CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Introduction

1 Les élections communales se sont tenues le 14 octobre 2012 sur tout le territoire belge. Dans certaines communes, les membres du conseil de l’aide sociale et les échevins ont également été élus directement. Et à Anvers, les conseils de district ont été renouvelés. La présente livraison du Courrier hebdomadaire est consacrée à l’examen de ce scrutin dans les communes flamandes.

2 La première partie propose une analyse globale des résultats dans les 308 communes flamandes. Des comparaisons sont opérées avec les scrutins antérieurs. Des cartes indiquant les zones d’implantation des principaux partis illustrent les tableaux et les commentaires.

3 La deuxième partie aborde la situation par province et par arrondissement. L’analyse s’attache à mesurer le poids relatif des principales forces politiques en présence et à identifier les positions majoritaires locales. Une attention particulière est accordée aux villes de plus de 50 000 habitants, qui font l’objet d’un traitement séparé. L’élection tenue dans les 9 districts de la ville d’Anvers est également traitée distinctement.

4 La troisième partie propose une analyse spécifique des communes de la périphérie bruxelloise et de certaines communes de la frontière linguistique. Ces communes recèlent un intérêt particulier du fait qu’elles constituent des lieux de fixation du contentieux communautaire.

1. Les enseignements généraux

5 Depuis la fusion des communes du grand Anvers en 1983  [1], la Flandre compte 308 communes. Parmi celles-ci, Herstappe, la plus petite commune de Belgique en nombre d’habitants (87 habitants au 1er janvier 2012), a connu en 2012 une élection sans lutte. En effet, une seule liste, bilingue, GB-IC (Gemeentebelangen-Intérêts communaux), comptant autant de candidats que de sièges à pourvoir, a été déposée dans cette commune à facilités du sud de la province de Limbourg ; elle a obtenu les 7 sièges sans que des élections aient dû être organisées  [2].

1.1. La participation au scrutin

6 Au total des 307 communes de Flandre où le scrutin a été organisé, 91,7 % des 4 787 423 électeurs inscrits ont pris part aux élections communales du 14 octobre 2012. Ce taux de participation est en recul (– 2,6 %) par rapport au scrutin communal de 2006 (94,3 %) ; il est inférieur également à celui de 2000 (93,1 %) et à celui de 1994 (94,3 %). Le taux de participation en Flandre est plus élevé qu’en Wallonie (87,8 %) et qu’en Région de Bruxelles-Capitale (82,9 %).

7 Les 5 communes qui connaissent la participation la plus élevée sont Wielsbeke, Ruiselede, Dentergem, Vleteren et Messines : l’absentéisme y est égal ou inférieur à 3 %. Celles où la participation est la plus faible sont Wemmel, Knokke-Heist, Ostende, Anvers et Drogenbos. L’absentéisme y est compris entre 13 et 15 % (14,4 % à Anvers et 15,3 % à Drogenbos).

8 Concomitamment, le pourcentage des votes blancs et nuls a légèrement diminué entre les deux derniers scrutins communaux, prolongeant la tendance observée depuis plusieurs élections : en moyenne, pour la Flandre, 3,5 % des bulletins déposés sont blancs ou nuls en 2012 ; ce taux s’élevait à 3,9 % six ans plus tôt, à 4,1 % en 2000 et à 4,5 % en 1994. Le pourcentage de votes blancs et nuls est plus faible en Flandre qu’en Région de Bruxelles-Capitale (5,8 %) et en Wallonie (6,7 %). Les 5 communes qui enregistrent le taux le plus élevé de bulletins blancs et nuls sont, dans l’ordre décroissant, Knesselare, Renaix, Drogenbos, Bree et Vosselaar (toutes plus de 7 % de votes non valables). Celles qui en comptent le moins sont dans l’ordre décroissant Herne, Puurs, Hove, Schilde et Lubbeek (toutes moins de 2 %).

1.2. Les forces en présence

9 Avant d’examiner les résultats des partis, il importe de rappeler quelques évolutions des formations politiques depuis le dernier scrutin.

1.2.1. Évolution récente des partis politiques

10 Entre les élections communales de 2000 et celles de 2006, de nombreux partis avaient connu des changements importants de dénomination et/ou de composition, voire avaient cessé d’exister. Ainsi, la Volksunie (VU) avait disparu et avait donné naissance à deux nouvelles formations, Spirit et la N-VA, et certains de ses membres avaient rejoint d’autres partis ; le CVP était devenu le CD&V ; le SP était devenu le SP.A ; le Vlaams Blok était devenu le Vlaams Belang ; Agalev était devenu Groen!  [3] ; le VLD avait accueilli dans ses rangs des personnalités provenant de l’ancienne VU et du CD&V notamment ; etc.

11 Entre les élections de 2006 et celles de 2012, divers changements sont encore intervenus dans la configuration des partis politiques en Flandre. La N-VA avait présenté des listes en cartel avec le CD&V pour la plupart des élections depuis 2004, y compris lors des élections communales de 2006, même si des listes spécifiques N-VA avaient parfois été déposées. Ce cartel a toutefois implosé en septembre 2008 : la N-VA, estimant que les discussions institutionnelles n’avaient pas débouché sur les réformes escomptées, a retiré son soutien au gouvernement fédéral et le cartel a été rompu. La N-VA et le CD&V se sont présentés séparément aux différents scrutins dès 2009. Toutefois, lors des élections communales de 2012, les deux partis se présentent en cartel dans 7 communes (comme Ypres ou Aalter).

12 Issu, comme la N-VA, de la VU après la disparition de cette formation le 19 septembre 2001, Spirit s’est présenté en cartel avec le SP.A dès 2003. Le 19 avril 2008, le parti a changé de nom pour devenir VlaamsProgressieven (Vl.Pro.). Plusieurs mandataires, autour du ministre flamand Bert Anciaux, ont plaidé pour une intégration plus poussée au sein du SP.A. Fin novembre 2008, un vote interne a affirmé la volonté de la majorité du conseil de parti de demeurer un parti politique indépendant. Cette décision a marqué la fin du cartel avec le SP.A et le départ de plusieurs figures, dont Bert Anciaux, vers cette dernière formation. Au moment où Bert Anciaux et d’autres membres de Vl.Pro. ont rejoint le SP.A, il a été question de modifier sa dénomination en Socialisten en Progressieven Anders. C’est toutefois l’ancienne dénomination (Socialistische Partij Anders) qui a été maintenue. Fin décembre 2008, le parti a, à nouveau, changé de nom pour devenir le Sociaal-Liberale Partij (SLP). Remportant seulement 1 % des voix lors de l’élection du Parlement flamand en 2009 et ne décrochant aucun siège, le SLP a décidé à la fin de cette année-là de fusionner avec Groen!, sous le nom de celui-ci.

13 Le VLD et la branche flamande de Vivant, son partenaire de cartel depuis 2004, ont décidé, lors du congrès commun VLD–Vivant du 11 février 2007, de se présenter aux élections fédérales tenues en juin sous la dénomination Open VLD. Ensuite, les deux partis ont fusionné pour former l’Open VLD.

14 Il est à noter encore la présence en 2012 dans seulement 7 communes de listes dénommées Lijst Dedecker. La LDD, initialement appelée Lijst Dedecker–Partij van het Gezond Verstand  [4] et rebaptisée Libertair, Direct, Democratisch le 22 janvier 2011, a été fondée le 19 janvier 2007 par Jean-Marie Dedecker (ex-VLD puis ex-N-VA, ancien entraîneur de l’équipe nationale belge de judo). Elle participe aux élections depuis 2007.

1.2.2. Formations en compétition

15 Le tirage au sort des numéros régionaux a attribué le n° 1 à l’Open VLD, le n° 2 à la N-VA, le n° 3 au Vlaams Belang, le n° 4 au SP.A, le n° 5 à la LDD, le n° 6 à Groen et le n° 7 au CD&V. Les listes de cartel se voient attribuer le numéro du premier parti mentionné sur le bulletin. Ainsi, le SP.A est, dans plusieurs communes, associé à Groen sous le n° 4 ou, inversement, Groen est associé au SP.A sous le n° 6 ; de même le CD&V se présente en cartel avec la N-VA sous le n° 7 dans 7 communes. D’autres cartels associent des partis à numéro régional à des listes locales. Dans la suite de l’analyse des résultats, le numéro régional sert de référence. Ainsi, lorsque l’on calcule le nombre de majorités absolues ou relatives de chaque parti, elles sont comptabilisées en faveur de la liste qui a reçu le numéro régional correspondant, qu’elle soit ou non en cartel avec une autre formation.

16 Une des caractéristiques des élections communales est le dépôt en nombre relativement élevé de listes à composition diverse et à appellation peu explicite : listes de cartel, listes d’intérêts communaux, listes du bourgmestre, etc. En 2012, 423 listes ne portent pas de numéro régional. Les listes identifiables à un parti parce qu’elles portent un numéro régional sont toutefois plus nombreuses en Flandre (1 235, soit 4 en moyenne par commune) qu’en Wallonie (en moyenne 1,7 par commune). Leur nombre est en augmentation par rapport à 2006 (+ 151) en raison entre autres de la dislocation du cartel formé par le CD&V et la N-VA.

17 Le CD&V se présente le plus souvent sous son numéro régional ; c’est le cas, en 2012, dans 271 communes sur les 308 que compte la Région flamande (273 en 2006, tandis que le CVP a déposé 262 listes en 2000, 243 en 1994 et 272 en 1988). Dans 30 de ces communes, le CD&V est en cartel avec une autre formation. Dans 7 cas, il associe la N-VA (Aalter, Berlaar, Hoeilaart, Melle, Oosterzele, Wielsbeke et Ypres), dans 2 cas Groen (Anzegem et Renaix), dans 1 cas le SP.A (Pepingen) et dans 1 autre l’Open VLD (Hove). Ailleurs, il s’agit de formations locales non identifiables à un parti.

18 La N-VA dépose des listes sous son numéro régional dans 269 communes alors que, en 2006, elle présentait des candidats dans un grand nombre de communes en cartel avec le CD&V et n’avait déposé que 35 listes sous son numéro régional. Dans une commune (Tielt), la N-VA s’est associée avec l’Open VLD sous son numéro régional, et dans 9 autres, elle constitue un cartel avec une formation locale.

19 Le SP.A présente des candidats dans 204 communes sous son numéro régional, soit moins qu’auparavant (209 communes en 2006, tandis que le SP en déposait 216 en 2000, 223 en 1994 et 260 en 1988). Dans 64 de ces communes, il s’agit d’une liste de cartel : dans 46 cas avec Groen, dans 2 cas (dont Anvers) avec le CD&V, dans 26 communes avec une liste locale.

20 L’Open VLD est présent sous son numéro régional dans 192 communes, soit moins qu’auparavant (224 en 2006, 215 en 2000, 209 en 1994 et, sous la dénomination PVV, 193 en 1988). Dans 9 de ces communes, il est en cartel avec une liste locale.

21 Le Vlaams Belang dépose des listes dans 186 communes (contre 224 en 2006 mais 182 pour le Vlaams Blok en 2000, 132 en 1994 et 47 en 1988). Dans 5 communes, il s’associe à une autre formation ; dans 2 d’entre elles (Grammont et Zottegem), il s’agit de Vlott, la formation créée par Hugo Coveliers (ex-VU, ex-VLD) et avec laquelle le Vlaams Belang s’était présenté en cartel dans quelques communes (dont Anvers) à l’occasion des élections communales de 2006.

22 Groen présente une liste sous son numéro régional dans 106 communes (contre 120 en 2006). C’est nettement moins que le nombre de listes déposées par Agalev lors des scrutins antérieurs (184 en 2000, 156 en 1994 et 137 en 1988). Dans 7 de ces communes, il s’agit d’un cartel avec le SP.A et dans 3 autres avec une liste locale. Comme on l’a vu, Groen est également présent dans des cartels qui ne portent pas son numéro régional : 46 avec le SP.A, 2 avec le CD&V et 7 avec des listes locales.

23 Nouvelle venue, la Lijst Dedecker n’est présente que dans 7 communes : Aarschot, Willebroek, Bredene, Bruges, Middelkerke, Nieuport et Ostende, les 5 dernières étant situées en province de Flandre occidentale.

24 Des formations politiques plus petites, d’implantation plus réduite ou de création plus récente, se présentent sous leur appellation bien qu’elles n’aient pas eu droit à un numéro régional : le Partij van de Arbeid (Parti du travail de Belgique, PTB) se présente sous le sigle PVDA+ et dépose 22 listes en 2012, dont les résultats s’échelonnent de 1 % à Ypres à 22 % à Zelzate où le parti, qui arrive en deuxième position derrière la liste VLD–SD, décroche 6 sièges de conseiller communal  [5]. En Flandre, ce parti déposait 15 listes en 2006, 11 en 2000, 49 en 1994 et une vingtaine en 1988. Le Parti Pirates (Piratenpartij) est présent dans 6 communes ; ses résultats vont de 0,5 % à Anvers et à Saint-Trond à 2,7 % à Essen ; il ne décroche aucun siège. Belg.Unie–BUB n’est plus présent que dans 1 commune (Gand, 0,3 %) et Vlott dans 1 également (Tirlemont, 1 %). Les listes Union des francophones (UF) déposées dans 8 communes de la périphérie bruxelloise feront l’objet d’un examen dans la troisième partie de ce Courrier hebdomadaire.

25 Dans 13 communes (16 en 2006 et en 2000, 17 en 1994), aucune liste portant une appellation et un numéro régional n’est déposée. Par contre, le nombre de communes où l’on rencontre la situation inverse (seules des listes à dénomination et à numéro régional sont déposées) est nettement plus élevé : 64 communes, contre 78 en 2006, 46 en 2000 et 25 en 1994.

26 Lors de l’analyse des résultats électoraux, il faut tenir compte du fait que la visibilité des résultats des partis qui se présentent sous leur dénomination régionale est beaucoup plus élevée que celle d’autres listes. Les commentaires et comparaisons à leur sujet sont également plus aisés à effectuer.

1.3. Les résultats globaux

27 Dans un certain nombre de communes, un parti ou une liste locale détient la majorité absolue des sièges depuis des années (avec, souvent, présentation et nomination d’un même bourgmestre). Le nombre de communes où une liste détient la majorité absolue en sièges est de 91 en 2012 (il y en avait 121 en 2006, 123 en 2000, 96 en 1994 et 110 en 1988). Le nombre de majorités absolues est donc en forte diminution (– 30 unités, soit – 25 %) par rapport au scrutin précédent. On doit rechercher la cause principale de ce phénomène dans la dislocation du cartel formé par le CD&V et la N-VA. En effet, le CD&V et la N-VA obtiennent au total 49 majorités absolues en 2012 alors que, en 2006, ils en comptaient 75.

1.3.1. Bipolarisation et fragmentation

28 Dans 13 communes flamandes (17 en 2006, 20 en 2000, 15 en 1994), 2 listes seulement se présentent aux suffrages des électeurs. Alors que dans le passé, on observait que dans plusieurs communes il s’agissait d’une liste de cartel qui s’opposait à une liste CD&V (ou CD&V–N-VA) explicite, cette situation ne se présente plus qu’à Biévène où le CD&V est opposé à la liste Open voor de mens. Le premier cité arrive en tête et décroche 6 des 11 sièges. À Oostrozebeke, une liste CD&V est en compétition avec une liste N-VA. Le CD&V y décroche 14 des 19 sièges à attribuer. Tandis qu’à Horebeke, en province de Flandre orientale, la N-VA est opposée à la liste Volksbelangen qui décroche 9 des 11 sièges, la N-VA n’en obtenant que 2. Ce sont les 3 seules communes où 1 (ou 2) liste(s) à numéro régional sont parties au duel. Dans les 10 autres cas, ce sont 2 listes locales qui sont en présence : Drogenbos, Linkebeek, Rhode-Saint-Genèse et Wezembeek-Oppem en Brabant flamand ; Dentergem, Espierres-Helchin, Lo-Reninge, Messines et Zuienkerke  [6] en Flandre occidentale ; Fourons dans la province de Limbourg. Le tableau A1 en annexe reprend la liste de ces situations de duel et les résultats en voix et en sièges des listes en présence.

29 On avait observé, à l’occasion du scrutin de 2006, que la fragmentation politique, caractérisée par la présence d’un grand nombre de listes, avait tendance à diminuer  [7]. Ainsi, dans des villes comme Bruges, Ostende et Vilvorde, où le nombre de listes était particulièrement élevé en 2000 (supérieur ou égal à 10), il avait diminué en 2006 : Bruges, 9 listes en 2006 contre 13 en 2000 et en 1994 ; Ostende, 6 listes en 2006, 11 en 2000 et 14 en 1994 ; Gand, 7 listes en 2006, 10 en 2000 et 15 en 1994. Anvers faisait exception puisque 16 listes y étaient présentes en 2006 (contre 13 listes en 2000, mais 18 listes en 1994). L’élection de 2012 fait apparaître une relative augmentation du nombre de listes en compétition dans certaines communes. Le maximum est enregistré à Anvers (le nombre de listes y est toutefois en recul) et à Gand, où 11 listes sont à chaque fois déposées, ainsi qu’à Saint-Nicolas où elles sont au nombre de 10. Neuf listes sont en lice dans 8 communes, parmi lesquelles Bruges, Courtrai, Louvain, Ostende, Saint-Nicolas et Saint-Trond.

1.3.2. Positions de force

30 L’ensemble des majorités absolues – en voix et en sièges ou en sièges uniquement – et des majorités relatives (soit la position de premier parti) recueillies par les six principaux partis politiques flamands, ainsi que le nombre de listes qu’ils déposent sous leur numéro régional, sont présentés par province au tableau 1.

31 Le CD&V (associé dans quelques cas à la N-VA ou à une autre liste) demeure le parti qui totalise de loin le nombre le plus élevé de majorités absolues et relatives sur des listes à numéro régional : 130, contre 156 pour le cartel CD&V–N-VA ou le CD&V seul en 2006, 136 pour le CVP en 2000 et 165 en 1994. L’écart qui le sépare de la N-VA, de l’Open VLD, du SP.A (éventuellement en cartel avec Groen) et de Groen demeure important : la N-VA enregistre 43 positions majoritaires (1 en 2006), l’Open VLD 37 (43 en 2006), le SP.A 22 (29 en 2006) et Groen 1 (2 en 2006). Sauf pour la N-VA qui est dans une situation particulière vu sa participation au cartel avec le CD&V dans beaucoup de communes en 2006, le nombre de majorités détenues par les partis à numéro régional a tendance à diminuer. Le Vlaams Belang, qui détenait une position majoritaire dans 7 communes en 2006, n’en n’a plus aucune en 2012.

32 L’implantation des partis dans les provinces varie assez fortement : chacune des principales formations a une province dans laquelle il réussit de meilleurs résultats. Ainsi, le CD&V acquiert le plus de majorités dans la province de Flandre occidentale (32 majorités, dont 17 majorités absolues, sur 130 majorités acquises au total en Flandre). C’est dans la province d’Anvers que la N-VA obtient ses meilleurs résultats (28 majorités sur les 43 qu’elle enregistre au total, soit près des deux tiers) et qu’elle décroche sa seule majorité absolue. L’Open VLD gagne près de la moitié de ses majorités (16 sur 37 et 3 majorités absolues sur 4) en province de Flandre orientale. Quant au SP.A, c’est dans la province de Limbourg qu’il emporte le plus de majorités (8 sur 22 et 2 majorités absolues sur 4).

