui observe les règles et les principes de bienséance et de courtoisie permettant de pacifier les rapports interindividuels. Dans ce contexte, l’individu « incivil » adopte un comportement allant à l’encontre des valeurs dites civiles devenues légitimes.

12 Il est intéressant de souligner que les premières règles de civilité ont été établies dans le contexte d’une société violente qu’il s’agissait de pacifier. Norbert Élias souligne également que « l’apparition d’un mot dans le sein d’une communauté linguistique indique presque toujours un changement de la vie des hommes qui la composent [10] ». En faisant de la bienséance une valeur à partir de laquelle s’organisent les relations sociales, la civilité s’est imposée comme une norme de comportement. L’incivilité vient alors symboliser la déviance par rapport à la civilité qui fait office de norme. Le fait d’être incivil implique à l’origine l’idée d’atteinte au bien social. Cependant, en faisant état de l’ignorance coupable de certains codes de sociabilité, les individus incivils ne signifient pas pour autant leur volonté d’opposition raisonnée au mode de comportement légitime. L’usage contemporain qui est fait de l’incivilité est quelque peu différent. Il dérive de l’apparition de la notion dans le champ des sciences sociales. Les travaux réalisés par Norbert Élias [11] permettent l’analyse du processus qui a conduit la société occidentale à se « civiliser ». Norbert Élias y démontre combien le terme « civilisé » implique déjà une dualité entre la spécificité du comportement des hommes de cour détenteurs du pouvoir légitime et le « bas niveau de mœurs des hommes socialement moins évolués [12] ». Les mots « politesse » ou « civilité » ont alors pour fonction d’exprimer le sentiment de supériorité de la couche dominante par rapport à des mœurs plus simples, considérées comme primitives. Le processus qui conduit de nos jours à qualifier d’incivil le comportement des individus met en œuvre des mécanismes de distinction analogues à ceux employés par la classe dominante du xviii e siècle. L’utilisation du terme de « sauvageon » par Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Intérieur, pour qualifier la déviance de certains mineurs illustre la résurgence d’une dualité entre bonnes et mauvaises mœurs qui s’illustrerait au travers d’un conflit culturel entre des individus socialement moins évolués et les valeurs symboliques de la culture dominante [13].

13 Il est ainsi couramment attribué aux mauvaises mœurs contemporaines symbolisées par l’incivilité une volonté intentionnelle de contrevenir à la norme établie. En conséquence, le traitement préconisé à l’encontre des acteurs incivils est celui de la coercition.

14 Par la permanence et la multiplicité de ses expressions, l’incivilité est présentée comme susceptible de détruire l’unité sociale qui permet de se préserver des atteintes et laisse, faute de contrôle social, des vides aussitôt comblés par des désordres de moins en moins ordinaires. Pour Sébastian Roché [14], l’existence de l’incivilité autorise l’évaluation des conduites des individus à partir de références morales. Sébastian Roché souligne à juste titre que la qualification des faits dits incivils est dépendante des conventions sociales en vigueur. Il avance « l’existence d’une dialectique entre des représentations sociales qui classent les faits et des faits qui entrent plus ou moins bien dans les grilles de classification [15] ». La conséquence première de ce constat est que les incivilités représentent des violences moins acceptées que d’autres et dont la faiblesse de l’atteinte contraste paradoxalement avec leur coût moral souvent très élevé. Les agissements des « acteurs incivils » renvoient à un phénomène essentiel, celui du rejet ponctuel de l’ordre moral à partir duquel fonctionne la société [16].

15 Hugues Lagrange souligne que le phénomène caractérisant les incivilités est celui de la lenteur à partir de laquelle elles modifient de manière structurelle le rapport à l’ordre au sein de la société [17]. La multiplication du recours aux incivilités comme schéma explicatif de nombreux désordres semble démontrer que les incivilités sont devenues le symbole d’une perturbation intime de la société rendant difficile la préservation d’un entre soi sécurisé.

16 De manière très récente, comme l’ont démontré les travaux de Jean-Paul Payet [18] et d’Éric Debarbieux [19], l’incivilité se retrouve au centre de la production du désordre dans les établissements scolaires. Elle symbolise ainsi l’échec de l’entreprise d’inculcation de l’obéissance dont le maître d’œuvre est l’école et dont pendant des décennies « les hussards noirs de la Répu-blique » ont été les représentants. L’agent de socialisation qu’est l’école est en crise et l’incivilité apparaît avant toute chose comme un outil de remise en question de l’ordre social global. C’est à travers ce contexte global que peuvent être considérées la problématique des mineurs délinquants multirécidivistes et la prise en charge éducative dont ils font l’objet.

