CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1 Évoquer la relation militaire franco-américaine, c’est d’abord souligner son ancienneté et sa solidité avec les hauts et les bas d’une relation historiquement complexe. Hier, la décolonisation (notamment de l’Algérie), le nucléaire, l’Otan et l’Irak furent autant d’occasions de malentendus et de frictions. Mais aujourd’hui, il ne viendrait à l’idée de personne à Washington de considérer que nous avons eu tort sur l’Irak ou de sous-estimer l’apport de nos forces, tant nucléaires que conventionnelles, à la défense commune et à la lutte contre le terrorisme, au Sahel comme en Syrie.

Les constantes et les non-dits

2 La relation militaire avec les États-Unis est naturellement otage de l’évolution des rapports politiques entre Paris et Washington. Il n’en est que plus utile de revenir sur un certain nombre de constantes et de non-dits de cette coopération.

3 Les relations personnelles entre officiers jouent traditionnellement un grand rôle entre alliés et cela est particulièrement vrai avec les États-Unis, en dépit des aléas politiques et peut-être même parce qu’il existe au niveau individuel un souci d’y apporter une compensation. C’est vrai en diplomatie – pensons par exemple au rôle joué par François de Rose – et au niveau des relations personnelles qui s’établissent entre universitaires, think tanks ou hommes d’affaires. C’est encore plus vrai sur le plan militaire. Beaucoup d’avancées sont permises par l’excellence des relations personnelles, nourries par les opérations sur les mêmes théâtres ou par les stages et les périodes de formation à Fort Leavenworth, à Colorado Springs, à Saint-Cyr ou à l’École de Guerre. Actuellement, ce sont près de 160 officiers français qui sont en stages à l’étranger.

4 Au plus fort de la crise de l’Irak, de nombreux hauts responsables militaires américains tenaient ainsi à afficher en privé l’expression de leur désaccord avec la ligne dure imposée par la Maison-Blanche (ignore the German, punish the French) et parfois même rappelaient les années heureuses qu’ils avaient passées en France dans les QG de l’Otan d’alors, à Fontainebleau ou à Rocquencourt. À la génération des années 1960 a succédé celle des Balkans, puis celle de l’Afghanistan, puisque la plupart des officiers français aujourd’hui ont eu au cours de ces théâtres l’expérience d’une coopération directe avec les forces américaines et leurs homologues. Il s’agit donc d’un acquis important, durable et qu’il convient de préserver.

5 Au niveau des rapports entre les deux États, les relations demeurent cependant dominées par un constant besoin de réassurance réciproque.

6 Washington sait que l’allié français est à la fois fiable, mais aussi capable d’initiatives non concertées, et son indépendance n’est pas toujours comprise. La crainte d’une surprise et d’un changement brusque d’attitude qui prendrait au dépourvu l’autre partenaire existe en réalité, de part et d’autre.

7 La correspondance des officiers français durant la guerre d’Indépendance américaine, notamment lors de la longue attente qui a vu Washington bloqué devant New York et les Français l’arme au pied dans le Rhodes Island, montre que ces derniers sont alors mortellement inquiets de la tentation du Congrès de Philadelphie de chercher un accord de paix avec les Britanniques, qui aurait alors laissé les Français contraints de rembarquer bredouilles.

8 Mais on retrouvera aussi ce type d’interrogations à Paris lorsque Carter renonce brusquement, en 1978, à la bombe à neutrons après l’avoir proposée aux alliés, lorsque Reagan négociant, en 1986, avec Brejnev lors du Sommet de Reykjavik envisage un court moment un monde sans armes nucléaires ou encore quand Obama fait avorter, en 2013, une opération punitive sur les stocks d’armes chimiques syriennes alors que les avions français sont, à ce moment même, prêts à décoller sur le tarmac de Saint-Dizier.