Tableau 1. Élections communales (Flandre, 2012) Majorités absolues et relatives par province et par liste

CD&V N-VA
Provinces Nb. (1) Maj. absolue Maj. Total (1) Maj. absolue Maj. Total
com. (2) (3) relat. (2) (3) rel.
Anvers 70 65 1 10 15 26 68 1 27 28
Brabant flamand 65 55 6 1 18 25 55 6 6
Flandre occidentale 64 51 12 5 15 32 48 3 3
Flandre orientale 65 61 4 3 19 26 58 5 5
Limbourg 44 39 3 3 15 21 40 1 1
Total 308 271 26 22 82 130 269 1 0 42 43
Open VLD SP.A
Provinces Nb. (1) Maj. absolue Maj. Total (1) Maj. absolue Maj. Total
com. (2) (3) relat. (2) (3) relat.
Anvers 70 45 3 3 47 2 2
Brabant flamand 65 44 1 10 11 45 5 5
Flandre occidentale 64 28 4 4 38 1 4 5
Flandre orientale 65 48 1 2 13 16 44 1 1 2
Limbourg 44 27 3 3 30 2 6 8
Total 308 192 1 3 33 37 204 0 4 18 22
Groen Vlaams Belang
Provinces Nb. (1) Maj. absolue Maj. Total (1) Maj. absolue Maj. Total
com. (2) (3) relat. (2) (3) relat.
Anvers 70 38 1 1 54
Brabant flamand 65 26 35
Flandre occidentale 64 13 35
Flandre orientale 65 21 41
Limbourg 44 8 21
Total 308 106 0 0 1 1 186 0 0 0 0

Tableau 1. Élections communales (Flandre, 2012) Majorités absolues et relatives par province et par liste

(1) Nombre de communes où le parti se présente sous son numéro régional.(2) Majorités absolues en voix (et donc également en sièges).(3) Majorités absolues en sièges uniquement.

1.3.3. Appartenance politique des élus

33 Le poids relatif des différents partis se présentant au scrutin de 2006 sous un numéro régional peut également s’appréhender en nombre de sièges de conseiller communal.

Tableau 2. Élections communales (Flandre, 2012) Nombre de conseillers communaux par province et par liste

Provinces CD&V N-VA Open VLD SP.A Groen Vlaams Belang Autres 1 Total
Anvers 503 557 111 150 76 88 273 1 758
Brabant flamand 411 294 205 163 57 17 382 1 529
Flandre occidentale 519 250 103 181 20 22 399 2 1 494
Flandre orientale 472 311 294 160 42 42 282 1 603
Limbourg 328 214 115 153 4 21 245 3 1 080
Total 2 233 1 626 828 807 199 190 1 581 7 464

Tableau 2. Élections communales (Flandre, 2012) Nombre de conseillers communaux par province et par liste

1 Y compris des élus appartenant aux partis précités, élus sur des listes sans numéro régional.
2 Y compris les 7 élus de la liste Lijst Dedecker (liste à numéro régional).
3 Y compris les 7 élus de la liste GB-IC de Herstappe (élection sans lutte).

34 Avec 2 233 sièges de conseiller communal, soit 29,9 % de l’ensemble des mandats à pourvoir en Flandre, le CD&V est le parti qui en détient le plus. Comparativement à 2006 où les listes portant le numéro régional du CD&V étaient dans de nombreux cas des listes de cartel avec la N-VA, le parti chrétien démocrate enregistre une diminution sensible (– 431 sièges). La N-VA, seule, obtient pour sa part 1 626 élus, soit 21,8 % de l’ensemble des conseillers communaux flamands. Elle arrive en deuxième position (en 2006, seuls 48 candidats avaient été élus sur des listes N-VA). Ensemble, le CD&V et la N-VA totalisent 3 859 élus, soit plus de la moitié (51,7 %), alors qu’en 2006, les listes CD&V, N-VA et CD&V–N-VA en détenaient 2 712. Il y a dès lors entre les deux scrutins une augmentation de 1 147 unités, soit plus de 40 %.

35 Si les listes locales enregistrent également un grand nombre d’élus (1 581, soit 91 de plus qu’en 2006), la plupart des autres listes sont en recul : l’Open VLD avec 828 élus en compte 377 de moins qu’en 2006 (– 31,3 %) ; le SP.A passe de 1 004 mandats en 2006, où il était en cartel avec Spirit et parfois avec Groen!, à 807 en 2012, soit une diminution de 197 unités (– 19,6 %) ; le Vlaams Belang (allié à Vlott dans certaines communes en 2006) passe de 792 à 190 mandats de conseiller communal, soit une diminution de 602 unités (– 76 %) et un résultat inférieur à celui de 1994. Groen est le seul, avec la N-VA, à progresser, passant de 147 mandats en 2006 à 199 en 2012 (+ 35 %). Le parti écologiste comptait en 2006 cinq fois moins de conseillers communaux que le Vlaams Belang ; il dépasse (de peu) le parti d’extrême droite en 2012.

36 Le CD&V arrive en première position dans toutes les provinces flamandes, à l’exception de la province d’Anvers où la N-VA compte le plus d’élus. Ce sont les listes à numéro local qui viennent en deuxième position dans les provinces de Brabant flamand, de Flandre occidentale et de Limbourg, tandis que c’est la N-VA en Flandre orientale, et le CD&V là où la N-VA est en tête, c’est-à-dire dans la province d’Anvers.

37 Près d’un quart de l’ensemble des mandats de conseiller communal flamands sont attribués en province d’Anvers (23,6 %)  [8]. Pour trois partis, la proportion de leurs sièges acquis dans cette province est nettement plus élevée que la part de la province dans l’ensemble des sièges flamands : le Vlaams Belang (46,3 % de ses mandats sont acquis en province d’Anvers), Groen (38,2 %) et la N-VA (34 %). Un phénomène semblable est observé en province de Limbourg pour les listes SP.A (19 % des sièges y sont acquis alors que la province représente 14,5 % des conseillers communaux flamands) et en province de Flandre orientale pour l’Open VLD (35,5 % des sièges libéraux y sont acquis, dans une province qui compte 21,5 % de l’ensemble des sièges de conseiller communal). À l’opposé, on constate que la sous-représentation de Groen est particulièrement sensible dans la province de Limbourg (où il se présente assez rarement sous son numéro régional et forme des cartels avec le SP.A), celle du Vlaams Belang en Brabant flamand, et celle de l’Open VLD en Flandre occidentale. Le CD&V apparaît comme le parti dont les pourcentages provinciaux de sièges obtenus sont les plus proches de la répartition des sièges entre les provinces.

38 Les variations de résultats entre les provinces sont particulièrement fortes pour la N-VA : la proportion de ses élus va de 13,2 % dans le Limbourg à 34,3 % dans la province d’Anvers. Pour l’Open VLD, elle va de 13,4 % en province d’Anvers à 35,5 % en Flandre orientale. Groen enregistre un plus grand écart encore entre la Flandre occidentale (10 %) et la province d’Anvers (38,2 %), sans prendre en considération le cas particulier de la province de Limbourg (2 %). C’est le cas surtout pour le Vlaams Belang, qui enregistre des pourcentages allant de 9 % en Brabant flamand à 46,3 % en province d’Anvers. Les résultats du CD&V et plus encore du SP.A apparaissent comme étant les plus homogènes entre les provinces, leur écart étant de 8,6 % entre le meilleur et le moins bon pour le CD&V et 3,8 % pour le SP.A, alors qu’il est de 37,4 % pour le Vlaams Belang.

1.3.4. Situation dans les villes moyennes et grandes

39 En 2012, le CD&V ne se présente en cartel avec la N-VA dans aucune des 12 villes flamandes de plus de 50 000 habitants, alors qu’en 2006 il était le plus souvent associé au parti nationaliste dans les grandes villes, seule Roulers faisant exception. À l’issue du scrutin de 2012, le CD&V ne détient plus que deux majorités relatives, à Courtrai et à Genk. Le cartel en détenait quatre en 2006, comme le CVP en 2000 et en 1994 (il en comptait huit encore en 1988).

40 La N-VA, seule, occupe la première place dans 4 villes : Alost (Vlaams Belang en 2006), Anvers (SP.A–Spirit en 2006), Roulers (CD&V en 2006)  [9] et Saint-Nicolas (SP.A–Spirit–Groen! en 2006).

41 Le SP, qui était premier dans 5 villes de plus de 50 000 habitants en 1994, occupait encore cette position dans 4 villes en 2000. Le scrutin de 2006 a permis au cartel SP.A–Spirit de redevenir la première formation politique à Anvers (majorité relative que le Vlaams Blok avait ravie au SP en 1994), tandis qu’il a conservé les autres majorités détenues auparavant par le SP. En 2012, le SP.A est en première position dans 4 villes : Louvain, Bruges (CD&V–N-VA en 2006), Ostende (où il perd la majorité absolue en sièges obtenue en 2000 et 2006) et Gand où la liste SP.A–Groen détient la majorité absolue des sièges  [10]. À Hasselt, la liste à numéro local Helemaal Hasselt qui comprend des candidats SP.A et Groen ainsi que des indépendants arrive en tête, comme le faisait en 2006 la liste Pro Hasselt, qui associait le SP.A, Spirit et Groen!.

42 L’Open VLD ne détient sous son numéro régional aucune majorité dans les villes de plus de 50 000 habitants. Par contre, la liste vld–groen–m+, composée pour moitié de candidats Open VLD, détient la majorité relative à Malines, comme le faisait en 2006 le cartel VLD–CDO–Groen!.

43 Groen, qui se présente seul dans 7 villes et en cartel dans les 5 autres, participe à des listes majoritaires dans 3 de celles-ci : en cartel avec le SP.A à Gand (SP.A–Groen) et à Hasselt (liste Helemaal Hasselt) et avec l’Open VLD et des indépendants à Malines (liste vld–groen–m+).

44 Le Vlaams Belang, qui a perdu en 2006 la position de principal parti obtenue par le Vlaams Blok dès 1994 à Anvers et en 2000 à Malines, perd en 2012 la position de première formation qu’il avait acquise en 2006 à Alost. Le parti d’extrême droite n’a plus aucune majorité dans les grandes villes flamandes ni, comme on va le voir, dans celles de moyenne dimension.

45 Une analyse plus détaillée des villes de plus de 50 000 habitants est proposée dans la deuxième partie de ce Courrier hebdomadaire.

Tableau 3. Élections communales (Flandre, 2012) Positions majoritaires dans les communes de plus de 20 000 habitants

Communes de 20 000 à 49 999 habitants Villes de + de 50 000 habitants
Partis Majorités absolues Majorités Total Majorités absolues Majorités Total
Voix Sièges relatives Voix Sièges relatives
CD&V 2 2 30 34 0 0 2 2
N-VA 0 0 19 19 0 0 4 4
Open VLD 0 1 8 9 0 0 0 0
SP.A 0 0 6 6 0 1 3 4
Groen 0 0 0 0 0 0 0 0
Vlaams Belang 0 0 0 0 0 0 0 0
Autres 3 0 7 10 0 0 2 2
Total 5 3 70 78 0 1 11 12

Tableau 3. Élections communales (Flandre, 2012) Positions majoritaires dans les communes de plus de 20 000 habitants

46 Le nombre de communes comptant de 20 000 à 49 999 habitants est passé à 78 en 2012 ; il y en avait 72 en 2006, 67 en 2000 et 63 en 1994. Cette progression reflète l’évolution démographique de la Flandre. Dans ces communes de moyenne dimension, le nombre de majorités enregistrées par le CD&V en 2012 (34) retrouve quasiment celui du CVP en 2000 (35 ; il en comptait 33 en 1994 et 42 en 1988). En 2006, le CD&V, en cartel avec la N-VA dans un certain nombre de communes, en détenait 45. En 2012, le CD&V enregistre 2 majorités absolues en voix et donc en sièges (à Waregem et à Ypres où il se présente en cartel avec la N-VA) et 2 en sièges seulement (à Torhout et à Wevelgem).

47 Alors qu’en 2006 elle n’arrivait, seule, en première position dans aucune des communes de moyenne dimension, la N-VA compte 19 positions majoritaires (toutes relatives) en 2012, son meilleur score étant celui de Brasschaat (39,3 % des voix). L’addition des majorités du CD&V et de la N-VA donne 53 communes sur les 78 de moyenne dimension où l’un ou l’autre de ces partis arrive en tête. Ce chiffre est à mettre en regard des 45 détenues en 2006 par le cartel CD&V–N-VA ou par le CD&V seul.

48 L’Open VLD détient en 2012 9 majorités, dont 1 majorité absolue en sièges à Lochristi. Le VLD détenait 10 majorités en 2006 (14 en 2000, 8 en 1994 et le PVV 4 en 1988).

49 Le SP.A voit son nombre de majorités diminuer : 6 en 2012 pour 9 en 2006 (où il se présentait dans certaines communes en cartel avec Spirit et parfois Groen!), 9 pour le SP en 2000, 11 en 1994 et 8 en 1988.

50 Le Vlaams Belang ne détient aucune majorité alors que, en 2006, il était en première position à Lierre et à Schoten.

51 Groen ne détient plus de majorité. Lors des élections précédentes de 2006, le parti écologiste était en tête à Mortsel (position qu’Agalev n’avait jamais connue précédemment).

52 Le nombre de majorités détenues par des listes locales varie également d’une élection à l’autre : 10 en 2012, 5 en 2006, 8 en 2000, 11 en 1994. Certaines de ces listes présentent des candidats identifiés à un parti : il peut s’agir d’un cartel entre un parti et une formation locale, comme à Zedelgem où la liste à numéro local CD&V–Nieuw obtient la majorité absolue en voix, ou d’une liste du bourgmestre rassemblant des candidats du parti du bourgmestre sortant et d’autres formations ou des indépendants, comme à Coxyde où la Lijst Burgemeester détient aussi la majorité absolue en voix, le bourgmestre Marc Vanden Bussche étant Open VLD. À Knokke-Heist, la liste Gemeentebelangen du bourgmestre Léopold Lippens (9 candidats CD&V, 6 Open VLD et 16 Gemeentebelangen) décroche également une majorité absolue en voix. D’autres listes sont, au moins partiellement, identifiables, comme la liste de Patrick Dewael (Open VLD), Tongeren.nu, qui comprend des candidats Open VLD et CD&V, à Tongres, ou la liste LvBurgemeester–Open VLD à Dilbeek, la liste GT–Open VLD à Tervuren, la liste du bourgmestre SP.A de Lommel (Lijst Burgemeester), ou encore la liste OV2002–N-VA–CD&V à Overijse.

1.4. La présence des femmes

53 Depuis 1994, des quotas ont été imposés à la confection des listes de candidats afin de favoriser une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les conseils communaux. Prévoyant au maximum la présence de trois quarts de personnes du même sexe sur une liste en 1994 et de deux tiers en 2000, le quota a été porté à la parité (chaque liste pouvant cependant comporter un écart maximal d’une personne afin de permettre le dépôt de listes complètes  [11]) avant les élections de 2006. Pour ce scrutin-là, et contrairement aux dispositions prises en Régions wallonne et bruxelloise, la mixité devait être respectée au sein des trois premières places de la liste. Depuis lors, la Région flamande s’est alignée sur les deux autres : à partir du scrutin de 2012, les deux premières places de chaque liste doivent être occupées par des candidats de sexe différent.

54 La présence de femmes s’est trouvée améliorée par l’imposition de ces quotas puisque les élues représentaient 14 % des élus communaux flamands en 1988, avant la mise en place de tels quotas, 20 % en 1994, 27 % en 2000, 33 % en 2006 et 36 % en 2012 (2 698 sur 7 464 conseillers communaux). Notons que la présence des femmes dans les conseils communaux flamands est nettement plus faible, en 2012, que dans les conseils communaux bruxellois (41,4 %) et plus élevée que dans les conseils communaux wallons (34,9 %).

55 La proportion de femmes élues est la plus importante sur les listes Groen, puisqu’elles représentent 41,2 % de l’ensemble des élus verts. Viennent ensuite la N-VA (39,1 %), le CD&V (37,2 %), le SP.A (34,7 %), le Vlaams Belang (33,7 %) et l’Open VLD (32,9 %). En chiffres absolus, elles sont les plus nombreuses au CD&V (830 élues), à la N-VA (636), au SP.A (280) et à l’Open VLD (272).

56 Au sein des collèges des bourgmestre et échevins flamands également, la proportion de femmes  [12] s’est accrue. Elle est de 33 % dans les majorités mises en place en Flandre après le scrutin de 2012 (contre 30 % en Wallonie et 39,5 % à Bruxelles)  [13]. L’obligation constitutionnelle de rendre le collège mixte, entrée en vigueur pour la première fois en 2006, n’est pas étrangère à ces accroissements. Enfin, la proportion de femmes bourgmestres a également progressé, et de manière nette en 2012  [14], mais elle reste faible, s’élevant seulement à 12,7 % en Flandre (12,6 % en Wallonie et 5,3 % en Région bruxelloise).

Carte 1. Élections communales (Flandre, 2012) CD&V (listes à numéro régional)

Carte 1. Élections communales (Flandre, 2012) CD&V (listes à numéro régional)

Carte 2. Élections communales (Flandre, 2012) N-VA (listes à numéro régional)

Carte 2. Élections communales (Flandre, 2012) N-VA (listes à numéro régional)

Carte 3. Élections communales (Flandre, 2012) Open VLD (listes à numéro régional)

Carte 3. Élections communales (Flandre, 2012) Open VLD (listes à numéro régional)

Carte 4. Élections communales (Flandre, 2012) SP.A (listes à numéro régional)

Carte 4. Élections communales (Flandre, 2012) SP.A (listes à numéro régional)

Carte 5. Élections communales (Flandre, 2012) Groen (listes à numéro régional)

Carte 5. Élections communales (Flandre, 2012) Groen (listes à numéro régional)

Carte 6. Élections communales (Flandre, 2012) Vlaams Belang (listes à numéro régional)

Carte 6. Élections communales (Flandre, 2012) Vlaams Belang (listes à numéro régional)

2. Les provinces, arrondissement s, grandes villes et districts

57 L’analyse des résultats au niveau des provinces et des arrondissements accorde une place prépondérante aux situations de majorité observées dans les communes. On distinguera les majorités absolues des majorités relatives et, parmi les majorités absolues, on distinguera celles en sièges uniquement de celles en voix et (par conséquent) en sièges. Comme on l’a observé plus haut – et cette observation concerne toutes les provinces –, les majorités absolues sont moins nombreuses qu’en 2006 : alors qu’on en dénombrait 121 cette année-là, on n’en compte plus que 91 en 2012.

58 Après avoir analysé les résultats par province et par arrondissement, on s’arrêtera aux résultats des élections et à la constitution des coalitions dans les 12 grandes villes flamandes de plus de 50 000 habitants, puis on s’intéressera à l’élection des conseils des 9 districts de la ville d’Anvers.

2.1. Les résultats dans les provinces et les arrondissements

2.1.1. Province d’Anvers

59 Dans la province d’Anvers, 10 communes ont vu le nombre de leurs conseillers communaux augmenter de 2 unités entre 2006 et 2012 : Mortsel  [15], Niel et Wijnegem (dans l’arrondissement d’Anvers), Heist-op-den-Berg, Malines et Sint-Kathelijne-Waver (dans l’arrondissement de Malines), Dessel, Hoogstraten, Laakdal, et Turnhout (dans l’arrondissement de Turnhout). Aucune commune ne connaît une réduction du nombre de ses conseillers.

