CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1 En novembre 2018, la revue The National Interest formulait en ces termes la nécessité d’un réengagement américain en Méditerranée : « La Russie et la Chine ont fait de la Méditerranée une priorité, les États-Unis parviendront-ils à relever le défi ? [1] » Les politiques et les priorités américaines dans la zone ont été établies au moment de la guerre froide pour endiguer les velléités expansionnistes de l’Union soviétique. Aujourd’hui, la stratégie américaine en Méditerranée est jugée inadaptée aux enjeux contemporains, alors que « la mer de l’Otan » de la guerre froide est devenue un bassin des nouvelles compétitions de puissance.

2 Or, la Méditerranée demeure un point central des intérêts américains. Au cours de la dernière décennie, la région a connu une succession de crises sans précédent (politiques, économiques et migratoires) qui ont totalement déstabilisé les pays du littoral méditerranéen. Par ailleurs, de nouvelles découvertes de gisements gaziers au large des côtes égyptiennes, d’Israël ou de Chypre ont renforcé les possibilités de développement économiques mais aussi les convoitises et les tensions politiques. Malgré ces évolutions, l’engagement américain en Méditerranée a continué de s’amenuiser. Cette empreinte de plus en plus légère a laissé la place à d’autres acteurs de poids : la Russie, la Chine, la Turquie et l’Iran. Toutefois, l’Administration Trump, qui a fait de la compétition de puissance une priorité stratégique, entend se concentrer sur l’engagement en Indo-Pacifique, et poursuivre la bascule stratégique amorcée par le président Obama.

3 Pourtant, le retour des jeux de puissance est indéniable en Méditerranée. Au cours de l’année 2018 les démonstrations de la force navale russe sur fond de conflit syrien ont démontré le retour de la Russie sur ce théâtre. Cette réaffirmation de puissance inquiète d’autant plus les Alliés européens que le positionnement américain vis-à-vis de l’Otan est devenu incertain suite aux déclarations du président Trump sur le retrait des troupes américaines de Syrie, mais aussi sur l’obsolescence du traité de l’Atlantique Nord.

4 Alors que se profile la fin du conflit syrien, les cartes sont en train d’être redistribuées dans cette zone géostratégique redevenue cruciale. Loin d’une poursuite du désengagement annoncé, c’est un nouveau « containment » [2] qui paraît nécessaire pour endiguer la Russie, la Chine et l’Iran en Méditerranée orientale. Ces dernières années, la stratégie américaine est restée cantonnée à des opérations militaires tactiques quand la nature plurielle des jeux de puissance dans la zone requiert une approche stratégique pour parer à toute éventualité de « guerre totale ».

5 De fait, l’axe Ankara-Washington redevient une priorité américaine face aux provocations de Moscou. Dans ce contexte, quels choix stratégiques de moyen terme peuvent faire les États-Unis en Méditerranée orientale ?

La stratégie de Trump : désengagement ou absence de coordination des acteurs stratégiques en Méditerranée ?

Les enjeux de la présence américaine en Méditerranée

6 Pour Washington, il n’y a pas une mais des stratégies dans le bassin méditerranéen. Les différents acteurs du processus de décision ont des stratégies non-coordonnées : le département d’État, le Pentagone, le Conseil de sécurité nationale (NSC) et la communauté du renseignement proposent chacun une délimitation des intérêts de sécurité en Europe et en Méditerranée, sans tenir compte de l’interdépendance des enjeux.

7 Du fait de la position particulière de la Méditerranée à la croisée d’enjeux majeurs, l’importance donnée à la dimension militaire et maritime est demeurée la plus importante, selon l’adage « qui maîtrise les mers maîtrise le commerce » [3]. La VIe flotte y maintient sa présence avec quatre destroyers de défense aérienne basés à Rota en Espagne, un bâtiment de commandement et des avions de patrouille maritime. Par ailleurs, l’US Navy fait entrer régulièrement un groupe aéronaval dans le bassin méditerranéen.