9 C’est tout aussi vrai à Washington lors de l’épisode de l’expédition de Suez ou lorsque de Gaulle décide en 1966 le retrait de l’Otan. Certains parlent alors de trahison du camp occidental, ce que démentira amplement la suite des événements. Aujourd’hui, la sidération qui a accompagné l’annonce de la victoire de Trump s’inscrit dans cette constante crainte française de surprise américaine.

10 La question de la place et du rôle de chacun dans l’organisation des coalitions ou des alliances, est d’autant plus sensible qu’il existe à l’évidence une forte asymétrie des rapports de force.

11 Dans sa correspondance, le duc de Lauzun qui s’apprête à engager ses hussards dans la bataille décisive de Yorktown apprend de La Fayette que ce dernier a concédé à Washington le commandement de la bataille au chef de la milice de Virginie. C’est un non-professionnel, et l’aristocrate français, imbu de la culture de son siècle, n’imagine pas de passer sous ses ordres. De fait, il prendra au cours de la bataille plusieurs initiatives, qui par chance vont bien tourner.

12 On retrouvera un comportement parallèle lors du conflit des Balkans, même s’il revient à un général britannique, sir Michael Jackson d’avoir fameusement défié les ordres du SACEUR, le général Clark.

13 Une grande partie de l’histoire des relations franco-américaines à l’Otan tourne donc autour de la question de la conciliation entre l’unité de commandement jugée essentielle du côté américain et de la volonté française de se voir reconnaître une place et une autonomie de décision à la hauteur de sa contribution militaire et politique.

14 Lorsque la France était en dehors de l’organisation militaire intégrée, sa place dans les opérations devait être négociée et cela heurtait bien des habitudes. Aujourd’hui, alors qu’elle est intégrée dans les structures de l’organisation, elle doit naturellement composer pour l’obtention des grands commandements interalliés avec les positions acquises de nos partenaires, notamment britanniques et allemands. Une première tentative de retour dans l’organisation intégrée s’est d’ailleurs heurtée sous la présidence Clinton, à une fin de non-recevoir des militaires américains pour attribuer aux Français le commandement Otan de la Méditerranée. À partir de 2009, la présence acquise d’un officier général français à Norfolk pour le commandement « Transformation » avec rang de n° 2 dans la hiérarchie militaire de l’Alliance va conduire également Paris à demander auprès du SACEUR à Mons un représentant de niveau élevé. Ironie de l’histoire aujourd’hui, c’est l’adjoint SACEUR, qui est traditionnellement britannique, qui est institutionnellement en charge de la coopération avec l’UE en vertu des Accords de Berlin +.

15 Quatrième constante, la volatilité des jugements ex post portés par les opinions publiques dans les deux pays sur ce qui a été réalisé en commun.

16 Louis XVI, après beaucoup d’hésitations, avait lourdement engagé les finances royales dans l’aide aux Insurgents parce qu’il y voyait une revanche sur les Britanniques après le désastreux Traité de Paris. Mais au retour de La Fayette et de ses compagnons, la Cour ne va pas les accueillir en héros mais plutôt en quasi suspects : ils sont considérés comme contaminés par les idées libérales. Ce n’est pas ici que je rappellerai l’attitude de Louis XVI vis-à-vis de la médaille des Cincinnati. Bref, c’est le service minimum.

17 Comparaison n’est pas raison, mais après la fin de la Première Guerre mondiale qui a vu l’engagement américain contribuer à faire basculer le sort des armes en 1917 et 1918, l’engagement américain prolongé qu’espère Clemenceau lui échappe et au contraire, jusqu’en 1937, les États-Unis vont basculer dans l’isolationnisme. On notera que la ratification manquée du Traité de Versailles devant le Congrès américain n’est pas seulement due au refus de la SDN mais aussi, sans doute plus encore, à celui d’un engagement militaire durable au côté de la France. Tous les collaborateurs de Wilson le pressaient d’ailleurs de dissocier la ratification du Traité de Versailles de la garantie militaire demandée par la France et ce fut un élément décisif de l’opposition des principaux leaders du Congrès.