Tableau 4. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province d’Anvers

2000 2006 2012
Listes Majorités absolues Maj. Total Majorités absolues Maj. Total Majorités absolues Maj. Total
A B C rel. A B C rel. A B C rel.
CD&V 1 6 8 14 21 35 10 6 16 24 40 1 10 11 15 26
N-VA 2 2 2 1 1 1 1 1 27 28
Open VLD 3 1 1 8 9 1 1 5 6 3 3
SP.A 4 5 5 4 4 2 2
Groen 5 1 1 2 2 1 1
Vlaams Belang 6 4 4 6 6
Autres 1 1 13 14 2 1 3 8 11 2 2 8 10
Total 6 10 16 54 70 13 8 21 49 70 4 10 14 56 70

Tableau 4. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province d’Anvers

A : voix et sièges ; B : sièges ; C : total.
1 En 2000, listes CVP. En 2006, le CD&V se présente souvent en cartel avec la N-VA.
2 En 2000, listes VU-ID. En 2006, la N-VA est dans de très nombreuses communes en cartel avec le CD&V sous le numéro régional de celui-ci.
3 En 2000, listes VLD. En 2006, le VLD se présente parfois en cartel avec Vivant.
4 En 2000, listes SP. En 2006, le SP.A se présente souvent en cartel avec Spirit et parfois avec Groen!. En 2012, le SP.A se présente dans certaines communes en cartel, le plus souvent avec Groen.
5 En 2000, listes Agalev. En 2006 et en 2012, Groen constitue un cartel avec le SP.A dans un certain nombre de communes, le plus souvent sous le numéro régional de celui-ci.
6 En 2000, listes Vlaams Blok. En 2006, le Vlaams Belang se présente parfois en cartel avec Vlott.

60 Le CD&V, désormais seul  [16], est le premier parti dans 26 communes. Parmi celles-ci, il détient une majorité absolue des sièges dans 11 communes dont 1, Puurs, où il est également majoritaire en voix. Ces nombres de premières positions et de majorités sont en recul par rapport à 2006, où le CD&V était le plus souvent en cartel avec la N-VA. Ils sont également en retrait par rapport aux élections de 2000 et davantage encore de 1994, où le CVP se présentait seul : il était premier dans 35 communes en 2000 et dans 45 en 1994. En termes de majorités absolues en voix (et donc en sièges), le parti chrétien-démocrate passe de 6 en 2000 et 10 en 2006 (mais il en obtenait 14 en 1994) à 1 en 2012. Les majorités en sièges uniquement sont au nombre de 10 (6 en 2006 et 8 en 2000) et les majorités relatives au nombre de 15 (24 en 2006 et 21 en 2000). Le CVP recueillait en 1994 plus de 60 % des voix dans quatre communes, tandis que, en 2000, il n’atteignait plus ce score que dans une seule commune, tout comme le CD&V en cartel avec la N-VA en 2006 (Hulshout). En 2012, le CD&V n’obtient plus 60 % des voix dans aucune commune de la province d’Anvers, son meilleur résultat étant celui de Puurs avec 51,8 % des voix.

61 La N-VA est la première formation dans un nombre de communes plus élevé que le CD&V : elle arrive en effet en première position dans 28 communes de la province d’Anvers. Mais, comme en 2006 où elle se présentait déjà seule dans cette commune, elle ne décroche qu’une seule majorité absolue (en voix et en sièges), à Dessel (53,4 % des voix). L’addition des majorités absolues détenues par le CD&V et par la N-VA est en retrait de leur résultat commun de 2006 (12 contre 17 en 2006). Par contre, les deux formations occupent la première place dans un plus grand nombre de communes en 2012 : 54, contre 41 en 2006.

62 Le nombre de positions de premier parti détenues par l’Open VLD s’inscrit dans une tendance à la diminution observée pour le VLD depuis le début de la décennie : 9 en 2000, 6 en 2006, 3 en 2012, élection où le parti retrouve le niveau atteint en 1994. Aucune majorité absolue n’est enregistrée par le parti libéral flamand, alors qu’il en détenait 1 en sièges en 2000 et en 2006.

63 Le SP.A n’arrive plus en tête que dans 2 communes de la province d’Anvers, alors que le SP occupait la place de premier parti dans 6 communes en 1994, qu’il ne conservait cette place que dans 5 communes en 2000, et que le SP.A en cartel avec Spirit n’était premier que dans 4 communes en 2006. Il ne recueille aucune majorité absolue dans cette province, confirmant ainsi le déclin constaté pour le SP dès 1994 avec la perte des majorités absolues en sièges qu’il détenait six ans plus tôt dans 2 communes.

64 En 2000, Agalev était pour la première fois devenu le premier parti dans une commune (Zwijndrecht) ; en 2006, Groen! a également acquis cette position à Mortsel. En 2012, le parti écologiste en revient à la situation de 2000 en décrochant à nouveau la première place à Zwijndrecht, seule commune flamande où il occupe cette position.

65 Le Vlaams Blok était devenu le premier parti à Anvers en 1994, et avait gagné 3 nouvelles positions majoritaires en 2000. Le Vlaams Belang avait perdu son leadership à Anvers, mais était devenu la première formation dans 3 autres communes de la province (6 majorités relatives au total) en 2006. En 2012, le parti d’extrême droite n’arrive plus en tête dans aucune commune de Flandre.

66 Les tableaux relatifs aux arrondissements présentent l’évolution entre 1994 et 2012 des listes majoritaires dans les communes d’au moins 10 000 habitants. Les majorités sont distinguées selon qu’il s’agit d’une majorité absolue en voix et en sièges (en gras), d’une majorité absolue en sièges uniquement (en italique), ou d’une majorité relative en voix et en sièges (en maigre). Rappelons qu’une analyse plus approfondie de la situation dans les grandes villes est présentée plus loin.

67 Aucune liste n’obtient un résultat supérieur à 60 % des voix dans la province d’Anvers. Le meilleur résultat est celui enregistré à Merksplas par la liste Leefbaar Merksplas (56,7 %).

L’arrondissement d’Anvers

68 L’arrondissement d’Anvers compte 30 communes, dont 25 de plus de 10 000 habitants (la commune de Hemiksem a franchi ce seuil entre 2006 et 2012).

69 Dans l’arrondissement d’Anvers, la N-VA est la liste qui obtient le plus de premières positions. Dans 13 communes, soit plus de la moitié des communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement, elle est la formation la plus importante, mais dans aucune elle n’obtient une majorité en voix ni en sièges. Dans les 4 communes où le Vlaams Belang était en tête en 2006 (Boom, Borsbeek, Schoten en cartel avec Vlot, et Stabroek), c’est la N-VA qui occupe cette position en 2012. Il en va de même dans 4 communes où le cartel CD&V–N-VA était premier en 2006 (Brasschaat, Edegem, Kontich et Zoersel), dans 3 communes où le VLD était premier (Aartselaar, Ranst et Schilde, où la N-VA a le même nombre de sièges que l’Open VLD), ainsi que dans deux communes où les cartels SP.A–Spirit (Anvers) et Groen–SP.A–Spirit (Mortsel) étaient en première position. Il est à noter que dans 2 communes où elle est en deuxième position, la N-VA obtient le même nombre de sièges que la liste principale (CD&V–CDB à Brecht et SP.A–Groen à Rumst).

Tableau 5. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement d’Anvers

Communes 1994 2000 2006 2012
Aartselaar VLD VLD VLD N-VA
Anvers Vlaams Blok Vlaams Blok SP.A–Spirit N-VA
Boechout CVP VU-ID CD&V PROboechout&vremde
Boom SP SP Vlaams Belang 5 N-VA
Borsbeek CVP CVP Vlaams Belang N-VA
Brasschaat CVP CVP CD&V–N-VA N-VA
Brecht CDB CDB CD&V–N-VA CD&V–CDB 7
Edegem CVP–ED CVP–VU CD&V–N-VA N-VA
Essen CVP CVP CD&V CD&V
Hemiksem * SP SP SP.A 6 CD&V
Kalmthout CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Kapellen VLD VLD VLD Open VLD
Kontich CVP CVP–KW+ CD&V–N-VA N-VA
Malle CDM CVP 2 DBM 6 DBM
Mortsel CVP VLD 3 Groen-SP.A–Spirit 6 N-VA
Ranst CVP VLD 4 VLD N-VA
Rumst CVP CVP CD&V–N-VA SP.A–Groen 7
Schilde CVP VLD VLD N-VA 8
Schoten CVP Vlaams Blok Vlaams Belang–Vlot 6 N-VA
Stabroek CVP 1 Vlaams Blok Vlaams Belang N-VA
Wommelgem VLD VLD VLD Open VLD
Wuustwezel CVP CVP CD&V CD&V
Zandhoven CVP CVP CD&V CD&V
Zoersel CDU CVP CD&V–N-VA N-VA
Zwijndrecht GEM AGALEV Groen! Groen

Tableau 5. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement d’Anvers

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
* Commune qui franchit le seuil de 10 000 habitants en 2012.
1 Ex æquo en sièges avec le SP ; 2 ex æquo en sièges avec la liste DBM ; 3 ex æquo en sièges avec les listes Agalev et Vlaams Blok ; 4 ex æquo en sièges avec le CVP ; 5 ex æquo en sièges avec Boom één ; 6 ex æquo en sièges avec la liste CD&V–N-VA ; 7 ex æquo en sièges avec la N-VA ; 8 ex æquo en sièges avec l’Open VLD.

70 Dans les communes de plus de 10 000 habitants, le CD&V est le seul à conserver des majorités absolues, uniquement en sièges, dans l’arrondissement d’Anvers : Kalmthout et Zandhoven, où il détenait la majorité absolue en voix  [17] également en 2006 (en cartel avec la N-VA à Kalmthout), et Wuustwezel, où il conserve la majorité en sièges. Le CD&V est également la première formation à Brecht (liste CD&V-CDB déposée sous le numéro régional du CD&V), à Essen et à Hemiksem.

71 L’Open VLD reste premier à Kapellen, où il perd toutefois la majorité absolue en sièges, et à Wommelgem.

72 Le cartel CD&V–N-VA perd la première place à Rumst au profit du cartel SP.A–Groen, tandis que la liste Proboechout&vremde, qui comprend des candidats SP.A (dont la tête de liste, Koen T’Sijen, qui deviendra bourgmestre au lendemain du scrutin), prend au CD&V la première place.

73 Groen est la première formation à Zwijndrecht, comme en 2006 et comme l’était Agalev en 2000. Le parti écologiste perd, au profit de la N-VA, la première position qu’il détenait en cartel avec le SP.A et Spirit (à égalité de sièges avec le cartel CD&V–N-VA) à Mortsel en 2006.

74 Comme en 2006, à Malle, c’est la liste DBM qui arrive en tête.

75 Le Vlaams Belang ne détient plus aucune de ses 4 positions de premier parti, puisqu’il les a toutes perdues au profit de la N-VA (cf. supra).

L’arrondissement de Malines

76 L’arrondissement de Malines compte 13 communes, dont 12 de plus de 10 000 habitants.

Tableau 6. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Malines

Communes 1994 2000 2006 2012
Berlaar CVP CVP CD&V–N-VA CD&V–N-VA
Bonheiden BR BR BR BR
Bornem CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Duffel CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Heist-op-den-Berg CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Lierre CVP VLDLMM Vlaams Belang N-VA
Malines SP 1 Vlaams Blok 2 VLD–CDO–Groen! vld–groen–m+
Nijlen CVP CVP CD&V CD&V
Putte CVP VLD 1 CD&V–N-VA CD&V 3
Puurs CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Sint-Katelijne-Waver CVP CVP CD&V–N-VA N-VA
Willebroek SP SP SP.A N-VA

Tableau 6. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Malines

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec le CVP ; 2 ex æquo en sièges avec la liste VLD–VU ; 3 ex æquo en siège avec la Lijst Burgemeester.

77 En 2006, le cartel CD&V–N-VA occupait la première place dans 7 des 12 communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Malines et le CD&V seul dans 1 commune. Six ans plus tard, le CD&V est en première position seul dans 6 communes et en cartel avec la N-VA dans 1 autre (Berlaar) où le cartel décroche la majorité des sièges. Le CD&V détient une majorité absolue en voix à Puurs, comme le cartel CD&V–N-VA en 2006 et comme le CVP en 2000 et en 1994, mais il perd les majorités en sièges du cartel à Bornem et à Duffel. Il conserve la majorité relative à Nijlen et à Putte (à égalité de sièges avec la Lijst Burgemeester).

78 La N-VA arrive en première position dans 3 communes : Lierre, où le Vlaams Belang la perd, Sint-Katelijne-Waver, où le cartel CD&V–N-VA était en tête en 2006 et le CVP majoritaire auparavant, et Willebroek, où le SP.A occupait cette position en 2006 (et précédemment le SP). Ces évolutions conduisent à ce que le SP.A et le Vlaams Belang ne détiennent plus aucune position de premier parti dans l’arrondissement de Malines.

79 La liste vld–groen-m+ est en tête à Malines comme l’était la liste VLD–CDO  [18]–Groen! en 2006, le Vlaams Blok en 2000 (à égalité de sièges avec la liste VLD–VU) et le SP en 1994 (à égalité de sièges avec le CVP).

80 Quant à Bonheiden, c’est la liste locale BR (Bonheiden-Rijmenam, qui se présente comme un parti neutre) qui, à l’instar des scrutins précédents, y arrive en première position.

L’arrondissement de Turnhout

81 L’arrondissement de Turnhout comprend 27 communes, dont 21 de plus de 10 000 habitants (une de plus qu’en 2006 : Hulshout).

Tableau 7. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Turnhout

Communes 1994 2000 2006 2012
Arendonk CVP CVP CD&V–N-VA N-VA
Balen CVP CVP CD&V CD&V
Beerse CDE 1 CDE CDE N-VA
Geel CVP CVP CD&V N-VA
Grobbendonk VLD–GGB VLD VLD N-VA
Herentals CVP SP 5 SP.A SP.A 11
Herselt CVP CVP CD&V CD&V
Hoogstraten KVB 2 KVB 2 CD&V CD&V
Hulshout * CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Kasterlee CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Laakdal CVP CVP CD&V–N-VA CD&V–LVA 12
Lille CVP CVP CD&V CD&V
Mol SP CVP 6 CD&V N-VA 10
Olen CVP CVP 7 CD&V CD&V
Oud-Turnhout CVP CVP CD&V–N-VA N-VA
Ravels CVP CVP CD&V CD&V
Retie CVP NR CD&V–N-VA 9 Nieuw Retie 10
Rijkevorsel CDE 3 CVP 8 Gemeentebelang–VLD 10 N-VA
Turnhout CVP CVP CD&V N-VA
Vosselaar CVP CVP CD&V CD&V
Westerlo WZ000 4 CVP CD&V CD&V

Tableau 7. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Turnhout

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
* Commune qui franchit le seuil de 10 000 habitants en 2012.
1 Liste Christelijke Demokratische Eenheid, de tendance chrétienne-démocrate ; 2 liste Kristelijke Volksbelangen ; 3 ex æquo en sièges avec la liste SNR ; 4 Westerlo 2000 ; 5 ex æquo en sièges avec le CVP ; 6 ex æquo en sièges avec le SP ; 7 ex æquo en sièges avec OGB-VLD ; 8 ex æquo en sièges avec la liste SNR-GB ; 9 ex æquo en sièges avec la liste Nieuw Retie ; 10 ex æquo en sièges avec le CD&V ; 11 ex æquo en sièges avec le CD&V et la N-VA ; 12 LVA : dissension de la N-VA locale.

82 Alors qu’en 2006, le CD&V, seul, était la première formation dans 11 communes de plus de 10 000 habitants et, en cartel avec la N-VA, dans 5 autres, les deux partis qui se présentent partout séparément totalisent 19 positions de premier parti  [19] : le CD&V (en cartel avec LVA à Laakdal) en compte 11 et la N-VA 8.

83 Le CD&V conserve les positions de première formation qu’il détenait déjà seul en 2006 à Balen, Herselt (où il ne détient plus qu’une majorité absolue en sièges et non en voix), Hoogstraten, Lille (majorité en sièges, mais plus en voix), Olen, Ravels (majorité en sièges mais plus en voix), Vosselaar (où il conserve sa majorité en sièges) et Westerlo (où il perd la majorité absolue acquise en 2006). Il est également en tête dans des communes où le cartel CD&V–N-VA était à cette place en 2006 : à Hulshout (où il perd la majorité absolue en voix détenue par le cartel en 2006 et par le CVP auparavant), à Kasterlee (où il maintient la majorité absolue en sièges) et à Laakdal (en cartel avec LVA).

84 La N-VA occupe la place de premier parti dans 2 communes où le cartel CD&V–N-VA était en tête en 2006 : Arendonk et Oud-Turnhout. Elle prend cette position au CD&V à Geel, à Mol et à Turnhout, ainsi qu’à Beerse où la liste CDE, de tendance chrétienne-démocrate, était en tête lors des élections précédentes. La N-VA occupe la position de premier parti occupée par le VLD lors des élections précédentes à Grobbendonk et par la liste Gemeentebelang–VLD à Rijkevorsel.

85 Le SP.A reste en tête à Herentals, à égalité de sièges toutefois avec le CD&V et la N-VA, tandis que, à Retie, c’est la liste Nieuw Retie qui arrive en première position (avec le même nombre de sièges que le CD&V, auquel elle prend la première place en voix).

86 Bien qu’il s’agisse d’une commune de moins de 10 000 habitants, il convient encore de mentionner la majorité absolue en voix que la N-VA obtient seule à Dessel, comme en 2006.

2.1.2. Province de Brabant flamand

87 Dans la province de Brabant flamand, 16 communes ont vu le nombre de leurs conseillers communaux augmenter de 2 unités (il y en avait déjà eu 14 en 2006). La plupart d’entre elles appartiennent, cette fois, à l’arrondissement de Hal-Vilvorde : Affligem, Asse, Dilbeek, Drogenbos, Gooik, Grimbergen, Hal, Kapelle-op-den-Bos, Liedekerke, Merchtem, Ternat, Vilvorde, Wemmel et Zaventem (dans l’arrondissement de Hal-Vivorde), Herent et Landen (dans l’arrondissement de Louvain).

88 L’implantation des partis dans la province de Brabant flamand, mesurée au moyen des majorités absolues ou relatives qu’ils détiennent, a fluctué au cours des derniers scrutins. En 2000, le CVP voyait se poursuivre l’érosion de sa position dominante. Il restait le premier parti dans le plus grand nombre de communes de la province, mais avait perdu 8 situations majoritaires, dont 3 majorités absolues. Au contraire, le VLD poursuivait son ascension en faisant plus que doubler son nombre de positions majoritaires : il gagnait 3 majorités absolues en sièges et obtenait 4 majorités relatives de plus qu’en 1994. Le SP connaissait une grande stabilité, conservant 1 majorité absolue et 7 majorités relatives. Parmi les autres partis, seule la VU (liste VU-ID) obtenait une position majoritaire.

89 Six ans plus tard, le CD&V, très souvent en cartel avec la N-VA, retrouvait le même nombre de situations majoritaires que le CVP en 1994. Ses majorités absolues en voix, et donc en sièges, passaient de 5 en 2000 à 9 en 2006 (7 pour le CVP en 1994), les majorités relatives de 18 à 22. Pas plus que le Vlaams Blok lors des scrutins précédents, le Vlaams Belang ne détenait de position majoritaire dans le Brabant flamand. Le SP.A voyait le nombre de ses majorités diminuer par rapport à celles du SP : celui-ci détenait encore une majorité absolue en voix en 1994, et une majorité en sièges seulement en 2000. Lors du scrutin de 2006, le cartel formé avec Spirit ne détenait plus de majorité absolue et les majorités relatives étaient ramenées au nombre de 6. Le VLD enregistrait une nette diminution de ses positions majoritaires entre 2000 et 2006 : de 4 majorités en sièges, il passait à 1 et de 9 majorités relatives, il passait à 7, de sorte qu’il ne détenait plus que 8 positions majoritaires au total, contre 13 en 2000. Le parti libéral flamand restait toutefois au-dessus de ses performances de 1994.

90 En 2012, le CD&V en revient à une situation semblable à celle du CVP en 2000 : 25 majorités, dont 7 absolues (6 en voix et sièges, 1 en sièges). L’Open VLD regagne quelques positions majoritaires pour en totaliser 11 (1 absolue en sièges et 10 relatives). La N-VA enregistre 6 majorités relatives et le SP.A 5 (une de moins qu’en 2006).