8 Considérée comme une base avancée et un couloir stratégique d’acheminements des flux énergétiques, la Méditerranée offre pour Washington un point d’ancrage pour ses intérêts [4] dans deux zones spécifiques : la Méditerranée occidentale et la Méditerranée orientale. Cette dichotomie se reflète dans l’architecture des commandements militaires régionaux (COCOM). Au carrefour de trois continents, la Méditerranée est sous la surveillance partagée de trois commandements américains : l’EUCOM pour les pays d’Europe du Sud, la Turquie et Israël, l’Égypte, la Syrie et la Jordanie relèvent de la zone de responsabilité du commandement central, CENTCOM ; les pays du Maghreb (Maroc, Tunisie, Algérie, Libye) dépendent depuis dix ans de l’AFRICOM.

9 Depuis l’élection de Donald Trump, c’est la Méditerranée orientale qui cristallise les tensions autour du bourbier syrien où se concentrent les enjeux sécuritaires majeurs susceptibles de déstabiliser davantage la région. Les débats stratégiques sur le rôle de la présence américaine ont été l’objet de divergences notoires entre les acteurs du processus de décision de la politique de défense.

Découplage de la stratégie américaine en Méditerranée orientale

10 Au-delà de la démission du secrétaire à la Défense, le général Mattis, des dissensions majeures quant à la posture stratégique dans la zone se sont confirmées au cours de ces derniers mois entre la Maison-Blanche et les généraux des COCOM [5]. Les auditions au Sénat des généraux Votel (pour le CENTCOM) et Scaparrotti (pour l’EUCOM) au début de l’année 2019 ont établi que les États-Unis devraient renforcer la présence militaire, pour quatre raisons majeures : dissuader les prétentions de l’Iran ; endiguer la Russie ; soutenir les combattants kurdes ; prévenir de nouvelles crises migratoires susceptibles de déstabiliser l’Europe.

11 Lors de son départ du commandement central en mars 2019, le général Votel a dressé le constat suivant : « Au terme du conflit syrien, non seulement la lutte contre Daech n’est pas sur le point de s’arrêter, mais la présence massive de troupes américaines dans la région doit se poursuivre pour éviter de laisser l’Iran prendre l’avantage et empêcher les groupes terroristes de menacer une nouvelle fois les pays occidentaux [6]. »

12 Mais c’est le Président américain qui décide du maintien ou de l’envoi de troupes à l’étranger. Ses dernières décisions, concernant la reconnaissance unilatérale du plateau du Golan comme territoire israélien et de Jérusalem comme capitale d’Israël, n’ont fait que renforcer les points de tension dans la région avec la Syrie et l’Iran, accentuant l’imprévisibilité de la stratégie américaine.

13 Malgré ces lignes de ruptures, les scénarios se multiplient en faveur d’un réengagement américain en Méditerranée orientale.

Les enjeux prioritaires pour Washington à l’horizon 2020 : stabiliser la Méditerranée orientale

14 Pour l’heure, la priorité des décideurs américains reste à la stabilisation de la zone. Cette ambition suscite deux débats autour du rôle que doivent tenir les États-Unis au terme du conflit syrien, et de la nature des relations diplomatiques avec Ankara pour que la Turquie, pivot stratégique dans la zone, demeure un allié du camp occidental.

Quel rôle pour les États-Unis au terme du conflit syrien ?

15 Pour Washington, la victoire probable des forces de Bachar el-Assad devrait compliquer les enjeux suivants : stabilisation des territoires repris à l’EI, menace des groupes extrémistes au Nord-Ouest de la Syrie, retour des populations déplacées en raison du conflit, reconstruction des territoires détruits, gouvernance post-conflit. Fin 2018, la stratégie américaine en Syrie avait trois objectifs particulièrement ambitieux : éradiquer l’EI ; trouver une résolution politique à la guerre civile ; repousser les forces armées iraniennes. Or, le retrait des troupes, présenté comme un tournant de la posture américaine, constitue un cadeau stratégique pour l’Iran et la Russie, tout comme un risque pour les alliés des États-Unis : Israël, Kurdes de l’YPG, Jordanie et Arabie saoudite.