Normaliser les conduites en combattant les incivilités

17 Dans le contexte des cer, les incivilités désignent l’empêchement fait aux éducateurs d’instaurer le respect du bien commun en offrant une visibilité aux comportements déviants. Par leur violence et leur visibilité, des faits d’expression minoritaire entrent en concurrence avec l’ordre établi et lui portent publiquement atteinte. Le rapport de concurrence ainsi instauré signifie l’opposition entre des valeurs conventionnelles et des valeurs de substitution qui se retrouvent marginalisées et combattues parce qu’elles comportent un risque pour les normes sociales [20].

18 Par ailleurs, l’incivilité ne permet pas la réparation malgré l’existence d’un recensement juridique des actes considérés comme incivils. Même si les atteintes et les désordres que les incivilités génèrent sont importants, l’entreprise de réparation à travers l’application du droit s’avère difficile. Les incivilités sont répertoriées par le code civil et par le code pénal en termes de contravention ou de délit mais elles ne transforment pas pour autant leurs auteurs en justiciables [21]. Du point de vue de la justice, les atteintes générées par les incivilités sont reconnues comme minimes au regard de l’ensemble des délits ou crimes commis quotidiennement.

19 Dans les cer, les adolescents délinquants sont considérés comme revendiquant une appartenance à une sous-culture déviante « comme style de vie impliquant des méfaits réguliers [22] ». Il leur est prêté la volonté de se construire une position sociale dominante pour mieux défier les symboles de l’ordre établi. Les conditions de la concurrence sont alors réunies pour enclencher la normalisation de conduites qui paraissent intolérables à l’institution.

20 Il est important de s’interroger sur la signification des incivilités produites au quotidien par les jeunes mineurs délinquants en cer dont l’objet est de tenter de remettre en question l’ordre des prérogatives institutionnelles. Il est intéressant de questionner le processus qui conduit les jeunes délinquants à se positionner face aux agents institutionnels que sont les éducateurs. Ces derniers représentent l’ordre social auquel les jeunes ont dérogé en commettant des délits souvent très graves.

21 En cer, il s’agit pour le personnel éducatif d’imposer le respect de la règle et de favoriser la diffusion de la norme. Derrière l’ensemble des activités en cer, il ressort que l’État définit de manière directe la mission de l’institution qui est de mettre en œuvre le changement de comportement des jeunes délinquants. Jacques Ion souligne le paradoxe qui touche l’action des travailleurs sociaux [23]. Il qualifie la situation d’« équivoque » et de « paradoxale ». En effet, les travailleurs sociaux se présentent comme des « agents de changement » tout en étant « gestionnaires de l’exclusion [24] ». Les éducateurs en cer ont pour mission première d’agir sur les comportements susceptibles de produire du désordre. L’intention de promouvoir les normes établies et une volonté d’encadrer l’ensemble des démarches des jeunes paraissent être au centre de leurs actions. En effet, derrière l’action des travailleurs sociaux se profile l’enjeu beaucoup plus vaste des normes qui fondent le vivre ensemble de la société [25]. Être à l’heure, être revêtu d’une tenue « correcte », ne pas maltraiter le mobilier, ne pas fumer dans certains lieux, respecter un certain nombre de contraintes sont autant d’axes de travail pour les éducateurs. En diffusant les normes d’une civilité conventionnelle, les éducateurs mettent en œuvre une véritable entreprise de modification des conduites. Il s’agit de véhiculer un certain nombre de valeurs afin de les rendre communes à tous les jeunes. La démarche se base sur une action répétitive qui permet de poser un cadre d’interaction systématique afin qu’il devienne une référence dans la relation entre agents institutionnels et adolescents.

22 Le cer représente un espace de socialisation important. Il s’agit de faire la promotion de modes de sociabilité autour de « temps partagés » avec les éducateurs et entre jeunes. Il s’agit pour l’éducateur d’arriver à mobiliser les jeunes autour du combat de leur propre déviance. Les adolescents sont incités à devenir les acteurs volontaires du processus qui leur permettra de modifier leurs comportements. L’objectif est de favoriser une organisation sociale différente de celle à laquelle les jeunes ont l’habitude de se référer.

23 Le contexte éducatif du cer a ceci de particulier qu’il symbolise une entreprise qui vise à modifier durablement le comportement de jeunes délinquants qui ont épuisé les recours éducatifs. Il est intéressant de questionner le travail difficile qui y est accompli par les éducateurs et d’essayer de déterminer sur quelles références morales il se fonde. Afin de permettre à de jeunes délinquants de trouver une place dans une société dont ils sont exclus, le travail de rappel à la norme engagée par l’institution a un coût. Faire face à la violence, à l’incivilité, dans un univers clos est une entreprise qui met durement à l’épreuve les jeunes et le personnel des cer. Il est alors important de ne pas perdre de vue l’objectif d’insertion des placements et de ne pas faire de ces établissements des espaces de stigmatisation des jeunes délinquants.