Tableau 8. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province de Brabant flamand

2000 2006 2012
Listes Majorités absolues Maj. rel. Total Majorités absolues Maj. rel. Total Majorités absolues Maj. rel. Total
A B C A B C A B C
CD&V 1 5 3 8 18 26 9 3 12 22 34 6 1 7 18 25
N-VA 2 1 1 6 6
Open VLD 3 4 4 9 13 1 1 7 8 1 1 10 11
SP.A 4 1 1 7 8 6 6 5 5
Groen 5
Vlaams Belang 6
Autres 8 1 9 8 17 5 1 6 11 17 5 1 6 12 18
Total 13 9 22 43 65 14 5 19 46 65 11 3 14 51 65

Tableau 8. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province de Brabant flamand

A : voix et sièges ; B : sièges ; C : total.
1 En 2000, listes CVP. En 2006, le CD&V se présente souvent en cartel avec la N-VA.
2 En 2000, listes VU-ID.
3 En 2000, listes VLD. En 2006, le VLD se présente parfois en cartel avec Vivant.
4 En 2000, listes SP. En 2006, le SP.A se présente souvent en cartel avec Spirit et parfois avec Groen!. En 2012, des listes de cartel avec Groen sont déposées, soit sous le numéro régional du SP.A, soit sous celui de Groen.
5 En 2000, listes Agalev. En 2006, listes Groen!. En 2012, des listes de cartel avec Groen sont déposées, soit sous le numéro régional du SP.A, soit sous celui de Groen.
6 En 2000, listes Vlaams Blok. En 2006, le Vlaams Belang se présente parfois en cartel avec Vlott.

91 Le nombre de situations majoritaires détenues par des listes locales est relativement élevé dans la province (18 sur 65). Il est en augmentation d’une unité par rapport aux scrutins de 2000 et de 2006.

92 Dans 6 communes de la province de Brabant flamand, une liste obtient plus de 60 % des voix. Parmi elles, 4 connaissent une situation de duel  [20] : Linkebeek (LB, 79,1 %), Wezembeek-Oppem (LB–Union, 77,7 %), Rhode-Saint-Genèse (IC-GB, 65,5 %) et Drogenbos (Drogenbos Plus–LB, 63,5 %). Les 2 autres sont Herne (CD&V, 76,8 %, soit le meilleur résultat du parti  [21]) et Kraainem (Union, 62,8 %).

L’arrondissement de Hal-Vilvorde

93 L’arrondissement de Hal-Vilvorde compte 35 communes, dont 26 de plus de 10 000 habitants.

Tableau 9. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Hal-Vilvorde

Communes 1994 2000 2006 2012
Affligem VLD–SP VLD VLD–Visie Lijst Burgemeester
Asse CVP SAMEN CD&V–N-VA CD&V
Beersel CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Dilbeek VLD VLD LvB–VLD LvBurgemeester–VLD
Grimbergen CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Hal CVP CVP CD&V–N-VA N-VA
Hoeilaart CVP CVP CD&V–N-VA Open VLD
Kampenhout CVP CVP CD&V CD&V
Kraainem LBM UNION UNION UNION
Leeuw-Saint-Pierre CVP CVP CD&V–N-VA N-VA
Liedekerke CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Londerzeel CVP CVP CD&V CD&V
Machelen SP SP SP.A-Spirit-Groen! SP.A-Spirit-Groen
Meise VLD VLD CD&V–N-VA Open VLD 3
Merchtem CVP 1 VLD–GMB VLDGMBSPALVB Lijst Burgemeester
Opwijk CVP CVP CD&V–N-VA Open VLD
Overijse CVP OVZOOZ 2 OV2002–N-VA–CD&V OV2002–N-VA–CD&V
Rhode-Saint-Genèse IC-GB IC-GB IC-GB IC-GB
Roosdaal CVP CVP CD&V CD&V
Steenokkerzeel LVB LVB-VLD LVB-VLD Klaver–N-VA
Ternat LVB LVB LVB LVB
Vilvorde CVP CVP CD&V–N-VA SP.A–Groen
Wemmel LB LB LB LB 4
Wezembeek-Oppem UF LB-UF LB-UNION LB-UNION
Zaventem VLD VLD VLD Open VLD
Zemst CVP CVP CD&V–N-VA CD&V

Tableau 9. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Hal-Vilvorde

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec VLD-GM ; 2 ex æquo en sièges avec la liste UNION ; 3 ex æquo en sièges avec le CD&V ; 4 ex æquo en sièges avec la liste Wemmel.

94 En 2006, dans la plupart des 15 communes de plus de 10 000 habitants où il était le premier parti, le CD&V était en cartel avec la N-VA. En 2012, le CD&V seul est encore le premier parti dans 9 communes : Asse, Beersel, Grimbergen, Kampenhout, Liedekerke et Zemst (où il se présentait en cartel en 2006), Londerzeel et Roosdaal (où il se présentait seul en 2006), ainsi qu’Overijse (où il se présente, comme en 2006, en cartel avec OV2002 et la N-VA sous un numéro local). Le parti chrétien-démocrate conserve la majorité des sièges à Roosdaal. à Affligem, la Lijst Burgemeester (bourgmestre CD&V) prend la première place au VLD (associé à Visie en 2006).

95 La N-VA est le principal parti à Hal et à Leeuw-Saint-Pierre (cartel CD&V–N-VA en 2006), ainsi qu’à Steenokkerzeel, en cartel avec Klaver sous un numéro local.

96 L’Open VLD conserve la majorité que le VLD détient depuis plusieurs élections à Zaventem et prend la première place au cartel CD&V–N-VA à Hoeilaart (majorité absolue en sièges), à Meise et à Opwijk, tandis que, à Merchtem, la Lijst Burgemeester (bourgmestre Open VLD) obtient la majorité des sièges (comme la liste VLD–GMB–SPA–LVB l’obtenait en 2006) et que, à Dilbeek, la LvBurgemeester–VLD arrive en tête. À Ternat, la LVB (Lijst van de Burgemeester, bourgmestre Open VLD) conserve la première place mais perd la majorité absolue en voix qu’elle obtenait aux scrutins précédents.

97 Comme en 2006, et comme le SP en 2000 et en 1994, la liste SP.A–Spirit–Groen figure en première position à Machelen (seule commune où le nom de Spirit apparaît en 2012), tandis que le SP.A en cartel avec Groen prend la première place à Vilvorde (cartel CD&V–N-VA en 2006, CVP auparavant).

98 Dans des communes à facilités comme Kraainem (Union), Rhode-Saint-Genèse (IC-GB), Wemmel (LB) et Wezembeek-Oppem (LB-Union), on observe une grande stabilité au cours des quatre derniers scrutins communaux. Ce sont des communes de la périphérie bruxelloise sur lesquelles on reviendra dans la troisième partie.

L’arrondissement de Louvain

99 L’arrondissement de Louvain compte 30 communes, dont 17 de plus de 10 000 habitants.

100 Le CD&V est en première position dans les cinq communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Louvain où le cartel qu’il formait avec la N-VA occupait cette place en 2006 : à Aarschot, Kortenberg et Rotselaar, le CVP était déjà majoritaire lors des scrutins antérieurs, tandis que le cartel avait ravi la majorité relative au SP à Landen et à Montaigu-Zichem, 2 communes où le CVP était majoritaire en 1988 et le SP en 1994 et 2000. Le CD&V seul, qui avait retrouvé la majorité relative à Tremelo, la perd en 2012 au profit de l’Open VLD.

101 La N-VA arrive en tête dans 3 communes : à Herent, où la liste Wij (de tendance N-VA) était première en 2006, à Lubbeek, où le VLD perd la majorité relative, et à Oud Heverlee, où la liste Fusiebelangen était première en 2000 et 2006 (à égalité de sièges avec le cartel CD&V–N-VA en 2006).

Tableau 10. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Louvain

Communes 1994 2000 2006 2012
Aarschot CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Boortmeerbeek VLD VLD VLD Open VLD
Diest VLD VLD DDS DDS
Haacht LVB CVP 1 SP.A–DNA 2 Open VLD
Herent VU VU-ID WIJ N-VA
Keerbergen CVP VLD VLD Keerbergen2020
Kortenberg CVP CVP 1 CD&V–N-VA CD&V
Landen SP SP CD&V–N-VA CD&V
Louvain SP SP SP.A–Spirit SP.A
Lubbeek VLD VLD VLD N-VA
Montaigu-Zichem SP SP CD&V–N-VA CD&V
Oud-Heverlee NIEUW FB Fusiebelangen 3 N-VA
Rotselaar CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Tervuren CVP CVP GT–VLD GT–Open VLD
Tielt-Winge CVP 1 VLD VLD 3 Open VLD
Tirlemont SP VLD SP.A–Spirit SP.A
Tremelo CVP SP CD&V Open VLD

Tableau 10. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Louvain

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec le VLD ; 2 ex æquo en sièges avec le CD&V et le VLD ; 3 ex æquo en sièges avec la liste CD&V–N-VA.

102 L’Open VLD est en première position dans 5 communes : 4 sous son numéro régional (à Boortmeerbeek, Haacht, Tielt-Winge et Tremelo) et 1 sous un numéro local (à Tervuren, liste GT–Open VLD). À Boortmeerbeek, à Tielt-Winge et à Tervuren, il était déjà en tête lors du scrutin précédent. En revanche, il ravit la première place à la liste SP.A–DNA à Haacht  [22] et au CD&V à Tremelo.

103 Le SP.A seul confirme la majorité qu’il détenait en 2006 en cartel avec Spirit à Louvain et à Tirlemont. À Louvain, le SP la détenait depuis 1994 ; à Tirlemont, le cartel avait retrouvé la majorité que le SP avait perdue au profit du VLD en 2000.

104 À Diest, c’est une liste locale DDS (Diest Democratisch en Solidair) qui est en première position, comme en 2006 ; le bourgmestre qui en est issu est un député flamand CD&V. À Keerbergen, c’est aussi une liste à dénomination locale, Keerbergen 2020, qui arrive en tête ; elle associe des candidats Open VLD (de loin les plus nombreux), SP.A et de la Lijst Schroos (qui se présentait en cartel avec la N-VA en 2006).

2.1.3. Province de Flandre occidentale

105 Dans la province de Flandre occidentale, 9 communes ont vu le nombre de leurs conseillers communaux augmenter de 2 unités : Beernem et Torhout (dans l’arrondissement de Bruges), Kortemark (dans l’arrondissement de Dixmude  [23]), Ypres et Zonnebeke (dans l’arrondissement d’Ypres), De Haan, Ostende et Oudenburg (dans l’arrondissement d’Ostende) et Wielsbeke (dans l’arrondissement de Tielt).

Tableau 11. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province de Flandre occidentale

2000 2006 2012
Listes Majorités absolues Maj. rel. Total Majorités Absolues Maj. rel. Total Majorités absolues Maj. rel. Total
A B C A B C A B C
CD&V 1 11 13 24 9 33 20 7 27 9 36 12 5 17 15 32
N-VA 3 3
Open VLD 2 5 5 4 4 4 4
SP.A 3 1 1 2 3 5 1 1 2 4 6 1 1 4 5
Groen 4
Vlaams Belang 5
Autres 14 1 15 6 21 10 4 14 4 18 13 1 14 6 20
Total 26 15 41 23 64 31 12 43 21 64 25 7 32 32 64

Tableau 11. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province de Flandre occidentale

A : voix et sièges ; B : sièges ; C : total.
1 En 2000, listes CVP. En 2006, le CD&V se présente souvent en cartel avec la N-VA.
2 En 2000, listes VLD. En 2006, le VLD se présente parfois en cartel avec Vivant.
3 En 2000, listes SP. En 2006, le SP.A se présente souvent en cartel avec Spirit et parfois avec Groen!.
4 En 2000, listes Agalev. En 2006 et en 2012, Groen constitue un cartel avec le SP.A dans un certain nombre de communes, le plus souvent sous le numéro régional de celui-ci.
5 En 2000, listes Vlaams Blok. En 2006, le Vlaams Belang se présente parfois en cartel avec Vlott.

106 Dans la province de Flandre occidentale, le CD&V obtient presqu’autant de majorités (32) que le CVP en 2000 (33) ; c’est 4 en moins que le cartel CD&V–N-VA en 2006. Les majorités absolues en voix sont un peu plus nombreuses que celles du CVP en 2000 ; par contre il y a moins de majorités en sièges (17) et davantage de majorités relatives (15).

107 Le SP.A totalise 5 majorités, dont 1 absolue en sièges ; le SP en 2000 et le cartel SP.A–Spirit en 2006 en comptaient en outre 1 en voix.

108 L’Open VLD compte 4 majorités relatives, comme le VLD associé à Vivant dans certaines communes en 2006. La N-VA en compte 3.

109 Les listes à numéro local totalisent 20 majorités : 14 sont des majorités absolues, parmi lesquelles 13 en voix et 1 en sièges seulement, et 6 des majorités relatives.

110 Dans 11 communes de la province de Flandre occidentale, une liste obtient plus de 60 % des voix. Parmi elles, 5 connaissent une situation de duel  [24] : Zuienkerke (Lijst Burgemeester, 90,9 %, soit le plus haut score atteint par une liste en Flandre en 2012), Espierres-Helchin (LB, 83,1 %), Messines (MLM, 74,1 %), Oostrozebeke (CD&V, 70,3 %) et Dentergem (Eendracht, 60,7 %). Les 6 autres sont Ledegem (CD&V/VD, 70,1 %), Damme (CD&V, 69,3 %), Knokke-Heist (Gemeetebelangen, 64,8 %), Ardooie (Groep82, 63,3 %), Pittem (CD&V, 62,5 %) et Nieuport (CD&V, 61,6 %).

L’arrondissement de Bruges

111 L’arrondissement de Bruges compte 10 communes, dont 9 de plus de 10 000 habitants.

Tableau 12. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Bruges

Communes 1994 2000 2006 2012
Beernem CVP CVP CD&V CD&V
Blankenberge VLD VLD VLD Open VLD
Bruges CVP CVP CD&V–N-VA SP.A
Damme CVP CVP CD&V CD&V
Jabbeke CVP CVP CD&V CD&V
Knokke-Heist GBL 1 GBL 1 Gemeentebelangen Gemeentebelangen
Oostkamp CVP CVP CD&V CD&V
Torhout CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Zedelgem Nieuw CVP–NW CD&V–Nieuw CD&V–Nieuw

Tableau 12. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Bruges

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Gemeentebelangen.

112 Dans la plupart des communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Bruges où il était en première position seul ou en cartel avec la N-VA, le CD&V demeure la première formation. Dans les communes de Damme et de Jabbeke, il confirme la majorité absolue en voix acquise précédemment par le CVP. À Zedelgem, le cartel CD&V–Nieuw (qui se présente sous le numéro régional du CD&V) conserve la majorité absolue en voix acquise par ce cartel en 2000 et reconduite six ans plus tard. Dans d’autres communes, le parti chrétien-démocrate conserve la première place, mais sans renouveler les majorités dont il disposait en 2006. Ainsi, il passe d’une majorité absolue en voix et en sièges, acquise par le cartel CD&V–N-VA, à une majorité en sièges à Torhout. De même, sa majorité absolue en voix à Beernem et sa majorité absolue en sièges à Oostkamp se transforment en une majorité relative.

113 Les majorités sont reconduites dans 2 autres communes de plus de 10 000 habitants : majorité simple pour l’Open VLD à Blankenberge et majorité absolue en voix pour la liste Gemeentebelangen à Knokke-Heist. À Bruges, seule ville de l’arrondissement du même nom à compter plus de 50 000 habitants, le SP.A prend la première place au cartel CD&V–N-VA (arrivé en tête en 2006).

L’arrondissement de Courtrai

114 L’arrondissement de Courtrai comprend 12 communes, dont 9 de plus de 10 000 habitants.

Tableau 13. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Courtrai

Communes 1994 2000 2006 2012
Anzegem GMB–CVP ED Eendracht Eendracht
Courtrai CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Deerlijk CVP CVP CD&V CD&V
Harelbeke CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Kuurne KARTEL KARTEL KARTEL Lijst Burgemeester
Menin SP SP SP.A–Spirit SP.A–Groen 1
Waregem CVP CVP CD&V CD&V
Wevelgem ACW CVP CD&V CD&V
Zwevegem CVP CVP CD&V–N-VA CD&V

Tableau 13. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Courtrai

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec le CD&V.

115 Dans 6 communes de l’arrondissement de Courtrai, le CD&V obtient la majorité seul. À Waregem, il confirme la majorité absolue en voix détenue par le CVP depuis plusieurs élections et reconduite par le CD&V seul en 2006. Sa majorité absolue en voix se transforme en majorité en sièges uniquement à Deerlijk et à Wevelgem. Là où il s’est présenté en cartel avec la N-VA en 2006, le CD&V conserve la première place à Courtrai et à Harelbeke, tandis que la majorité absolue en voix que le cartel a obtenue à Zwevegem en 2006 est devenue une majorité relative pour le CD&V seul en 2012.

116 Comme le SP de longue date et le SP.A en cartel avec Spirit en 2006, le SP.A en cartel avec Groen est en première position à Menin (à égalité de sièges avec le CD&V).

117 La liste Eendracht (ED en 2000) confirme sa première position à Anzegem, tandis qu’à Kuurne, la Lijst Burgemeester arrive en tête (on retrouve sur cette liste plusieurs candidats de la liste Kartel majoritaire en 2006 et lors des scrutins précédents).

Les arrondissements de Furnes, Dixmude et Ostende

118 Les arrondissements de Furnes, Dixmude et Ostende forment un ensemble qui comprend 17 communes, dont 12 de plus de 10 000 habitants (une de plus qu’en 2006 : Bredene).

119 Nous examinons ici les positions majoritaires acquises par les différentes listes dans les communes de plus de 10 000 habitants des 3 arrondissements administratifs de Furnes, Dixmude et Ostende.

120 À Nieuport, le CD&V conserve la majorité absolue en voix, acquise en 2006 alors que le CVP n’y disposait en 2000 que d’une majorité en sièges. Il arrive en tête à Furnes (à égalité de sièges avec la liste Veurne Plus), à Dixmude et à Ichtegem, mais ne dispose que d’une majorité relative dans ces 3 communes.

121 L’Open VLD occupe la position de premier parti dans 2 communes, où il obtient une majorité relative comme le VLD en 1994, en 2000 et en 2006 : Gistel (à égalité de sièges avec le CD&V) et Middelkerke. À Coxyde, le bourgmestre VLD emmène la Lijst Burgemeester qui obtient la majorité absolue en voix (le CVP en 1994, le VLD en 2000 et 2006 détenaient une majorité relative). L’Open VLD reprend la première place à Kortemark que le CD&V lui avait ravie en 2006.

Tableau 14. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants des arrondissements de Furnes, Dixmude et Ostende

Communes 1994 2000 2006 2012
Coxyde CVP VLD VLD Lijst Burgemeester
Furnes CVP CVP CD&V–N-VA CD&V 2
La Panne VDA VEDA VEDA DAS
Nieuport CVP CVP CD&V CD&V
Dixmude CVP PRO CD&V CD&V
Kortemark CVP VLD 1 CD&V Open VLD
Bredene * SP SP SP.A SP.A
De Haan LB LB LB+SAMEN bewust’12
Gistel VLD VLD VLD Open VLD 3
Ichtegem CVP CVP CD&V CD&V
Middelkerke VLD VLD VLD Open VLD
Ostende SP SP SP.A–Spirit SP.A

Tableau 14. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants des arrondissements de Furnes, Dixmude et Ostende

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.* Commune qui franchit le seuil de 10 000 habitants en 2012.
1 Ex æquo en sièges avec le CVP ; 2 ex æquo en sièges avec la liste Veurne Plus ; 3 ex æquo en sièges avec le CD&V.