18 Presque cent ans plus tard, mais avec moins de conséquences, l’opération militaire conjointe menée en Libye en 2011 contre Kadhafi va susciter, ex post, des commentaires peu amènes dans l’opinion américaine et de la part du président Obama, lui-même, dans une interview récente au magazine The Atlantic.

19 Il existe donc bien au-delà de la solidité et de la constance des relations franco-américaines sur l’essentiel, dont témoignent par exemple les prises de position du général de Gaulle lors des crises de Berlin ou de Cuba ou celle de Mitterrand dans l’affaire des euromissiles, une sensibilité que l’on pourrait juger exacerbée mais à la mesure des fortes attentes des deux pays, l’un vis-à-vis de l’autre.

20 C’est moins vrai au niveau des plus hauts responsables – c’est avec une grande modération que le président Johnson réagira dans l’affaire du retrait de l’Otan, contrastant avec l’attitude outrée du Département d’État et de certains de ses collaborateurs, ou que le président Nixon encouragera les progrès nucléaires français, rompant avec une longue politique d’obstruction de l’Administration américaine menée contre les efforts français au nom de la non-prolifération.

21 Mais comme on l’a constaté lors de l’affaire irakienne, les opinions excitées par une presse prompte au « french bashing » peuvent s’enflammer aisément, révélant une volatilité qui a des racines profondes.

Si l’on cherche maintenant à établir un rapide bilan

22 On constate que sur le fond, les relations militaires franco-américaines ne sont naturellement pas indifférentes aux remous politiques mais qu’elles demeurent marquées par une grande continuité du dialogue entre hauts responsables politiques et militaires, y compris lors des quatre grandes politiques franco-américaines qui marquèrent les soixante dernières années : Suez, le nucléaire, l’Otan et l’Irak.

Suez en 1956

23 Comme l’a bien montré Georges-Henri Soutou  [2], c’est une affaire entièrement montée par les politiques dans le plus grand secret. L’enjeu, beaucoup plus que le Canal, c’est naturellement l’Algérie et le soutien de Nasser au FLN, mais aussi Israël, puisque c’est à cette occasion que la coopération nucléaire franco-israélienne est décidée, avant que de Gaulle n’y mette le holà. Du côté de Washington, Eisenhower ne décolère pas de ne pas avoir été informé et craint que l’opération ne serve l’influence soviétique au Proche-Orient. Le coup d’arrêt américain marqué en priorité vis-à-vis de Londres avec la chute de la livre sterling va encourager Paris à se lancer dans la fabrication de l’arme nucléaire.

24 Le nucléaire français se heurte au départ à l’opposition de Washington qui craint surtout de créer un précédent vis-à-vis de l’Allemagne et une réaction de Moscou. Les Américains cherchent une parade avec la défunte MLF (Multilateral Force). Les militaires français sont également au départ réticents, craignant les conséquences budgétaires de l’entreprise mais en moins de dix ans, devant les progrès réalisés du côté français, les embargos américains vont faire place à une coopération discrète. Elle conduira les États-Unis à reconnaître par la déclaration de l’Otan à Ottawa en 1974, le rôle positif que peut jouer dans la défense commune l’arme nucléaire française. Cette attitude ne se démentira pas, y compris lors des négociations d’arms control entre Washington et Moscou.

L’Otan

25 Le retrait des forces alliées du territoire français choque par la brutalité de l’annonce, car Washington n’a pas compris – ou sous-estimé – l’opposition de Paris à l’évolution de sa stratégie nucléaire en Europe vers la « riposte flexible » et au dessein diplomatique du Général. Celui-ci, libéré de l’affaire algérienne, alors qu’au même moment les États-Unis s’engagent au Vietnam, entend retrouver une liberté de manœuvre internationale, y compris vis-à-vis de Moscou, rapprochement que l’affaire de Prague, en 1968, va vider de son sens. La France demeure dans l’Alliance mais se retire du dispositif militaire. Rapidement, et d’abord sous la présidence du général de Gaulle, se succèdent une série d’accords militaires – les plus connus sont les Accords Ailleret-Lemnitzer de 1967 – qui définiront la place et le rôle des forces françaises dans la bataille européenne de l’avant, y compris au niveau des armes nucléaires tactiques.