16 Encore faut-il que le retrait annoncé par le président Trump se concrétise. En février 2019, la Maison-Blanche annonçait qu’un contingent de 400 hommes resterait finalement en Syrie. Ce contingent paraît faible pour poursuivre la lutte contre l’EI ; moralement comme stratégiquement, il signifie un abandon des alliés combattants kurdes (menacés par Ankara), privant les États-Unis du principal levier de dissuasion contre l’Iran et de pression sur la Russie. Les débats restent innombrables sur le nombre de troupes et la nature de la présence américaine en Syrie. Quelles que soient les propositions de la Maison-Blanche, celles-ci doivent être approuvées par le Congrès. Ce dernier prévoit le financement de 7 000 militaires en Irak et en Syrie pour 2020, sans savoir si du personnel civil (de l’USAID) et diplomatique pourrait être dépêché sur le territoire syrien pour aider à la stabilisation (en poursuivant le programme d’assistance START Forward dans le Nord de la Syrie) [7].

Le pivot Turc : les enjeux de la relation Washington-Ankara face à l’axe Damas-Moscou-Téhéran

17 Dans ce puzzle régional, la présence américaine en Syrie ne se limite donc pas à l’éradication des djihadistes. Elle joue un rôle stabilisateur en maintenant à distance les forces d’Assad et leurs alliés iraniens, ainsi que celles de la Turquie. Leur présence a protégé les forces locales kurdes (YPG) dans leur combat contre l’EI. Point de discorde majeure, la Turquie les considère comme des terroristes qu’elle combat sur son territoire. Si Washington et Ankara ne parviennent pas à trancher sur les termes du retrait américain, ils remettent en jeu leurs intérêts mutuels et leurs rôles respectifs dans le processus de résolution du conflit syrien. Pour les États-Unis, absents des principales négociations depuis l’échec de Genève, cela confirmerait le leadership russe via le processus d’Astana ; la Turquie, sans appui américain, serait prise en tenailles entre le régime de Bachar el-Assad et celui de Moscou. L’intérêt mutuel de Trump et d’Erdogan serait donc de dépasser les différents pour limiter l’influence de l’axe Damas-Moscou-Téhéran.

18 Écartelée entre son rôle historique au sein de l’Otan et ses liens d’intérêts avec le Qatar et l’Iran, la Turquie demeure au cœur des jeux de puissance en Méditerranée. Cet allié historique des États-Unis s’est affirmé comme un véritable challenger. Depuis l’accession au pouvoir du nationaliste Recep Tayip Erdogan, la Turquie a renforcé son rôle dans les affaires moyen-orientales. La présidence Trump a par ailleurs transformé la nature de la relation entre les deux États en suscitant la méfiance du gouvernement turc quant à la fiabilité des États-Unis. La relation Washington-Ankara s’est détériorée au cours de l’année 2019 [8] à la suite de l’acquisition par la Turquie du système de défense antiaérien S-400 russe [9]. Cette décision a entraîné la suspension de la livraison de 120 avions F-35 de nouvelle génération et la menace de l’application de la loi CATSA (sanctions économiques américaines), alors que la Turquie entre en récession. Ces différents risquent empêcher l’accès des Américains à la base militaire stratégique d’Incirlik. C’est donc une politique de « damage control » qui devrait prévaloir à Washington ; à l’heure où la résurgence de l’EI reste possible.

Quelles options stratégiques pour un nouveau « containment » ?

19 Dans ce contexte de tensions accrues, diplomates et militaires tentent de repenser les jeux d’alliances pour construire une nouvelle stratégie de containment s’appuyant sur la Grèce et sur Chypre.