122 Le SP.A seul décroche 1 majorité en sièges à Bredene, alors qu’il avait la majorité absolue en voix en 2006 comme le SP en 2000 (majorité en sièges seulement en 1994, majorité relative en 1988). Comme en 2006 en cartel avec Spirit, le SP.A seul est la première force politique à Ostende, mais n’y détient plus la majorité absolue des sièges.

123 À La Panne, la liste DAS obtient la majorité relative alors que la liste Veda (dont plusieurs candidats se retrouvent sur la liste DAS) détenait la majorité absolue des voix et des sièges en 2006 comme en 2000. À De Haan, la liste bewust’12 décroche la majorité absolue en voix, tandis que la LB associée à Samen obtenait seulement la majorité absolue des sièges en 2006 (la liste LB seule avait une majorité relative en 2000, et une majorité absolue en voix en 1994).

Les arrondissements de Roulers, Tielt et Ypres

124 Les arrondissements de Roulers, Tielt et Ypres forment un ensemble de 25 communes, dont 12 comptent plus de 10 000 habitants.

125 Nous examinons ici les positions majoritaires acquises par les différentes listes dans les communes de plus de 10 000 habitants des 3 arrondissements administratifs de Roulers, Tielt et Ypres.

Tableau 15. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants des arrondissements de Roulers, Tielt et Ypres

Communes 1994 2000 2006 2012
Ingelmunster CVP CVP CD&V CD&V 4
Izegem SP 1 SP 1 SP.A–Groen! N-VA
Moorslede GROEP.A GROEP.A GROEP.A Groep a
Roulers VCV CVP CD&V N-VA 3
Staden CVP CVP CD&V CD&V
Meulebeke CVP CVP CD&V CD&V
Tielt CVP 2 CVP CD&V–N-VA CD&V
Wingene CVP CVP CD&V CD&V
Poperinge CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Wervik SP SP SP.A 3 CD&V 5
Ypres CVP CVP CD&V–N-VA CD&V–N-VA
Zonnebeke CVP CVP Inspraak Inspraak

Tableau 15. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants des arrondissements de Roulers, Tielt et Ypres

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec le CVP ; 2 ex æquo en sièges avec le VLD ; 3 ex æquo en sièges avec le CD&V ; 4 ex æquo en sièges avec la liste De Brug/N-VA/VLD ; 5 ex æquo en sièges avec le SP.A.

126 Le CD&V arrive en tête dans 8 des 12 communes de plus de 10 000 habitants que comptent les arrondissements de Roulers, Tielt et Ypres. Il conserve, seul, la majorité absolue en voix à Meulebeke et à Wingene et, en cartel avec la N-VA, à Ypres. La majorité absolue qu’il détenait en 2006 seul à Ingelmunster et à Staden et, en cartel avec la N-VA, à Tielt sont transformées en majorités relatives. À Poperinge, il conserve la majorité relative du cartel en 2006 (et du CVP en 1994 et en 2000). À Wervik, il précède le SP.A, mais obtient le même nombre de sièges que ce dernier.

127 Le SP.A, qui occupait la première position (majorité relative) en cartel avec Groen! à Izegem, perd cette place au profit de la N-VA. Le parti nationaliste prend également la première place à Roulers, ville de plus de 50 000 habitants, aux dépens du CD&V, qui obtient toutefois le même nombre de sièges.

128 Une liste locale, Groep a, qui détenait la majorité des voix à Moorslede depuis 1994, n’obtient plus qu’une majorité relative, tandis que, à Zonnebeke, la liste Inspraak, qui avait pris en 2006 la première place occupée jusque-là par le CVP, obtient une majorité en sièges.

2.1.4. Province de Flandre orientale

129 Dans la province de Flandre orientale, 10 communes ont vu le nombre de leurs conseillers communaux augmenter de 2 unités : Alost et Zottegem (dans l’arrondissement d’Alost), Audenarde, Renaix et Zingem (dans l’arrondissement d’Audenarde), Eeklo (dans l’arrondissement d’Eeklo), Wachtebeke et Zulte (dans l’arrondissement de Gand), Saint-Nicolas (dans l’arrondissement de Saint-Nicolas) et Laarne (dans l’arrondissement de Termonde).

Tableau 16. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province de Flandre orientale

2000 2006 2012
Listes Majorités absolues Maj. rel. Total Majorités absolues Maj. rel. Total Majorités absolues Maj. rel. Total
A B C A B C A B C
CD&V 1 5 6 11 13 24 6 4 10 14 24 4 3 7 19 26
N-VA 5 5
Open VLD 2 2 3 5 17 22 2 3 5 14 19 1 2 3 13 16
SP.A 3 5 5 6 6 1 1 1 2
Groen 4
Vlaams Belang 5 1 1
Autres 5 4 9 5 14 7 1 8 7 15 4 4 8 8 16
Total 12 13 25 40 65 15 8 23 42 65 9 10 19 46 65

Tableau 16. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province de Flandre orientale

A : voix et sièges ; B : sièges ; C : total.
1 En 2000, listes CVP. En 2006, le CD&V se présente souvent en cartel avec la N-VA.
2 En 2000, listes VLD. En 2006, le VLD se présente parfois en cartel avec Vivant.
3 En 2000, listes SP. En 2006, le SP.A se présente souvent en cartel avec Spirit et parfois avec Groen!.
4 En 2000, listes Agalev. En 2006 et en 2012, Groen constitue un cartel avec le SP.A dans un certain nombre de communes, le plus souvent sous le numéro régional de celui-ci.
5 En 2000, listes Vlaams Blok. En 2006, le Vlaams Belang se présente parfois en cartel avec Vlott.

130 En province de Flandre orientale, le CD&V totalise plus de positions majoritaires seul en 2012 qu’en 2006 où il était parfois associé à la N-VA. Elles sont au nombre de 26, dont 4 absolues en voix et 3 en sièges. C’est plus également que le CVP en 2000 (celui-ci était toutefois en net recul par rapport à l’élection précédente : 33 en 1994 contre 24 en 2000 et en 2006). Le CD&V enregistre néanmoins une diminution du nombre de ses majorités absolues tant en voix qu’en sièges.

131 La N-VA obtient 5 majorités relatives. La somme des positions majoritaires du CD&V et de la N-VA en 2012 est de 31, alors qu’elles étaient au nombre de 24 pour le cartel en 2006.

132 L’Open VLD perd 3 positions majoritaires : en 2012, il en compte 16, parmi lesquelles 13 sont des majorités relatives. C’est moins aussi qu’en 2000, élection où le VLD en obtenait 22, mais nettement plus qu’en 1994 (11).

133 Le SP.A était souvent associé à Spirit en 2006 ; il était la première formation politique de 6 communes de Flandre orientale (majorités relatives). Le parti socialiste n’occupe plus cette place que dans 2 communes en 2012, avec toutefois l’obtention d’1 majorité absolue en sièges.

134 Les listes à numéro local arrivent en tête dans 16 communes : c’est une de plus qu’en 2006. On relève parmi celles-ci 4 majorités absolues en voix et 4 en sièges.

135 Dans 4 communes de la province de Flandre orientale, une liste obtient plus de 60 % des voix. Une d’entre elles connaît une situation de duel  [25] : Horebeke (Volksbelangen, 72 %). Les 3 autres sont Kruishoutem (CD&V, 68,4 %), Knesselare (Groep9910, 65,4 %) et Aalter (CD&V–N-VA, 64,6 %).

L’arrondissement de Gand

136 L’arrondissement de Gand comprend 21 communes, dont 14 de plus de 10 000 habitants.

Tableau 17. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Gand

Communes 1994 2000 2006 2012
Aalter CVP CVP CD&V CD&V–N-VA
Deinze CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
De Pinte CVP 1 CVP CD&V–N-VA CD&V
Destelbergen VLD VLD VLD 3 Open VLD 4
Evergem CVP CVP CD&V–N-VA N-VA
Gand SP 1 SP SP.A–Spirit SP.A–Groen
Gavere VOG–VLD VLD–VOG VLD–VOG Open VLD–VOG
Lochristi CVP VLD 2 VLD Open VLD
Melle VLD VLD CD&V–N-VA CD&V–N-VA
Merelbeke VLD VLD CD&V–N-VA CD&V
Nazareth CVP CVP CD&V CD&V
Nevele CVP NN Nieuw Nevele CD&V
Oosterzele CVP CVP–SP CD&V–N-VA CD&V–N-VA
Zulte CVP CVP CD&V–N-VA CD&V

Tableau 17. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Gand

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec le VLD ; 2 ex æquo en sièges avec le CVP ; 3 ex æquo en sièges avec le CD&V ; 4 ex æquo en sièges avec la N-VA.

137 Dans les 3 communes de l’arrondissement de Gand où le CD&V se présente en 2012 avec la N-VA, le cartel décroche la majorité absolue en voix : à Aalter, où le CD&V seul et avant lui le CVP l’obtenaient déjà, à Oosterzele, où le cartel détenait une majorité absolue en sièges uniquement, et à Melle, où le cartel détenait une majorité relative (acquise en 2006 au détriment du VLD). La majorité en voix que le CD&V détenait seul à Nazareth est transformée en majorité en sièges et la majorité en voix également que le cartel détenait à Zulte est transformée en majorité relative par le CD&V. À Merelbeke, le parti chrétien-démocrate conserve la première place acquise par le cartel en 2006 au détriment du VLD, tandis qu’à Nevele, le CD&V retrouve la position de première formation que le CVP avait perdue dès 2000 au profit de la liste Nieuw Nevele. À Deinze et à De Pinte, le CD&V conserve la première place obtenue par le cartel en 2006 et par le CVP auparavant.

138 La N-VA arrive en tête à Evergem, comme le cartel CD&V–N-VA en 2006 et le CVP avant.

139 La majorité absolue en voix détenue par le VLD en 2006 à Lochristi est transformée par l’Open VLD en majorité en sièges, celle en sièges est transformée en majorité relative à Gavere (liste VLD–VOG, comme lors des scrutins précédents) et la majorité relative détenue à Destelbergen est maintenue (à égalité de sièges avec la N-VA).

140 Quant au SP.A, en cartel avec Groen, il améliore à Gand la position du cartel SP.A–Spirit en 2006 : il décroche la majorité des sièges, ce que ni le cartel ni le SP n’avaient réussi au cours des trois scrutins précédents.

L’arrondissement d’Alost

141 L’arrondissement d’Alost comprend 10 communes, dont 9 de plus de 10 000 habitants.

Tableau 18. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement d’Alost

Communes 1994 2000 2006 2012
Alost VLD VLD Vlaams Belang N-VA
Denderleeuw CVP SP 1 SP.A SP.A–Open
Erpe-Mere CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Grammont SP VLD SP.A 2 Open VLD
Haaltert VLD VLD VLD Centrumlijst–VLD
Herzele CVP VLD VLD Open VLD
Lede VLD VLD VLD CD&V
Ninove VLD VLD VLD Forza Ninove 3
Zottegem SP SP SP.A N-VA ZAP 4

Tableau 18. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement d’Alost

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.1 Ex æquo en sièges avec le CVP ; 2 ex æquo en sièges avec le VLD ; 3 ex æquo en sièges avec l’Open VLD ; 4 ex æquo en sièges avec le CD&V.

142 Contrairement aux autres arrondissements examinés jusqu’ici, le CD&V, qui est en position de force dans de nombreuses communes flamandes, n’occupait en 2006 qu’une seule position majoritaire dans l’arrondissement d’Alost, en cartel avec la N-VA : à Erpe-Mere, il confirmait la majorité relative détenue par le CVP lors des élections antérieures. En 2012, le CD&V seul maintient cette majorité relative et l’acquiert à Lede au détriment du VLD.

143 La N-VA ravit la première position au Vlaams Belang à Alost et au SP.A à Zottegem (liste N-VA ZAP, à égalité de sièges avec le CD&V).

144 À Grammont, l’Open VLD reprend la première place au SP.A (avec qui il était à égalité de sièges en 2006). À Herzele, il confirme la majorité relative acquise par le VLD dès 2000 au détriment du CVP.

145 Une liste SP.A–Open est en tête à Denderleeuw, comme le SP.A en 2006 et le SP en 2000.

146 À Haaltert, une liste de cartel Centrum lijst–VLD arrive en tête (le VLD seul occupait cette position auparavant). Et à Ninove, la liste Forza Ninove  [26] occupe la première position à égalité de sièges avec l’Open VLD.

L’arrondissement d’Audenarde

147 L’arrondissement d’Audenarde comprend 11 communes, dont 3 seulement comptent plus de 10 000 habitants.

Tableau 19. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement d’Audenarde

Communes 1994 2000 2006 2012
Audenarde CVP-VU VLD VLD Open VLD
Brakel VLD VLD VLD Open VLD
Renaix SP CVP 1 CD&V 2 CD&V–Groen

Tableau 19. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement d’Audenarde

1 Ex æquo en sièges avec le SP ; 2 ex æquo en sièges avec la liste SP.A–Groen!.

148 Dans l’arrondissement d’Audenarde, l’Open VLD est le principal parti à Brakel, mais il ne retrouve pas la majorité absolue que le VLD y détenait en sièges en 2000 et avait perdue en 2006. À Audenarde, l’Open VLD confirme sa position de première force politique acquise par le VLD en 2000 au détriment du CVP (allié à la VU en 1994).

149 Le CD&V en cartel avec Groen est en première position à Renaix, comme le CD&V seul en 2006 (à égalité de sièges avec la liste SP.A–Groen!) et le CVP en 2000 (à égalité de sièges avec le SP), alors que le SP occupait le premier rang en 1994 et en 1988.

L’arrondissement d’Eeklo

150 L’arrondissement d’Eeklo comprend 6 communes, dont 4 de plus de 10 000 habitants.

Tableau 20. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement d’Eeklo

Communes 1994 2000 2006 2012
Assenede CVP SAMEN SAMENPLUS SAMENPLUS
Eeklo CVP CVP CD&V–N-VA–ELD CD&V+
Maldegem CVP CVP CD&V CD&V
Zelzate SP SP SP.A VLD–SD

Tableau 20. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement d’Eeklo

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.

151 Dans l’arrondissement d’Eeklo, le CD&V (seul) perd la majorité absolue en voix acquise de longue date par le CVP à Maldegem et ne conserve qu’une majorité relative. À Eeklo, la liste CD&V+ arrive en tête mais ne détient qu’une majorité relative, alors que le cartel associant le CD&V, la N-VA et ELD décrochait la majorité absolue en sièges en 2006.

152 À Zelzate, la liste VLD–SD supplante le SP.A, qui occupait la première place en 2006 comme le SP lors des élections précédentes.

153 À Assenede, la liste locale Samenplus, qui avait ravi la majorité absolue en sièges au CVP en 2000 (sous la dénomination Samen) et avait conforté sa position en la doublant d’une majorité en voix en 2006, obtient à nouveau une majorité en sièges uniquement en 2012.

L’arrondissement de Saint-Nicolas

154 L’arrondissement de Saint-Nicolas comprend 7 communes, qui comptent toutes plus de 10 000 habitants.

Tableau 21. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Saint-Nicolas

Communes 1994 2000 2006 2012
Beveren CVP CVP CD&V–N-VA CD&V Beveren 2
Kruibeke DENERT DENERT DENERT N-VA 3
Lokeren VLD 1 VLD VLD Open VLD
Saint-Nicolas CVP SP SP.A–Spirit–Groen! N-VA
Sint-Gillis Waas CVP CVP CD&V CD&V
Stekene CVP CVP Gemeentebelangen Gemeentebelangen
Tamise CVP CVP CD&V–N-VA CD&V

Tableau 21. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Saint-Nicolas

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec le CVP ; 2 ex æquo en sièges avec la N-VA ; 3 ex æquo en sièges avec le CD&V.

155 Dans l’arrondissement de Saint-Nicolas, le CD&V occupe 3 positions majoritaires : à Beveren sous la dénomination CD&V Beveren où il est à égalité de sièges avec la N-VA (avec laquelle il était en cartel en 2006), à Tamise où il maintient la majorité relative obtenue par le cartel en 2006 et par le CVP auparavant, et à Sint-Gillis-Waas où il confirme la majorité absolue en sièges qu’il détenait en 2006 comme le CVP auparavant.

156 La N-VA s’empare de 2 positions de première formation : à Kruibeke au détriment de la liste Denert (à égalité de sièges avec le CD&V) et à Saint-Nicolas où la liste de cartel SP.A–Spirit–Groen! était en tête en 2006, comme le SP en 2000.

157 L’Open VLD est toujours en première position à Lokeren, comme le VLD lors des scrutins précédents.

158 À Stekene, la liste Gemeentebelangen, qui avait pris la première place au CVP en 2006, améliore son implantation en obtenant une majorité absolue de sièges.

L’arrondissement de Termonde

159 L’arrondissement de Termonde compte 10 communes, toutes de plus de 10 000 habitants.

Tableau 22. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Termonde

Communes 1994 2000 2006 2012
Berlare CVP CVP VLD–Vivant Open VLD
Buggenhout CVP CVP 3 NCD NCD
Hamme CVP CVP CD&V–N-VA CD&V HammeMoerzeke
Laarne CVP CVP VLD Open VLD
Lebbeke CVP VLD VLD Open VLD
Termonde INZET INZET CD&V–N-VA CD&V
Waasmunster VLD 1 VLD VLD Open VLD
Wetteren CVP VLD CD&V CD&V
Wichelen CVP CVP Samen Samen
Zele ZB 2 VLD 1 VLD Open VLD

Tableau 22. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Termonde

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec le CVP ; 2 tendance VU ; 3 ex æquo en sièges avec la liste NCD.

160 L’érosion qu’avait connue le CVP en ce qui concerne les majorités dans l’arrondissement de Termonde (5 situations majoritaires en 2000 contre 7 six ans plus tôt) s’était poursuivie en 2006. Le CD&V n’avait plus de majorité (relative) que dans 3 communes, parmi lesquelles Hamme et Termonde où il était en cartel avec la N-VA. À Termonde, il récupérait la première place que le CVP avait perdue au profit de la liste Inzet en 1994. Seul, à Wetteren, il retrouvait la majorité (relative) que le VLD avait ravie au CVP en 2000. En 2012, le CD&V retrouve les mêmes majorités relatives, à Hamme avec une liste portant la dénomination CD&V HammeMoerzeke, à Termonde et à Wetteren.

161 La N-VA ne détient aucune position majoritaire dans les communes de l’arrondissement de Termonde.

162 L’Open VLD confirme les majorités relatives que le VLD avait obtenues en 2006 à Laarne, à Lebbeke, à Waasmunster et à Zele. À Berlare, l’Open VLD confirme la majorité en sièges que la liste VLD–Vivant avait obtenue en 2006 au détriment du CVP (qui la détenait en 2000).

163 À Buggenhout, le NCD, avec lequel le CVP était à égalité de sièges en 2000, était devenu le premier parti en 2006 ; il confirme cette position en 2012. À Wichelen, où le CVP avait une majorité absolue en voix et en sièges, c’est la liste Samen qui prend la première position en 2006 et confirme avec une majorité absolue en sièges en 2012.

2.1.5. Province de Limbourg

164 Dans la province de Limbourg, 12 communes ont vu le nombre de leurs conseillers communaux augmenter de 2 unités : Halen, Herk-la-Ville, Bourg-Léopold, Zonhoven et Zutendaal (dans l’arrondissement de Hasselt), Bree, Houthalen-Hechteren et Kinrooi (dans l’arrondissement de Maaseik), et Heers, Lanaken, Tongres et Wellen (dans l’arrondissement de Tongres).

165 Dans la province de Limbourg, le CD&V détient une majorité dans 21 des 44 communes. C’est 2 de moins qu’en 2006, où il était en cartel avec la N-VA dans certaines communes. C’est plus que le CVP en 2000, mais le nombre de majorités absolues en voix est inférieur : parmi ses 21 positions majoritaires, le CD&V dispose dans 15 d’entre elles de la majorité relative.