26 La France retourne au Comité militaire en 1995, des missions militaires françaises sont mises en place auprès des commandements alliés et le drapeau français sera de nouveau hissé à SHAPE en 2002, officialisant la participation de la France à la Force d’action rapide de l’Otan. Le retour officiel de la France dans l’Otan en 2009, après une première tentative sous Clinton en 1997, ne fera que confirmer cette évolution. Elle se traduit (cf. supra) par l’arrivée de nombreux militaires français aux différents niveaux des états-majors, avec en prime un haut poste de commandement à Norfolk et un second poste auprès du SACEUR. Ces officiers, à la différence de beaucoup de leurs collègues européens, qui ont souvent fait principalement carrière dans la bureaucratie de l’Alliance, ont combattu dans divers théâtres. Leur expérience va leur conférer un poids certain.

L’Irak

27 La France de Mitterrand avait rejoint en 1991, dans l’affaire du Koweït, la coalition menée par les États-Unis après la condamnation par l’ONU de l’attaque irakienne. Elle mobilisera 14 000 hommes. C’est une expérience décisive qui conduira non seulement à la professionnalisation de l’armée mais aussi à une nouvelle politique d’interopérabilité avec les alliés.

28 En revanche, l’opposition française à l’opération décidée par le président Bush contre l’Irak, considérée par Paris comme déstabilisant la région tout entière, se traduit en 2003 par de vifs heurts franco-américains, d’abord devant le Conseil de sécurité puis au Conseil Atlantique.

29 Bien que la France ait déjà commencé à l’époque à coopérer militairement avec les États-Unis en Afghanistan, à la suite des événements du 11 septembre 2001, Washington hausse violemment le ton. Des exercices militaires bilatéraux sont suspendus mais, en privé, les militaires américains déplorent la brouille. L’Otan n’ira pas combattre en Irak, la suite des événements, l’enlisement américain et les erreurs politiques commises, la médiocre performance des Britanniques ou des Polonais à Bassora, appartiennent à l’histoire.

30 L’engagement français croissant qui suivra en Afghanistan a-t-il été alors une manière de compenser politiquement vis-à-vis de Washington notre attitude sur l’Irak ? Nous ne serons pas les seuls alliés présents dans cette opération expéditionnaire d’une Otan qui n’est pas vraiment organisée pour ce type de conflit. Les Américains vont donc superposer leurs propres commandements et leurs propres tactiques, ayant, à l’occasion, recours aux retours d’expérience français de la guerre d’Algérie, par exemple lorsque le général Petraeus fait traduire le manuel de contre-insurrection du lieutenant-colonel David Galula.

Aujourd’hui

31 Aujourd’hui, rarement les relations militaires franco-américaines ont pu être considérées comme aussi bonnes, on peut le constater au Mali et en RCA. La manière dont les opérations Barkhane et Sangaris ont été menées est considérée à Washington comme exemplaires  [3]. Oubliés les commentaires publics de l’ambassadeur américain au Conseil de sécurité, considérant que les projets français au Mali étaient de la « foutaise » (« crap »). En Syrie, les forces aériennes françaises se trouvent aux côtés des Américains et des autres pays de la coalition ad hoc menée par les États-Unis contre l’ISIS.

32 Au Sahel, les drones Reapers, achetés aux États-Unis, sont actuellement sous contrôle opérationnel de notre centre de Mont-Verdun, près de Lyon. Quand on pense aux disputes acerbes sur la gestion des frappes aériennes dont les opérations en Bosnie furent l’occasion, on mesure donc l’évolution.