Repenser les alliances dans la région : les scénarios du réengagement

20 Ces deux États suscitent depuis plusieurs années les convoitises des deux puissances concurrentes, Russie et Chine, via des investissements économiques massifs, et l’autorisation pour la marine russe d’accéder aux ports chypriotes au nom de la lutte contre le terrorisme [10]. En réaction au renforcement de l’axe Moscou-Ankara, le rapprochement de l’Administration Trump avec le gouvernement hellénique a été encouragé par les principaux responsables militaires américains. Il s’est affirmé par un dialogue stratégique entre la Grèce et les États-Unis (sur la coopération régionale de défense, du commerce et des investissements) fin 2018, et la présence de navires de la VIe flotte dans les ports grecs pour « renforcer la sécurité et la stabilité dans la région » [11].

21 À proximité immédiate, Chypre représente également un partenaire de choix pour les intérêts américains qui soutiennent son développement économique au côté de l’UE via le projet de pipeline EastMed (qui reliera Israël, Chypre, l’Italie et l’Égypte, et fournira du gaz depuis l’Est de la Méditerranée à l’Europe). Le point d’achoppement demeure l’exploitation des ressources gazières de ses ZEE qui ravivent les tensions politiques entre intérêts grecs et turcs, compliquant de facto le rôle des Américains.

22 Pour l’heure, au plus proche des théâtres d’opération, les décideurs américains veillent à ne pas négliger la Jordanie, alors que Moscou tente de vouloir y étendre son influence [12]. Pour certains experts américains, la Jordanie représenterait un acteur plus important pour les intérêts américains que l’allié historique égyptien [13]. Pour les conseillers diplomatiques américains, ces points d’appui appellent un large réengagement diplomatique pour restaurer la confiance au-delà de l’Administration Trump. Parmi les scénarios envisagés à Washington pour repenser l’architecture de sécurité en Méditerranée orientale, on retiendra quatre pistes qui visent à mieux tirer parti des atouts dont dispose Israël sur le plan maritime en l’intégrant dans les opérations de l’Otan ; favoriser les exercices maritimes multilatéraux ; créer un « Shangri-La dialogue » en Méditerranée regroupant les acteurs de défense européens, américains et moyen-orientaux ; constituer un « quad » de coopération économique (États-Unis, Grèce, Chypre, Israël) [14].

23 Pour soutenir l’ensemble de ces initiatives, les responsables américains sont conscients qu’il est nécessaire d’adapter les outils stratégiques aux nouvelles modalités de conflit dans la zone.

Quels outils stratégiques face aux nouvelles menaces en Méditerranée orientale ?

24 La question du maintien d’une présence américaine pour dissuader et contenir les puissances concurrentes (Russie, Chine) ou ennemies (Iran) a relancé les débats internes sur le choix des armes et des terrains de conflictualités (maritimes ou cyber) pour assurer une présence suffisamment dissuasive en Méditerranée orientale. Sur le terrain maritime, la question récurrente pour l’US Navy concerne la pertinence de la présence d’un groupe aéronaval permanent, débat qui a été relancé au moment des manœuvres russes du printemps et de l’automne 2018. La présence d’un porte-avions comme l’USS Truman pourrait non seulement assurer la dissuasion vis-à-vis de la Russie, mais également la surveillance d’autres théâtres aux prises avec des activités terroristes (comme la Libye). Cette vision n’est pas partagée par le secrétaire à la Défense, Patrick Shanahan, qui entend mettre fin prématurément aux activités du porte-avions USS Truman. Selon lui, d’autres outils stratégiques mieux adaptés aux menaces contemporaines sont à privilégier dans la zone : nouvelles technologies cyber, intelligence artificielle, missiles hypersoniques, navires robotisés et sous-marins d’attaque [15].

Conclusion : une Méditerranée post-américaine ?