166 La N-VA est la première force politique dans une commune (Heusden-Zolder).

167 Le nombre de majorités relatives de l’Open VLD (3) est inférieur de moitié à celui du VLD en 2006 (6) et ne représente plus qu’un tiers de l’ensemble des majorités décrochées en 2000 (9).

168 La progression du SP.A, par contre, se poursuit : 6 majorités pour le SP en 2000, 7 en 2006 seul ou avec Spirit, 8 en 2012 parfois avec Groen. Il n’a plus aucune majorité en voix mais en compte 2 en sièges.

169 Les listes locales sont en position majoritaire dans 11 communes, comme en 2000 (3 de plus qu’en 2006). Mais leurs majorités absolues sont en net recul : 7 majorités absolues en voix en 2000, 3 majorités absolues dont 1 en sièges uniquement en 2012.

170 Une seule liste obtient plus de 60 % des voix en province de Limbourg : à Fourons, la liste Voerbelangen, en situation de duel  [27], enregistre 63 % des votes valables.

Tableau 23. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province de Limbourg

2000 2006 2012
Listes Majorités absolues Maj. rel. Total Majorités absolues Maj. rel. Total Majorités absolues Maj. rel. Total
A B C A B C A B C
CD&V 1 5 3 8 10 18 3 6 9 14 23 3 3 6 15 21
N-VA 1 1
Open VLD 2 2 2 7 9 6 6 3 3
SP.A 3 1 1 2 4 6 1 1 6 7 2 2 6 8
Groen 4
Vlaams Belang 5
Autres 7 7 4 11 3 2 5 3 8 2 6 1 3 8 11
Total 13 6 19 25 44 7 8 15 29 44 5 6 11 33 44

Tableau 23. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Majorités absolues et relatives dans la province de Limbourg

A : voix et sièges ; B : sièges ; C : total.
1 En 2000, listes CVP. En 2006, le CD&V se présente souvent en cartel avec la N-VA.
2 En 2000, listes VLD. En 2006, le VLD se présente parfois en cartel avec Vivant.
3 En 2000, listes SP. En 2006, le SP.A se présente souvent en cartel avec Spirit et parfois avec Groen!.
4 En 2000, listes Agalev. En 2006 et en 2012, Groen constitue un cartel avec le SP.A dans un certain nombre de communes, le plus souvent sous le numéro régional de celui-ci.
5 En 2000, listes Vlaams Blok. En 2006, le Vlaams Belang se présente parfois en cartel avec Vlott.
6 Inclut Herstappe où la liste GB-IC a obtenu l’ensemble des sièges sans élection.

L’arrondissement de Hasselt

171 L’arrondissement de Hasselt comprend 18 communes, dont 13 communes de plus de 10 000 habitants (2 de plus qu’en 2006 : Ham et Opglabeek).

172 Alors qu’on concluait en 2006 à une stabilité assez importante au vu des formations arrivées en tête dans les communes les plus peuplées de l’arrondissement de Hasselt, le scrutin de 2012 donne lieu à davantage de mouvements.

173 Si le CD&V, qui se présente seul, conserve la majorité dans 5 communes, il la perd dans 3 autres. Sa majorité absolue en voix est reconduite à Opglabeek, mais dans les 4 autres communes (Genk, Ham, Lummen et Saint-Trond), il n’obtient qu’une majorité relative, voyant la majorité absolue en sièges, atteinte en 2006 à Genk en cartel avec la N-VA, se transformer en majorité relative. Le parti chrétien-démocrate prend la première place au SP.A à Bourg-Léopold.

174 La N-VA prend la première place à Heusden-Zolder ; en 2006, c’est la liste CD&V–Plus qui occupait cette position.

175 L’Open VLD renouvelle la majorité relative du VLD à Zonhoven, mais ne parvient pas à reconquérir la majorité absolue en sièges obtenue en 1994 et en 2000.

176 Le SP.A décroche une majorité relative à Beringen, aux dépens du CD&V. Tout comme celui-ci avait autant de sièges que le cartel SP.A–Spirit en 2006, le SP.A est ex aequo en nombre de sièges avec le CD&V et avec la N-VA en 2012. À Herck-la-Ville, la liste SP.A Herk-de-Stad, et à Tessenderlo, la liste SP.A–SPiL, sont chacune première formation, comme l’étaient le cartel SP.A–Spirit en 2006 et le SP auparavant.

Tableau 24. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Hasselt

Communes 1994 2000 2006 2012
Beringen CVP CVP CD&V 2 SP.A 3
Bourg-Léopold CVP SP SP.A CD&V
Diepenbeek VDD VDD CD&V–VDD Puur Diepenbeek
Genk CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Ham * VLD VLD CD&V CD&V
Hasselt SP 1 SP.A Pro Hasselt Helemaal Hasselt
Herck-la-Ville SP SP SP.A–Spirit SP.A Herk-de-Stad
Heusden-Zolder CDE CVP CD&V/Plus N-VA
Lummen CVP CVP CD&V CD&V
Opglabeek * CDO CDO–CVP CD&V CD&V
Saint-Trond CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Tessenderlo SP SP SP.A–Spirit SP.A–SPiL
Zonhoven VLD VLD VLD Open VLD

Tableau 24. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Hasselt

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
* Commune qui franchit le seuil de 10 000 habitants en 2012.
1 Ex æquo en sièges avec le CVP ; 2 ex æquo en sièges avec le cartel SP.A–Spirit ; 3 ex æquo en sièges avec la N-VA et le CD&V.

177 Dans 2 communes, ce sont des listes à numéro local qui arrivent en tête : à Diepenbeek, la liste Puur Diepenbeek et à Hasselt, la liste Helemaal Hasselt (où on retrouve de nombreux candidats de la liste Pro Hasselt qui, en 2006, associait le SP.A, Groen! et Spirit) ; l’une et l’autre obtiennent une majorité relative.

L’arrondissement de Maaseik

178 L’arrondissement de Maaseik compte 13 communes, toutes de plus de 10 000 habitants.

179 Au vu des formations arrivées en tête, on observe dans l’arrondissement de Maaseik une assez grande stabilité sur la scène politique communale.

180 Le CD&V est la première formation dans 7 communes où il se présente seul. Il confirme la majorité absolue en voix à Kinrooi et à Meeuwen-Guitrode et la majorité en sièges qu’il détenait à Neerpelt en cartel avec la N-VA. Ses majorités en sièges de 2006 à Hamont-Hachel et à Peer (en cartel) sont transformées en majorités relatives. Il maintient une majorité relative à Maaseik (cartel en 2006) et à Overpelt. À Bocholt, c’est une liste à numéro local, VIA (pour Visie, Inspraak en Actie), regroupant des « citoyens engagés » et le CD&V local, qui arrive en tête.

Tableau 25. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Maaseik

Communes 1994 2000 2006 2012
Bocholt CVP NU Nieuwe Unie VIA
Bree Jong JONG Verjonging Verjonging
Dilsen-Stokkem SP VLD VLD 2 Open VLD
Hamont-Achel CVP CVP CD&V CD&V
Hechtel-Eksel CVP CVP CD&V HE
Houthalen-Helchteren CVP SP 1 SP.A SP.A–Groen–Plus
Kinrooi CVP CVP CD&V CD&V
Lommel SP SP SP.A–Spirit Lijst Burgemeester
Maaseik SP CVP CD&V–N-VA CD&V
Meeuwen-Gruitrode CVP CVP CD&V CD&V
Neerpelt CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Overpelt CVP CVP CD&V CD&V
Peer CVP CVP CD&V–N-VA CD&V

Tableau 25. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Maaseik

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec le CVP ; 2 ex æquo en sièges avec la liste CD&V–N-VA.

181 L’Open VLD conserve la majorité relative décrochée en 2000 par le VLD à Dilsen-Stokkem (en 2006, le VLD y était ex æquo avec la liste CD&V–N-VA). À Bree, la liste Verjonging, prolongement de la liste Jong, arrive à nouveau en tête. Cette liste intègre plusieurs mandataires de l’Open VLD, dont, comme en 2006, le bourgmestre et ancien ministre Jaak Gabriels. À Hechtel-Eksel, c’est la liste HE, également de tendance Open VLD, qui prend la première place au détriment du CD&V.

182 Le SP.A demeure la première formation dans une seule commune, Houthalen-Helchteren, en cartel (SP.A–Groen–Plus). À Lommel, la liste du bourgmestre est de tendance SP.A (conduite par le bourgmestre Peter Vanvelthoven). Comme la liste SP.A–Spirit en 2006, elle n’obtient pas la majorité en sièges que le SP détenait aux élections précédentes.

L’arrondissement de Tongres

183 L’arrondissement de Tongres compte 13 communes, dont 7 de plus de 10 000 habitants.

184 Au vu des formations arrivées en tête dans les communes les plus peuplées, on observe également une stabilité importante de la scène politique communale dans ce troisième arrondissement limbourgeois.

185 Le CD&V transforme la majorité relative obtenue en 2006 à Riemst en majorité absolue en sièges en 2012. Il est la première formation politique dans 3 autres communes, comme en 2006 : Alken, Bilzen (liste CD&V–Nieuw comme en 2006) et Maasmechelen (où il se présentait en cartel avec la N-VA en 2006). Ses positions de premier parti sont donc identiques à celles issues du scrutin précédent.

186 À Lanaken, la liste Open VLD Lanaken conserve la majorité relative obtenue par la liste VLD–Vivant en 2006. À Tongres, la liste à numéro local Tongeren.nu est conduite par Patrick Dewael et est de tendance Open VLD.

187 Le SP.A prend la première place détenue par le VLD depuis plusieurs élections à Looz.

Tableau 26. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Tongres

Communes 1994 2000 2006 2012
Alken CVP CVP CD&V CD&V 2
Bilzen Nieuw NIEUW CD&V–Nieuw CD&V–Nieuw 2
Lanaken CVP VLD 1 VLD–Vivant Open VLD-Lanaken
Looz VLD VLD VLD SP.A
Maasmechelen CVP CVP CD&V–N-VA CD&V
Riemst CVP CVP CD&V CD&V
Tongres VLD VLD VLD Tongeren.nu

Tableau 26. Élections communales (Flandre, 1994-2012) Majorités dans les communes de plus de 10 000 habitants de l’arrondissement de Tongres

En grasses : majorités absolues en voix et en sièges ; en italiques : majorités absolues en sièges ; en romaines : majorités relatives.
1 Ex æquo en sièges avec le CVP ; 2 ex æquo en sièges avec la N-VA.

2.2. La situation dans les grandes villes

188 Nous avons abordé la situation dans les grandes villes de manière synthétique dans la première partie de ce Courrier hebdomadaire. Il ressortait de ce rapide examen que le SP.A détient, si l’on tient compte de sa participation à une liste de cartel à Hasselt, le plus de positions majoritaires (5), dont la seule majorité absolue en sièges (Gand). Il précède la N-VA (4 majorités relatives), le CD&V (2 majorités relatives) et l’Open VLD (en tête avec une liste de cartel à Malines). Groen est associé à ces majorités dans trois villes (avec le SP.A à Gand et à Hasselt, avec l’Open VLD et des candidats indépendants à Malines). Nous examinons ci-après de manière plus détaillée la position et l’évolution des listes en présence dans chacune des 12 villes flamandes de plus de 50 000 habitants, ainsi que la constitution et la composition des coalitions qui ont suivi l’élection du 14 octobre 2012.

2.2.1. Alost

189 À Alost, à la suite des élections de 2006 qui avaient vu le Vlaams Belang arriver en tête avec 22,8 % des voix et 10 sièges, une coalition s’était formée qui associait les trois cartels : CD&V–N-VA (21,3 % des voix et 9 sièges), SP.A–Spirit (19,2 % et 8 sièges) et VLD–Vivant (18,5 % et 8 sièges) ; cette alliance disposait d’une large majorité de 25 sièges sur 41. Ilse Uyttersprot (CD&V, 4 047 voix de préférence) avait été désignée bourgmestre. Deux autres listes avaient obtenu des élus : la liste Blauw (11,6 % et 5 sièges) de l’ancienne bourgmestre VLD Anny De Maght-Aelbrecht (tête de liste et meilleur score toutes listes confondues en voix de préférence : 4 245, 2 électeurs sur 3 de sa liste ayant voté pour elle) et de sa fille Martine De Maght, et la liste Groen! (4,7 % et 1 siège).

190 La tête de liste Vlaams Belang, Karim Van Overmeire, avait obtenu, pour sa part, 3 177 voix de préférence. En cours de mandature, en 2010, il a quitté le Vlaams Belang et a siégé comme indépendant au Parlement flamand et au conseil communal d’Alost. La raison de son départ est liée à la stratégie du parti et à son écartement systématique par les autres formations qui appliquent le cordon sanitaire à tous les niveaux de pouvoir, l’empêchant de participer à toute majorité. Lors des élections communales de 2012, il figure sur la liste de la N-VA : en 3e position, il obtient 2 322 voix.

191 Au terme de ces élections de 2012, sa liste N-VA est la première formation de la ville : avec 31,1 % et 15 sièges, elle devance le CD&V (17,3 % des voix) et l’Open VLD  [28] (17,3 % également) – le deuxième, avec 2 voix de plus que le troisième, décrochant 1 siège de plus que celui-ci (8 sièges pour le CD&V contre 7 pour l’Open VLD) – puis le SP.A (16,4 % et 7 sièges). Le Vlaams Belang enregistre un résultat inférieur à la moitié de son score du scrutin précédent (10,8 % et 4 sièges). Quant à Groen, il décroche un deuxième siège (5,9 % des voix).

192 Les négociations en vue de former une coalition pour diriger la ville ont conduit à ce que le CD&V et le SP.A s’associent avec la N-VA. Or il apparaissait aux yeux de différents observateurs que l’élu N-VA Karim Van Overmeire n’avait pas vraiment renoncé au programme et au discours de son ancien parti  [29]. La section locale du SP.A était divisée à propos de la participation à une coalition dans laquelle K. Van Overmeire jouerait un rôle actif. L’aile participationniste est entrée en conflit avec la présidence du parti (qui avait indiqué qu’elle était contre cette participation), mais l’a néanmoins emporté. La coalition a donc été mise en place, le poste de bourgmestre revenant à Christoph D’Haese (tête de liste N-VA, meilleur score en voix de préférence : 5 799 voix, ancien président du conseil communal élu sur la liste VLD–Vivant en 2006) et Karim Van Overmeire devenant deuxième échevin, en charge notamment des Affaires flamandes, compétence qui n’existait dans aucune commune auparavant et dont il avait revendiqué la création pour lutter contre la francisation de la ville. L’ancienne bourgmestre Ilse Uyttersprot (tête de liste CD&V, 5 720 voix de préférence) est première échevine. La N-VA reçoit le maïorat, la présidence du CPAS  [30] et celle du conseil communal, ainsi que 4 échevins, le CD&V 3 échevins et le SP.A 2 échevins.

2.2.2. Anvers

193 Les élections de 2006 avaient été marquées, à Anvers, par le retour des socialistes à la place de première formation de la ville, place que le Vlaams Blok avait ravie au SP en 1994 et avait confirmée en 2000. Le SP.A en cartel avec Spirit recueillait 35,3 % des voix et obtenait 22 sièges, alors que le Vlaams Belang, en légère progression en pourcentage de voix (33,5 % soit + 0,5 %) et en statu quo en sièges (20), devenait la deuxième force politique. Le CD&V en cartel avec la N-VA arrivait en troisième position, loin derrière les deux premiers (11,2 % des voix et 6 sièges), précédant, dans l’ordre, la liste VLD–Vivant (9,7 % et 5 sièges), Groen! (4,7 % et 2 sièges) et le PVDA+ (1,8 % mais pas de siège). Patrick Janssens (SP.A) était reconduit dans ses fonctions de bourgmestre à la tête d’une coalition associant les trois cartels, SP.A–Spirit, CD&V–N-VA et VLD–Vivant.

194 Les élections de 2012 sont l’occasion d’une confrontation entre des listes en tête desquelles se retrouvent des personnalités politiques de premier plan : le bourgmestre sortant, Patrick Janssens, mène la liste de cartel Stadslijst qui associe le SP.A et le CD&V ; le président de la N-VA, Bart De Wever, député flamand et sénateur de communauté, tire la liste nationaliste avec l’intention affirmée de remporter le maïorat de la ville ; la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, installée depuis peu à Anvers pour y relancer son parti, est en tête de la liste Open VLD ; le député flamand et sénateur de communauté Filip Dewinter conduit la liste Vlaams Belang ; la députée fédérale Meryem Almaci est première sur la liste Groen.

195 La N-VA arrive nettement en première position, avec 37,7 % des voix et 23 des 55 sièges à pourvoir. Bart De Wever capitalise 77 732 voix de préférence. Le parti nationaliste précède la liste SP.A–CD&V Stadslijst, qui enregistre 28,6 % des voix et 17 sièges. Le bourgmestre sortant Patrick Janssens reçoit 49 858 voix de préférence (il en avait récolté 71 289 en 2006). Viennent ensuite, dans l’ordre, le Vlaams Belang (10,2 % des voix et 5 sièges, soit quatre fois moins d’élus qu’en 2006), la liste PVDA+ (8 % des voix et 4 sièges, alors qu’elle n’en avait aucun auparavant), Groen (7,9 % et 4 sièges également, soit deux fois plus que six ans plus tôt) et l’Open VLD (5,5 % des voix et 2 sièges, contre 5 en 2006 ; Annemie Turtelboom recueillant 5 685 voix de préférence). Les 5 autres partis en lice obtiennent 1 % des voix ou moins.

196 Les négociations pour la constitution d’une majorité à Anvers ont été longues. Bart De Wever, fort du résultat de sa liste et de son score personnel, avait la main et a entrepris les consultations avec les responsables politiques locaux dès le surlendemain des élections. La situation est restée bloquée pendant un certain temps, principalement en raison des positions exposées par la Stadslijst. Le SP.A n’était pas unanime sur la participation à une coalition, un courant important du parti plaidant pour l’opposition. Il exigeait en outre que Groen fasse partie de la majorité s’il participait, ce que la N-VA ne pouvait accepter, craignant une rupture avec le gouvernement flamand et des difficultés dans les dossiers liés à la mobilité. Face au blocage persistant, Bart De Wever a été jusqu’à envisager, sans beaucoup de conviction, le soutien de la Stadslijst à un collège minoritaire formé par la N-VA. Il a surtout exploré une autre piste : poursuivre les discussions avec seulement une des composantes du cartel Stadslijst, le CD&V (soit 5 des 17 sièges de la Stadslijst), dont les échevins sortants n’acceptaient pas de se retrouver dans l’opposition, en vue de former une coalition de droite avec le parti chrétien-démocrate et avec l’Open VLD. La note de formation rédigée par Bart De Wever est apparue convenir au CD&V et à l’Open VLD alors que le SP.A et Groen l’avaient rejetée. Le SP.A a considéré le 13 novembre 2012 que le cartel Stadlijst avait éclaté de facto à partir du moment où la N-VA négociait avec une seule de ses deux composantes. Un accord de majorité a été conclu le 9 décembre entre la N-VA, le CD&V et l’Open VLD. Vu que le CD&V et le SP.A formaient une seule liste pour l’élection, le parti socialiste a accepté, moyennant compensation, d’apporter sa signature pour rendre possible la nomination d’échevins CD&V dans le nouveau collège. La N-VA y dispose du maïorat (Bart De Wever, qui est aussi président du conseil communal), de la présidence du CPAS et de 5 échevinats, le CD&V a 2 échevins et l’Open VLD 1. Dans la foulée, Patrick Janssens a décidé de se retirer de la politique locale : il ne siège plus au conseil communal d’Anvers.