Notes

  • [1]
    Jean-Claude Chamboredon, « La délinquance juvénile. Essai de construction d’objet », in Revue française de sociologie, xxii, 3, 1971.
  • [2]
    Norbert Élias, La société des individus, Paris, Fayard, 1991.
  • [3]
    Ibid.
  • [4]
    Ibid.
  • [5]
    Howard Becker, Outsiders. Études de sociologie de la déviance, Paris, Métailié, (1963), 1985.
  • [6]
    In Le Robert de la langue française.
  • [7]
    Norbert Élias, La civilisation des mœurs, Paris, Calmann-Lévy, 1972.
  • [8]
    À partir de la confection de traités dont le plus connu et le plus diffusé était celui d’Érasme de Rotterdam, intitulé De civilitate morum puerilium (La civilité puérile), en 1530. Ainsi, entre 1525 et 1550, le terme de civilité a pris un sens et une fonction spécifique.
  • [9]
    In Le Robert de la langue française.
  • [10]
    Norbert Élias, La civilisation des mœurs, op. cit.
  • [11]
    Les deux ouvrages essentiels dans lesquels Norbert Élias traite du processus de transformation des usages des sociétés occidentales sont La société des individus, Paris, Fayard, 1991, et La civilisation des mœurs, Paris, Calmann-Lévy, 1972.
  • [12]
    Norbert Élias, La civilisation des mœurs, op. cit.
  • [13]
    Propos tenus par M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur de juin 1997 à septembre 2000 et rapportés par le journal Le Monde, le 8 décembre 1999.
  • [14]
    Sébastian Roché, Insécurité et libertés, Paris, Le Seuil, 1994.
  • [15]
    Sébastian Roché, La société incivile, Paris, Le Seuil, 1996.
  • [16]
    Éric Debarbieux, La violence en milieu scolaire, tome 1, État des lieux, Paris, esf, 1997.
  • [17]
    Hugues Lagrange, La civilité à l’épreuve. Crime et sentiment d’insécurité, Paris, puf, coll. « Sociologie d’aujourd’hui », 1995.
  • [18]
    Jean Paul Payet, Collège de banlieue. Ethnographie d’un monde scolaire, Paris, Armand Colin, 1997.
  • [19]
    Éric Debarbieux, La violence en milieu scolaire, tome 1, op. cit. ; Éric Debarbieux, Alix Garnier, Yves Montoya, Laurence Tichit, La violence en milieu scolaire, tome 2, Le désordre des choses. Paris, esf, 1999.
  • [20]
    Jean-Claude Chamboredon, art. cit.
  • [21]
    Ainsi, les actes qui impliquent une « détérioration de biens publics ou privés » ou des « troubles de voisinage » relèvent du code civil. Les comportements entraînant des « troubles à l’ordre public », « l’injure ou la diffamation », des « atteintes à l’intégrité physique ou psychique de la personne » ou de la violence sous des formes diverses, dépendent du code pénal.
  • [22]
    Jean-Claude Chamboredon, art. cit.
  • [23]
    Jacques Ion, Jean-Paul Tricart, Les travailleurs sociaux, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 1992.
  • [24]
    Ibid.
  • [25]
    Isabelle Astier, « Chronique d’une commission locale d’insertion », in Face à l’exclusion. Le modèle français, collectif sous la direction de Jacques Donzelot, Paris, Esprit, 1991.
Français

Résumé

L’auteur pose la question de la réponse qu’apporte les cer à la déviance des jeu-nes mineurs délinquants multirécidivistes. Pour une institution comme le cer, la prise en charge des mineurs délinquants consiste à trouver une solution éducative aux comportements déviants et violents des adolescents qui y sont placés. Il s’agit également de valoriser de manière durable un cadre de références symbolisant les valeurs morales dominantes. Il est intéressant de questionner le travail difficile qui y est accompli par les éducateurs et d’essayer de déterminer sur quelles références morales il se fonde.

Nadine Roudil
Nadine Roudil, imf Marseille, 16 rue Ferdinand Rey bp 54, 13244 Marseille cedex 1. n.roudil@imf.asso.fr
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2006
https://doi.org/10.3917/empa.059.0138
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour Érès © Érès. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
keyboard_arrow_up
Chargement
Chargement en cours.
Veuillez patienter...