25 Malgré les débats au Congrès autour du retrait américain, une Méditerranée post-américaine n’est pas dans l’intérêt des États-Unis. Les experts l’ont bien compris, le désengagement américain en Méditerranée n’est pas souhaitable. Pour préserver les intérêts des États-Unis comme de leurs alliés, l’engagement américain dans la zone doit être militaire, pour favoriser la dissuasion et l’endiguement de la Russie tout en maintenant une surveillance des routes maritimes et commerciales chinoises, mais aussi diplomatique. Washington doit en effet dialoguer avec Moscou pour stabiliser les points de tension les plus critiques avec la Syrie, l’Iran ou la Turquie, et ainsi éviter un embrasement des zones kurdes. En Méditerranée, les États-Unis semblent donc contraints de pratiquer à moyen terme une stratégie d’endiguement militaire et d’engagement diplomatique vis-à-vis de la Russie. Dans ce jeu de compétition de puissances, pour tirer parti du puzzle méditerranéen, Washington comme l’Europe doivent tenir compte du constat suivant : la Russie est devenue un acteur inévitable dans la région.

Notes

  • [1]
    Tony Chavez : « Russia and China have made the Mediterranean a Priority, Will the United States Rise to the Challenge? », Th e Nationa l Interest, 14 novembre 2018.
  • [2]
    Michael Mandelbaum : « The New Containment. Handling Russia, China and Iran », Foreign Affairs, mars-avril 2019, p. 123-131.
  • [3]
    Sir Walter Raleigh, vers 1600.
  • [4]
    Vincent L. Morelli : « Tensions in the Eastern Mediterranean Focus on the Politics of Energy », CRS Report, 1er mars 2018.
  • [5]
    Rex Tillerson : « Remarks on the Way Forward for the United States Regarding Syria », Hoover Institute, Stanford University, 17 janvier 2018.
  • [6]
    Kevin Baron : « The “Day After” In Syria Finally Came. But What Comes Next? », Defense One, 28 mars 2019.
  • [7]
    Carla E. Hedmund, Christopher Blanchard, Mary Beth Nikitin : « Armed Conflict in Syria: Overview and U.S. Response », CRS Report, Washington, Library of Congress, 25 mars 2019.
  • [8]
    Steven Cook : « The Case for Reshaping U.S.-Turkey Relations », Council on Foreign Relations, Blog Post, 15 novembre 2018.
  • [9]
    Laura Seligman, Robbie Grammer : « U.S. and Turkey Escalate Feud Over Russian Missile System », Foreign Policy, 2 avril 2019.
  • [10]
    « Cyprus Signs Deal to Allow Russian Navy To Use Ports », BBC News, 26 février 2015.
  • [11]
    Ensign Drake Davis, PAO : « USS Ross departs Rhodes, Greece », USS Ross (DDG-71), 5 avril 2019 ; Nektaria Stamouli : « Athens, Once Wary, Welcomes The U.S. Military », Wall Street Journal, 5 février 2019.
  • [12]
    Joseph Trevithick : « Docs Show US To Massively Expand Footprint At Jordanian Air Base Amid Spats With Turkey, Iraq », The Drive, 14 janvier 2019.
  • [13]
    Bruce Johns (dir.) : « The new geopolitics of the middle east: America’s role in a changing region », Foreign Policy at Brookings, Washington, Brookings Institution, février 2019.
  • [14]
    Jon Alterman, Heather Conley, Haim Malka, Donatienne Ruy : « Restoring the Eastern Mediterranean as US Strategic Anchor », CSIS report, New York & London, Rowman and Littlefield, mai 2018.
  • [15]
    Thomas Callender : « Does USS Truman’s Early Retirement Herald a New War on Carriers? », Defense One, 11 mars 2019.
Français

Les États-Unis étaient fortement investis en Méditerranée orientale puis ont baissé l’effort, considérant avoir d’autres priorités. Toutefois, le retour de la Russie dans la région et l’activisme chinois doivent inciter Washington à ne pas se désengager et trouver de nouvelles formes de partenariat et de présence.

  • États-Unis
  • VIe flotte
  • CENTCOM
  • US Navy
Maud Quessard
Maître de conférence des universités, chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM).
maud.quessard@irsem.fr
Mis en ligne sur Cairn.info le 17/02/2020
https://doi.org/10.3917/rdna.822.0105
Pour citer cet article
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