2.2.3. Bruges

197 Le cartel CD&V–N-VA était arrivé en tête lors des élections de 2006 à Bruges : il enregistrait 38,9 % des voix et 20 sièges sur 47. Il précédait, dans l’ordre, la liste SP.A–Spirit (24,3 % des voix et 12 sièges), le Vlaams Belang (16,2 % et 8 sièges), le cartel VLD–Vivant (11,5 % et 5 sièges) et Groen! (6,5 % et 2 sièges). Une coalition des trois cartels (CD&V–N-VA, SP.A–Spirit et VLD–Vivant) avait été constituée ; Patrick Moenaert (CD&V) avait été nommé bourgmestre.

198 À l’issue du scrutin de 2012, le SP.A est en tête avec 26,8 % des voix et 14 sièges. Il est suivi de près par la liste CD&V, sur laquelle le bourgmestre sortant ne figurait pas en tête mais à la dernière place  [31] (26,6 % et 13 sièges), et par la N-VA (19,8 % et 10 sièges). Au total, ces deux partis font mieux que la liste CD&V–N-VA de 2006 (20 sièges). Viennent ensuite l’Open VLD (11 % et 5 sièges), Groen (8,8 % et 3 sièges) et le Vlaams Belang (5,4 % et 2 sièges). Alors que Groen progresse d’un siège, le Vlaams Belang en compte quatre fois moins qu’en 2006. La Lijst Dedecker n’obtient aucun siège (0,5 % des voix), pas plus que la Lijst Burgemeester (tête de liste Ruben Cottenjé, ancien président de Belg.Alliantie et candidat sur la liste Belg.Unie aux élections provinciales) et la liste VCD.

199 Une coalition associant les deux listes qui ont reçu le plus de voix, le SP.A (21 567) et le CD&V (21 404), a rapidement été constituée, les deux partis ayant déjà un accord de base le soir même de l’élection. La majorité de 27 sièges sur 47 est donc confortable, mais moins large qu’en 2006 où les trois cartels totalisaient 37 sièges. Renaat Landuyt, 1er sur la liste principale (SP.A) et meilleur résultat de la ville en voix de préférence (12 499), est désigné bourgmestre. Outre ce poste, le SP.A a 4 échevins et la présidence du conseil communal, tandis que le CD&V a la présidence du CPAS et 6 échevins.

2.2.4. Courtrai

200 Le cartel CD&V–N-VA était arrivé largement en tête du scrutin communal de 2006. Avec 40 % des voix et 18 sièges, il distanciait le VLD (21,5 % et 9 sièges), le cartel SP.A–Spirit (18 % et 7 sièges), le Vlaams Belang (14,4 % et 6 sièges) et Groen! (5,6 % et 1 siège). Stefaan De Clerck (CD&V, 8 634 voix de préférence) avait été reconduit dans ses fonctions de bourgmestre (deuxième mandat) à la tête d’une coalition associant le cartel CD&V–N-VA et le VLD.

201 Les élections de 2012 voient le CD&V arriver en tête avec 33 % des voix et 15 sièges. Stefaan De Clerck réalise le meilleur score personnel : 7 323 voix de préférence. L’Open VLD est en deuxième position (21,3 % et 9 sièges) et sa tête de liste, Vincent Van Quickenborne, obtient 7 132 voix de préférence. Viennent ensuite la N-VA (16,3 % et 7 sièges), le SP.A (14,3 % et 6 sièges), Groen (7,4 % et 2 sièges, 1 de plus qu’en 2006) et le Vlaams Belang (6,1 % et 2 sièges, trois fois moins qu’en 2006).

202 Le lendemain des élections, le ministre fédéral Vincent Van Quickenborne, tête de liste Open VLD, annonce que son parti a conclu un accord de majorité avec la N-VA et le SP.A (22 élus sur 41), renvoyant la première formation, le CD&V de Stefaan De Clerck, dans l’opposition (le parti chrétien-démocrate et ses prédécesseurs dirigeaient la ville de Courtrai depuis 150 ans). Vincent Van Quickenborne devient bourgmestre après avoir démissionné de son mandat de vice-Premier ministre et ministre des Pensions  [32]. La répartition des postes entre les trois composantes de la coalition est assez égalitaire : l’Open VLD reçoit le poste de bourgmestre et 2 échevins, la N-VA la présidence du conseil communal et 3 échevins, et le SP.A la présidence du CPAS et 3 échevins.

2.2.5. Gand

203 Lors des élections de 2006, le cartel SP.A–Spirit était la première formation à Gand avec 31,6 % des voix et 17 sièges sur 51. Le cartel VLD–Vivant était deuxième (21 % et 11 sièges), le Vlaams Belang troisième (18 % et 9 sièges) ; le cartel CD&V–N-VA (15,8 % et 8 sièges) et Groen! (12,1 % et 6 sièges) les suivaient. Une coalition associant les 2 listes principales, les cartels SP.A–Spirit et VLD–Vivant était mise en place avec Daniël Termont (SP.A, 19 800 voix de préférence) comme bourgmestre.

204 En 2012, la liste de cartel SP.A–Groen conduite par le bourgmestre sortant décroche de justesse la majorité absolue en sièges (45,5 % des voix et 26 sièges sur 51). La N-VA (17,1 % des voix), dont la tête de liste est Sigfried Bracke, et l’Open VLD (16,5 %) obtiennent chacun 9 sièges, tandis que le CD&V (9,1 %) et le Vlaams Belang (6,5 %) en obtiennent respectivement 4 et 3. Si le SP.A en cartel avec Groen progresse nettement par rapport à liste SP.A–Spirit de 2006 (+ 14 % des voix et + 9 sièges), la N-VA, seule, réalise un score supérieur à celui du cartel CD&V–N-VA six ans plus tôt (17,1 % contre 15,8 % : + 1 siège). À l’opposé, le Vlaams Belang passe de 18 % à 6,5 % des voix et perd deux tiers de ses élus, la liste Open VLD est aussi en recul par rapport au cartel VLD–Vivant en 2006 et le CD&V, seul en 2012, réalise un résultat assez faible (9,1 %), le moins bon de toutes les villes de plus de 50 000 habitants où il se présente sous son numéro régional.

205 Bien qu’elle détienne une courte majorité absolue en sièges, la liste SP.A–Groen a formé une coalition avec l’Open VLD  [33]. La majorité dispose de 35 sièges sur 51. Le bourgmestre Daniël Termont (44 561 voix de préférence, près de 25 000 en plus qu’en 2006) est reconduit dans ses fonctions et est nommé président du conseil communal. Le SP.A a, en plus du maïorat et de la présidence du CPAS et du conseil communal, 5 échevins ; Groen en compte 3 et l’Open VLD 3.

2.2.6. Genk

206 Les élections de 2006 avaient vu le cartel CD&V–N-VA obtenir une courte majorité absolue en sièges (45,6 % des voix, 20 sièges sur 39), la liste Pro Genk (SP.A et Groen!) arrivant en deuxième position avec quasiment la moitié de voix (23,6 %) et des sièges (10). Suivaient le Vlaams Belang (16,6 % et 6 sièges), le cartel VLD–Vivant (8,5 % et 2 sièges) et le PVDA+ (5,6 % et 1 siège). Malgré la justesse de sa majorité, le cartel gouvernait seul la ville de Genk et Jozef Gabriels avait été reconduit comme bourgmestre.

207 En 2012, le CD&V se présente seul et sa liste est tirée par le bourgmestre sortant Wim Dries (qui a remplacé Jozef Gabriels en cours de mandat, le 18 décembre 2009). Le parti chrétien-démocrate y obtient son meilleur score dans les villes de plus de 50 000 habitants avec 41 % des voix et 18 sièges (mais ne dispose plus de la majorité absolue), alors que la N-VA, deuxième, récolte 18,2 % des voix et 7 sièges. L’addition tant des voix que des sièges des deux formations de l’ancien cartel donne un résultat nettement supérieur à celui de 2006 (+ 13,6 % des voix et + 5 sièges). La liste de cartel Pro Genk, en recul, vient ensuite (16,8 % des voix et 7 sièges, soit – 3), puis le Vlaams Belang (9,3 % et 3 sièges ; il en avait 6 en 2006). La liste PVDA+, tirée par Harrie Dewitte, seul élu PVDA dans une ville de plus de 50 000 habitants en 2006, obtient deux fois plus de voix que la liste Open VLD–Iedereen  [34] (8,8 % des voix contre 4,4 % et 3 sièges contre 1).

208 Une coalition est négociée entre le CD&V et Pro Genk. Wim Dries est reconduit dans sa fonction maïorale. La liste Pro Genk ne reçoit que 2 postes d’échevin, le CD&V disposant, outre du bourgmestre, de la présidence du CPAS, de 7 échevins et de la présidence du conseil communal.

2.2.7. Hasselt

209 En 2006, la liste de cartel Pro Hasselt (SP.A et Groen!) avait décroché la majorité absolue des sièges (22 sur 41 avec 48,3 % des voix). La liste CD&V–N-VA était en deuxième position (24,7 % et 10 sièges), suivie par le Vlaams Belang (13,9 % et 5 sièges) et la liste VLD–Vivant (12,5 % et 4 sièges). Bien qu’elle disposait de la majorité des sièges, la liste Pro Hasselt avait associé à la gestion de la ville les deux cartels CD&V–N-VA et VLD–Vivant. Herman Reynders, qui avait remplacé Steve Stevaert à cette fonction en cours de mandat, en juin 2005, avait été confirmé comme bourgmestre.

210 Pour les élections de 2012, la liste de cartel associant le SP.A et Groen accueille des indépendants et prend le nom de Helemaal Hasselt. Elle est conduite par Hilde Claes, fille de l’ancien ministre Willy Claes ; elle a succédé en tant que bourgmestre à Herman Reynders le 5 octobre 2009, quand celui-ci est devenu gouverneur de la province de Limbourg. La liste Helemaal Hasselt enregistre un résultat nettement inférieur à celui de la liste Pro Hasselt six ans plus tôt. Avec 33 % des voix, elle décroche 15 sièges. La N-VA arrive en deuxième position (25,5 % des voix et 11 sièges), suivie par le CD&V (22,7 % et 10 sièges), la liste Groei met Open VLD (9,9 % et 4 sièges) et le Vlaams Belang (5,5 % et 1 siège).

211 L’accord de majorité est conclu entre Helemaal Hasselt et le CD&V. Helemaal Hasselt détient le poste de bourgmestre (Hilde Claes est reconduite ; elle a réalisé le meilleur score en voix de préférence de la ville : 7 342), 5 échevinats et la présidence du conseil communal ; le CD&V (liste conduite par le député européen Ivo Bellet, 6 516 voix de préférence) a la présidence du CPAS et 3 échevinats. La majorité compte 25 sièges sur 41.

2.2.8. Louvain

212 En 2006, la liste SP.A–Spirit du bourgmestre sortant Louis Tobback obtenait 38,1 % des voix et 19 sièges. Le cartel CD&V–N-VA était en deuxième position (26,7 % des voix et 13 sièges), suivi par le Vlaams Belang (11,6 % et 5 sièges), puis, quasiment à égalité, Groen! (11,3 % et 4 sièges) et le cartel VLD–Vivant (11,2 % et 4 sièges). Une coalition des deux principales formations (SP.A–Spirit et CD&V–N-VA) avait été constituée avec Louis Tobback comme bourgmestre.

213 En 2012, le SP.A reste la première force politique de Louvain, mais il perd 3 sièges (31,4 % des voix et 16 sièges). La N-VA et le CD&V qui se présentent séparément cette fois, obtiennent le même nombre de sièges (9), la N-VA recueillant plus de voix (19 %) que son ancien partenaire de cartel (18,5 %). Groen, avec 15,5 % des voix, obtient 7 sièges et fait deux fois mieux que la liste Open VLD–Leuven+ (7,8 % des voix et 3 sièges), tandis que le Vlaams Belang, en net recul, n’obtient plus qu’1 siège (3,7 % des voix).

214 La coalition formée au lendemain du scrutin est une alliance du SP.A et du CD&V. Ils comptent ensemble 25 sièges sur 45 et Louis Tobback (9 921 voix de préférence) est reconduit dans ses fonctions de bourgmestre et de président du conseil communal. Son parti reçoit 5 échevinats, alors que le CD&V a la présidence du CPAS et 4 échevinats.

2.2.9. Malines

215 En 2006, à Malines, la liste VLD–CDO–Groen! avait recueilli 30,8 % des voix et 14 sièges. Le Vlaams Belang arrivait en deuxième position (26,5 % des voix et 11 sièges) devant 2 listes comptant le même nombre de sièges (8) : le cartel CD&V–N-VA, qui comptait une centaine de voix de plus que le cartel SP.A–Spirit (20,3 % contre 20 %). La coalition mise en place était composée des cartels VLD–CDO–Groen! et SP.A–Spirit. Bart Somers (VLD, 8 682 voix de préférence) avait été désigné bourgmestre.

216 En 2012, la liste de cartel composée de l’Open VLD, de Groen et de dissidents chrétiens-démocrates sous l’appellation vld-groen-m+ améliore le score de la liste comparable de 2006 : 33,9 % des voix (+ 3,1 %) et 16 sièges (+ 2)  [35]. C’est la N-VA qui arrive en deuxième position (23,2 % des voix et 11 sièges, soit 3 sièges de mieux que le cartel CD&V–N-VA en 2006) précédant, dans l’ordre, le SP.A (18,2 % et 8 sièges comme en 2006), le CD&V (12,4 % et 5 sièges) et le Vlaams Belang (8,7 % et 3 sièges, soit 8 de moins que lors du scrutin précédent).

217 Le partenaire dans la coalition sortante, le SP.A, n’a pas été invité à négocier un accord de majorité car, d’après la tête de liste Caroline Gennez (4 072 voix de préférence), un accord pré-électoral aurait été conclu le 6 décembre 2011 entre l’Open VLD et la N-VA pour diriger la commune ensemble  [36]. La coalition finalement formée allie la liste principale (vld-groen-m+), la N-VA et le CD&V. Bart Somers (10 366 voix de préférence) est reconduit dans ses fonctions de bourgmestre. Sa liste obtient la présidence du CPAS et 4 échevinats. La N-VA reçoit 4 échevinats et la présidence du conseil communal ; le CD&V a 1 échevin  [37].

2.2.10. Ostende

218 En 2006, le cartel SP.A–Spirit avait décroché une majorité absolue en sièges (45,7 % des voix et 20 sièges sur 39). Le Vlaams Belang arrivait en deuxième position (16,8 % et 7 sièges), précédant les cartels VLD–Vivant (16,1 % et 6 sièges) et CD&V–N-VA (14,1 % et 5 sièges). Avec 6 %, Groen! obtenait 1 siège. Une large coalition des trois cartels (SP.A–Spirit, CD&V–N-VA, VLD–Vivant) avait été constituée, qui totalisait 31 sièges. Jean Vandecasteele (SP.A, 10 873 voix de préférence) était reconduit comme bourgmestre.

219 Six ans plus tard, le SP.A a perdu un quart de ses sièges (32,1 % des voix et 15 sièges). La N-VA, seule, se classe deuxième (22,7 % des voix et 10 sièges) et l’Open VLD troisième (13,4 % et 6 sièges). Groen (10,1 % et 4 sièges) dépasse le CD&V (9,5 %) et le Vlaams Belang, en net recul (7,7 %), qui obtiennent chacun 3 sièges. Ostende est une des rares villes (avec Bruges) où la Lijst Dedecker est présente : elle ne recueille que 3 % des voix et n’obtient aucun siège.

220 C’est à nouveau une coalition des trois partis traditionnels qui est mise sur pied (24 sièges sur 41), cette fois sans la N-VA ni Spirit. Elle associe le SP.A, l’Open VLD et le CD&V, avec reconduction du bourgmestre sortant Jean Vandecasteele (6 454 voix de préférence  [38]). Son parti (SP.A) obtient également la présidence du CPAS et 4 échevinats. L’Open VLD a 2 échevins et la présidence du conseil communal, tandis que le CD&V a 2 échevins.

2.2.11. Roulers

221 À Roulers, le CD&V, seul, frôlait la majorité absolue en sièges en 2006 (18 sur 37 pour 41,7 % des voix). Il précédait de loin le Vlaams Belang (16,6 % des voix) et le cartel SP.A–Spirit (15,8 %) qui, l’un et l’autre, avaient obtenu 6 élus. Venaient ensuite le VLD (13,2 % et 5 sièges), puis Groen! (6,6 %) et la N-VA (5,3 %) avec chacun 1 siège. Le bourgmestre Luc Martens (CD&V, 6 391 voix de préférence), qui avait terminé le mandat de Daniël Denys à partir de juin 2005, avait à nouveau été nommé bourgmestre à la tête d’une coalition composée du CD&V et du cartel SP.A–Spirit.

222 Les élections de 2012 ont vu 2 listes arriver en tête avec le même nombre de sièges : la N-VA, première en nombre de voix (29,2 %) et le CD&V (28 %). Le parti nationaliste passe de 1 siège en 2006 à 12, tandis que le CD&V, en net recul, perd un tiers de ses mandats (12 contre 18 en 2006). Les autres listes sont très éloignées : SP.A, troisième et en recul (14,2 % et 5 sièges, soit – 1), Vlaams Belang (9,1 % et 3 sièges, contre 6 en 2006), Groen, en progrès (8,4 % et 3 sièges, 1 en 2006), et Open VLD, en recul (8,4 % et 2 sièges  [39], contre 5 six ans auparavant).

223 La coalition mise en place après le scrutin comprend trois partis : le CD&V, le SP.A et Groen, le premier en nombre de voix, la N-VA, étant relégué dans l’opposition. Luc Martens (3 586 voix de préférence, soit 32 de plus que la tête de liste N-VA, Brecht Vermeulen) est reconduit dans ses fonctions de bourgmestre. Sa liste, CD&V, a également la présidence du CPAS et du conseil communal. Les échevins se répartissent en 6 CD&V, 2 SP.A et 1 Groen.

2.2.12. Saint-Nicolas

224 En 2006, la liste de cartel SP.A–Spirit–Groen! arrivait en tête avec 35,4 % des voix et 14 sièges. Elle précédait le cartel CD&V–N-VA (27,7 % des voix) et le Vlaams Belang (26,6 %), les deux décrochant 11 sièges. Le cartel VLD–Vivant était loin derrière (9,6 % et 3 sièges). Une coalition composée des deux premières formations avait été mise sur pied avec pour bourgmestre Freddy Willockx (SP.A). Le 30 juin 2010, il était remplacé dans cette fonction par Christel Geerts.

225 Au terme du scrutin de 2012, la N-VA, seule, arrive en première position avec 28,5 % des voix et 13 sièges. La liste SP.A–Groen est en recul (25,7 % et 12 sièges, soit – 2), le CD&V est troisième avec 15,5 % et 7 sièges. Le Vlaams Belang suit (11,7 % et 5 sièges, soit 6 de moins qu’en 2006). Deux listes obtiennent 2 sièges : Open VLD (7,2 % des voix) et SOS 2012 (6 %).

226 La coalition associe les 2 listes principales : la N-VA et le cartel SP.A–Groen, qui totalisent 25 sièges sur les 41 que compte le conseil communal. En tant que première formation de la ville, la N-VA a le poste de bourgmestre. Il est occupé par Lieven Dehandschutter, qui a recueilli 4 329 voix de préférence, alors que la bourgmestre sortante, Christel Geerts, en a obtenu 5 270 (soit quelque 940 voix de plus). Outre le maïorat, la N-VA a 4 échevinats. Le SP.A obtient la présidence du CPAS et celle du conseil communal, ainsi que 3 échevinats. Son partenaire de cartel, Groen, reçoit 2 échevinats.