33 Dans le même temps, à l’Otan, où nous avons détaché 700 officiers et versons une cotisation annuelle de 300 millions d’euros, nous sommes, sur le plan financier, en troisième position parmi les Européens de l’organisation, après l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Entre les trois armées, les coopérations franco-américaines se sont renforcées, il en est de même dans la lutte antiterroriste. Washington a également salué la nouvelle coopération bilatérale avec la Grande-Bretagne que traduit l’accord de Lancaster House et dont on ne voit pas pourquoi il serait affecté par le Brexit.

34 En bref, face à la nouvelle obsession de Washington d’un rééquilibrage du partage du fardeau – « a hardy perennial » à l’Otan – la France peut être considérée comme exemplaire.

Demain, en forme de conclusion…

35 Irak et Afghanistan ont été durement ressentis par l’opinion américaine comme des échecs coûteux sur le plan humain et budgétaire. La supériorité technologique échoue devant l’absence de consensus politique.

36 L’opération militaire en Libye, à l’occasion de laquelle ces derniers ont essayé le nouveau concept de « leadership from behind » a débouché, faute d’un suivi politique, sur un chaos dont on enregistre encore les répercussions dans tout le Sahel. La tentation isolationniste est réapparue avec force à Washington et Trump s’en est fait le porte-parole.

37 Une nouvelle Administration à Washington, un Congrès républicain et une opinion plus isolationniste s’unissent pour considérer qu’un nouveau partage du fardeau avec les alliés est la nouvelle priorité des relations transatlantiques.

38 Une autre phase de la relation entre les États-Unis et les Européens sur le plan militaire se profile donc et, si les critiques contre les alliés sont à l’ordre du jour à Washington, les États-Unis ont mesuré dans les années 1920 et 1930 ce que pouvait leur coûter un repli. Au demeurant, les États-Unis ont été les principaux bénéficiaires de l’ordre international existant, jusqu’à ce que la Chine en profite, à son tour, sur le plan économique. Il existe d’ailleurs un paradoxe entre la volonté du Congrès et la Maison-Blanche de « faire payer les Européens » (mais également les alliés asiatiques) et avoir, depuis trente ans, refusé l’émergence d’un pilier européen en termes de défense commune.

39 Simultanément, on a tendance à oublier à Washington ce que l’Otan apporte aux États-Unis : appuis diplomatique et militaire, solidarité vis-à-vis de certains comportements de la Russie, plateforme militaire pour les interventions au Proche-Orient et la défense d’Israël, réseau de bases sur le continent constituant un soutien logistique indispensable pour ses forces, et, on le sait, des marchés privilégiés pour l’industrie d’armement américaine. Beaucoup au Congrès d’ailleurs ne s’y trompent pas. Mais c’est là un grand débat qui s’ouvre à l’occasion duquel la solidarité transatlantique, forgée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, aura à se redéfinir.

Notes

  • [1]
    Note préliminaire : Exposé présenté à la conférence annuelle des Cincinnati à Paris.
  • [2]
    Georges-Henri Soutou : « Suez 1956 : tout ce qu’il ne faut pas faire ! », Revue Défense Nationale, n° 794, novembre 2016.
  • [3]
    Cf. Christopher S. Chivvis : The French War on Al Qa’ida in Africa ; Cambridge University Press, 2015.
Français

La relation militaire entre la France et les États-Unis est ancienne et complexe tant les deux Nations ont des ambitions pouvant converger mais aussi parfois diverger sur des enjeux majeurs. Le lien entre Paris et Washington est donc essentiel. Il sera intéressant de voir son évolution avec la nouvelle Administration Trump.

English

Preface–French-American Military Cooperation: From Yorktown to Trump; the Past, Present, and Future of a Relationship

The military relationship between France and the United States is old and complex; the two nations have ambitions that can converge, but also occasionally diverge, on major issues. The relationship between Paris and Washington is therefore essential. It will be interesting to see its evolution with the new Trump Administration.

Benoît d’Aboville
Colonel (RC) de l’Armée de l’air, ancien Ambassadeur.
Mis en ligne sur Cairn.info le 17/02/2020
https://doi.org/10.3917/rdna.797.0005
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