2.2.13. Synthèse de la situation dans les grandes villes

227 Les trois tableaux ci-dessous présentent les résultats en pourcentages des voix des listes dans chacune des 12 villes de plus de 50 000 habitants (Tableau 27), les partis associés à la coalition constituée en 2006 et en 2012 (Tableau 28), ainsi que les noms des bourgmestres nommés en vue de leur entrée en fonction en janvier 2007 et en janvier 2013 (Tableau 29).

Tableau 27. Élections communales (Flandre, 2012) Résultats dans les grandes villes flamandes (en %)

CD&V N-VA SP.A Open VLD Groen Vlaams Belang
Alost 17,3 31,1 16,4 17,3 5,9 10,8
Anvers 1 37,7 28,6 1 5,5 7,9 10,2
Bruges 26,6 19,8 26,8 11,0 8,8 5,4
Courtrai 33,0 16,3 14,3 21,3 7,4 6,1
Gand 9,1 17,1 45,5 2 16,5 2 6,5
Genk 41,0 18,2 3 4,4 4 3 9,3
Hasselt 22,7 25,5 5 6 5 5,5
Louvain 18,5 19,0 31,4 7,8 15,5 3,7
Malines 12,4 23,2 18,2 7 7 8,7
Ostende 9,5 22,7 32,1 13,4 10,1 7,7
Roulers 28,0 29,2 14,2 8,4 8,4 9,1
Saint-Nicolas 15,5 28,5 25,7 2 7,2 2 11,7

Tableau 27. Élections communales (Flandre, 2012) Résultats dans les grandes villes flamandes (en %)

1 Liste SP.A–CD&V Stadslijst (sous le numéro régional du SP.A).
2 Liste SP.A–Groen (sous le numéro régional du SP.A).
3 Liste Pro Genk (SP.A et Groen) : 16,8 %.
4 Liste Open VLD–Iedereen.
5 Liste Helemaal Hasselt (SP.A, Groen et indépendants) : 33 %.
6 Groei met Open VLD : 9,9 %.
7 Liste vld-groen-m+ : 33,9 %.
1 Remplacé par Wim Dries à partir du 18 décembre 2009.
2 Remplacé par Hilde Claes à partir du 5 octobre 2009.
3 Remplacé par Christel Geerts à partir du 30 juin 2010.

Tableau 28. Élections communales (Flandre, 2006-2012) Coalitions installées à l’issue des élections dans les grandes villes flamandes

Coalitions au pouvoir en 2006 Coalitions au pouvoir en 2012
Alost CD&V–N-VA, SP.A–Spirit, VLD–Vivant N-VA, CD&V, SP.A
Anvers SP.A–Spirit, CD&V–N-VA, VLD–Vivant N-VA, CD&V, Open VLD
Bruges CD&V–N-VA, SP.A–Spirit, VLD–Vivant SP.A, CD&V
Courtrai CD&V–N-VA, VLD Open VLD, N-VA, SP.A
Gand SP.A–Spirit, VLD–Vivant SP.A–Groen, Open VLD
Genk CD&V–N–VA CD&V, Pro Genk
Hasselt Pro Hasselt, CD&V–N-VA, VLD–Vivant Helemaal Hasselt, CD&V
Louvain SP.A–Spirit, CD&V–N-VA SP.A, CD&V
Malines VLD–CDO–Groen!, SP.A–Spirit vld–groen–m+, N-VA, CD&V
Ostende SP.A–Spirit, CD&V–N-VA, VLD–Vivant SP.A, Open VLD, CD&V
Roulers CD&V, SP.A–Spirit CD&V, SP.A, Groen
Saint-Nicolas SP.A–Spirit–Groen!, CD&V–N-VA N-VA, SP.A–Groen

Tableau 28. Élections communales (Flandre, 2006-2012) Coalitions installées à l’issue des élections dans les grandes villes flamandes

1 Remplacé par Wim Dries à partir du 18 décembre 2009.
2 Remplacé par Hilde Claes à partir du 5 octobre 2009.
3 Remplacé par Christel Geerts à partir du 30 juin 2010.

Tableau 29. Bourgmestres des villes de plus de 50 000 habitants (Flandre, 2007-2013)

Bourgmestre installé en 2007 Bourgmestre installé en 2013
Alost Ilse Uyttersprot (CD&V) Christoph D’Haese (N-VA)
Anvers Patrick Janssens (SP.A) Bart De Wever (N-VA)
Bruges Patrick Moenaert (CD&V) Renaat Landuyt (SP.A)
Courtrai Stefaan De Clerck (CD&V) Vincent Van Quickenborne (Open VLD)
Gand Daniël Termont (SP.A) Daniël Termont (SP.A)
Genk Jozef Gabriels (CD&V) 1 Wim Dries (CD&V)
Hasselt Herman Reynders (SP.A) 2 Hilde Claes (SP.A)
Louvain Louis Tobback (SP.A) Louis Tobback (SP.A)
Malines Bart Somers (VLD) Bart Somers (Open VLD)
Ostende Jean Vandecasteele (SP.A) Jean Vandecasteele (SP.A)
Roulers Luc Martens (CD&V) Luc Martens (CD&V)
Saint-Nicolas Freddy Willockx (SP.A) 3 Lieven Dehandschutter (N-VA)

Tableau 29. Bourgmestres des villes de plus de 50 000 habitants (Flandre, 2007-2013)

1 Remplacé par Wim Dries à partir du 18 décembre 2009.
2 Remplacé par Hilde Claes à partir du 5 octobre 2009.
3 Remplacé par Christel Geerts à partir du 30 juin 2010.

2.3. Les conseils de district à Anvers

228 Les membres des conseils de district de la ville d’Anvers ont été élus directement pour la première fois le 8 octobre 2000. Ces conseils ont été créés au niveau des anciennes communes constituant le « grand Anvers » (plus de 502 000 habitants aujourd’hui) pour sauvegarder les caractéristiques de celles-ci et surtout pour rapprocher les autorités communales et la population. L’administration du district repose sur une structure semblable à celle du conseil communal : conseil de district, bureau, président. Neuf districts ont été créés : Anvers-centre, Berchem, Berendrecht-Zandvliet-Lillo, Borgerhout, Deurne, Ekeren, Hoboken, Merksem, Wilrijk.

Tableau 30. Élection des conseils de district de la ville d’Anvers (2012) Premier et deuxième partis

Premier parti Deuxième parti
Districts Parti % voix Sièges Parti % voix Sièges
Anvers-centre (33 sièges) SP.A–CD&V 29,6 10 N-VA 26,0 9
Berchem 1 (25 sièges) SP.A–Groen 34,8 9 N-VA 32,9 9
Berendrecht-Zandvliet-Lillo (15 sièges) N-VA 38,6 6 Team 2040 32,0 5
Borgerhout (25 sièges) SP.A 36,1 9 N-VA 25,5 7
Deurne 2 (29 sièges) N-VA 40,7 13 SP.A–Groen 23,9 7
Ekeren (19 sièges) N-VA 42,0 9 Vlaams Belang 15,8 3
Hoboken 3 (23 sièges) N-VA 35,6 8 SP.A–Groen 20,8 5
Merksem (25 sièges) N-VA 42,0 11 SP.A–Groen 22,5 6
Wilrijk (23 sièges) N-VA 36,2 10 SP.A 16,3 4

Tableau 30. Élection des conseils de district de la ville d’Anvers (2012) Premier et deuxième partis

1 23 sièges en 2006.
2 27 sièges en 2006.
3 21 sièges en 2006.

229 Dans les districts de la ville d’Anvers, le Vlaams Blok obtenait en 2000 la majorité relative partout sauf dans le district de Berendrecht-Zandvliet-Lillo, où le SP le surpassait en voix et où il était à égalité de sièges avec lui. En 2006, le Vlaams Belang, associé à Vlott sauf dans le district de Merksem, était encore premier dans 6 des 9 districts anversois, le cartel SP.A–Spirit, éventuellement élargi à Groen!, l’étant dans les 3 autres. En 2012, le Vlaams Belang n’arrive en tête dans aucun des 9 districts. Il occupe la deuxième place à Ekeren et la troisième dans 4 autres districts.

230 La N-VA est en première position dans 6 districts, le SP.A occupant cette place dans les 3 autres, seul (à Borgerhout) ou en cartel (avec le CD&V à Anvers-centre, et avec Groen à Berchem), les 3 mêmes où le SP.A était en tête en cartel avec Spirit (et avec Groen! à Borgerhout) en 2006. On observera que là où la N-VA n’arrive pas première, elle est en deuxième position. C’est la place que le SP.A, seul ou en cartel avec Groen, occupe dans 4 districts. À Berendrecht-Zandvliet-Lillo, c’est la liste Team 2040 qui arrive deuxième : elle réunit des candidats SP.A, CD&V et Open VLD.

231 Aucune liste ne dispose de la majorité absolue en sièges dans un district de la ville d’Anvers. Sur les 217 sièges à pourvoir dans les 9 districts, la N-VA en décroche 82 (soit 37,8 % des mandats)  [40]. Viennent ensuite le SP.A, le plus souvent en cartel avec Groen, qui compte 53 sièges, et le Vlaams Belang (27 sièges). Des listes PVDA+ sont déposées dans les 9 districts. Elles obtiennent 17 sièges, dépassant l’Open VLD (12 sièges), le CD&V (11) et Groen (9). À Berendrecht-Zandvliet-Lillo, la liste de cartel Team 2040 obtient 5 sièges et la liste Burgerbelangen, initiée par un ancien élu Vlaams Belang siégeant comme indépendant depuis 2009, en obtient 1. C’est le seul district où des élus n’appartiennent pas à une liste avec numéro régional ou au PVDA.

232 Les coalitions mises en place au lendemain du scrutin du 14 octobre 2012 associent

233

  • - la N-VA, Groen et l’Open VLD à Anvers-centre ;
  • - la N-VA, l’Open VLD et le CD&V à Berchem, à Deurne, à Ekeren et à Wilrijk ;
  • - la N-VA et Team 2040 à Berendrecht-Zandvliet-Lillo ;
  • - la N-VA, le cartel SP.A–Groen et le CD&V à Hoboken ;
  • - la N-VA et le cartel SP.A–Groen à Merksem ;
  • - le cartel SP-A–Groen, le PVDA+ et le CD&V à Borgerhout.

234 La N-VA, qui enregistre le plus grand nombre d’élus, participe donc à la coalition de tous les districts, sauf à Borgerhout. Le CD&V, qui se classe sixième en nombre d’élus dans les districts, participe à la majorité dans 6 d’entre eux tandis que le SP.A, souvent en cartel avec Groen, deuxième en nombre d’élus (près de cinq fois plus que le CD&V), ne participe qu’à trois coalitions. L’Open VLD, qui ne totalise guère plus de sièges que le CD&V, participe à cinq coalitions. Cela, sans tenir compte de la liste Team 2040 qui regroupe le SP.A, le CD&V et l’Open VLD à Berendrecht-Zandvliet-Lillo. Groen (seul) et le PVDA+ sont associés à la coalition chacun dans un district.

3. La périphérie bruxelloise et la frontière linguistique

235 Les communes de la périphérie bruxelloise et certaines communes de la frontière linguistique appellent un examen particulier dans la mesure où elles constituent des lieux de fixation du contentieux communautaire.

236 Depuis octobre 1988, dans les communes de Comines-Warneton et de Fourons, ainsi que dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise, il y a non seulement élection des conseillers communaux, mais également élection directe des échevins et élection, sur liste séparée, des membres du conseil de l’aide sociale  [41].

237 Par ailleurs, des listes francophones ont aussi des élus dans les conseils communaux de certaines communes à statut linguistique ordinaire (sans facilités) de la grande périphérie bruxelloise.

3.1. Les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise

238 Comme lors des scrutins précédents, les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise présentent en 2012 des configurations électorales variées.

239 En 2006, dans les communes de Kraainem, de Linkebeek et de Wezembeek-Oppem, l’élection se réduisait à l’affrontement de listes unilingues. En 2012, 2 communes voient 2 listes unilingues s’affronter : Rhode-Saint-Genèse et Wezembeek-Oppem. À Kraainem, 3 listes (1 francophone, 1 néerlandophone et 1 bilingue) sont en compétition et, à Linkebeek, on assiste à un duel entre une liste francophone et une liste bilingue. C’est le cas à Drogenbos également. À Wemmel, 5 listes (2 francophones, 2 néerlandophones et 1 bilingue) sont en présence. Mentionnons que le nombre de conseillers communaux augmente de 2 unités à Drogenbos et à Wemmel, et celui d’échevins d’1 unité à Drogenbos.

3.1.1. Résultats des listes

Tableau 31. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Listes francophones dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise (voix et sièges)

2000 2006 2012
Listes % Sièges Listes % Sièges Listes % Sièges
Drogenbos UF 41,4 6 UF 36,5 6
Kraainem LBM 27,5 6 Union 76,4 18 Union 62,8 16
Union 50,7 12
Linkebeek LB 75,9 12 Ensemble-LKB-Samen 59,8 10 LB 79,1 13
LB 24,0 3
Rhode-Saint-Genèse IC-GB 61,1 16 IC-GB 63,9 17 IC-GB 65,5 17
Wemmel LBWL 1,5 0 Intérêts communaux 25,2 6 UF 8,9 1
VDB 0,5 0
Wezembeek-Oppem LB-UF 57,8 16 LB-Union 76,0 18 LB-Union 77,7 19
Total 62 78 72

Tableau 31. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Listes francophones dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise (voix et sièges)

Tableau 32. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Listes néerlandophones dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise (voix et sièges)

2000 2006 2012
Listes % Sièges Listes % Sièges Listes % Sièges
Drogenbos
Kraainem KZOOO 21,8 5 Open 23,6 5 Open 16,6 3
Linkebeek LK2000 24,1 3 LK 2000 16,1 2
Rhode-Saint-Genèse Samen 39,0 9 Samen 34,3 8 Respect 34,5 8
Wemmel Wemmel 23,7 5 Wemmel 21,9 5 Wemmel 43,3 12
Vlaams Blok 7,3 1 Vlaams Belang 9,5 1 Vlaams Belang 3,1 0
Wezembeek-Oppem DWO 17,0 3 Open 24,0 5 WOplus 22,3 4
Total 26 26 27

Tableau 32. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Listes néerlandophones dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise (voix et sièges)

Tableau 33. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Listes bilingues dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise (voix et sièges)

2000 2006 2012
Listes % Sièges Listes % Sièges Listes % Sièges
Drogenbos LB 80,5 13 Drogenbos Plus 46,7 8 Drogenbos Plus-LB 63,5 11
Accent 19,5 2 Accent 11,9 1
Kraainem Kraainem-Unie 20,6 4
Linkebeek Prolink 20,9 2
Rhode-Saint-Genèse Rode&Rhode 1,8 0
Wemmel LB 61,2 17 LB 43,4 11 LB 44,2 12
Agalev 6,3 0
Wezembeek-Oppem GE-EC 19,6 4
Ecolev 5,8 0
Total 36 20 29

Tableau 33. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Listes bilingues dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise (voix et sièges)

240 Un rapide commentaire de l’évolution des résultats commune par commune permet de tenir compte du degré de polarisation linguistique du scrutin selon les situations locales.

241 Comme on l’a vu dans la première partie, Drogenbos est la commune où l’absentéisme est le plus élevé de Flandre : 15,3 % des électeurs inscrits ne se sont pas rendus au bureau de vote le 14 octobre 2012. Et, parmi ceux qui se sont déplacés, 7,4 % ont émis un vote blanc ou nul  [42]. Au total donc, plus d’1 électeur sur 5 (21,5 % des électeurs inscrits) soit n’a pas pris part au vote, soit a remis un bulletin non valable.

242 En 2006, 3 listes s’étaient présentées aux électeurs : 2 bilingues et 1 francophone, contrastant avec le passé où 2 listes bilingues étaient en compétition. En 2012, on assiste à un duel entre 1 liste bilingue (Drogenbos Plus-LB), tirée par le bourgmestre Alexis Calmeyn et poussée par une candidate MR, et 1 liste Union des francophones (UF), qui regroupe le FDF, le PS, le CDH et Écolo, et dont le MR est absent alors que le PRL était partie prenante de la liste UF en 2006.

243 La liste bilingue recueille 63,5 % des voix, soit 5 % de plus que le total des 2 listes bilingues en 2006 (58,6 %), tandis que la liste UF passe de 41,4 % des voix en 2006 à 31,5 % en 2012. Elle conserve toutefois le même nombre de sièges (6) alors que la liste Drogenbos Plus-LB décroche 11 sièges (soit 2 de plus qu’en 2006)  [43]. Malgré son score en progrès, la liste bilingue du bourgmestre demeure loin du score de la liste bilingue LB en 2000, scrutin au cours duquel elle avait recueilli 80,5 % des voix et 13 sièges (sur 15). Comme lors des scrutins précédents, il est impossible de déterminer la part des électeurs francophones et néerlandophones dans le résultat de la liste bilingue.

244 Trois listes (1 francophone, 1 néerlandophone et 1 bilingue) sont en présence à Kraainem, en 2012, alors que six ans plus tôt on assistait à un duel entre 1 liste francophone et 1 liste néerlandophone.

245 Malgré de longues tractations, dont l’enjeu portait sur le choix du futur bourgmestre, les partis francophones se sont présentés unis (à la différence du scrutin de 2000, où deux listes francophones étaient en concurrence). Leur liste Union recueille 62,8 % des voix et 16 sièges, enregistrant un recul de 13,6 % des voix et la perte de 2 sièges. La liste bilingue Kraainem-Unie, constituée à l’initiative du dirigeant de Belg-Unie et conduite par lui, arrive en deuxième position avec, pour sa première participation, 20,6 % des voix et 4 sièges, tandis que la liste Open, réunissant tous les partis démocratiques flamands, obtient 16,6 % des voix et 3 sièges, soit un recul de 7 % et de 2 sièges par rapport à 2006. Ici encore, il est impossible de déterminer la part des électeurs francophones et néerlandophones dans le résultat de la liste bilingue.

246 À Linkebeek, où seules des listes unilingues (2 francophones et 1 néerlandophone) participaient à l’élection en 2006, on assiste en 2012 à un duel entre 1 liste francophone (LB) et 1 liste bilingue (Prolink). L’unité des francophones est donc partiellement restaurée au sein de la liste du bourgmestre malgré les tensions, entre FDF et MR notamment. La liste Prolink, conduite par l’un des deux conseillers communaux flamands, a pour ambition de rassembler les candidats des deux langues sans attache partisane affirmée. Sur les 15 candidats que compte la liste, 3 sont francophones.

247 La liste LB obtient 79,1 % des voix, soit un peu moins que les 2 listes francophones en 2006 (83,8 % ensemble), mais plus que la liste francophone LB en 2000 (75,9 % des voix et 12 sièges). La liste LB décroche 13 sièges. Quant à la liste bilingue Prolink, elle recueille 20,9 % des voix et 2 sièges. Comme pour les autres listes bilingues, il est impossible de déterminer la part des électeurs francophones et néerlandophones dans le résultat de cette liste.

248 Suite à la disparition de la petite liste bilingue Rode&Rhode apparue en 2006, on assiste, à Rhode-Saint-Genèse, à un duel entre 1 liste francophone et 1 liste néerlandophone, comme en 2000. La liste francophone IC-GB est conduite par Pierre Rolin ; il est le frère de Myriam Delacroix-Rolin, bourgmestre depuis 1988 qui a décidé de mettre un terme à sa carrière politique. La liste néerlandophone (Respect, dénommée Samen en 2006) est conduite par Geertrui Van Rompuy-Windels, épouse de Herman Van Rompuy, président du Conseil européen. Cette liste rassemble des candidats des trois partis traditionnels flamands et de la N-VA, ainsi que des candidats indépendants.

249 La liste francophone IC-GB poursuit sa progression et recueille 65,5 % des voix (soit + 1,6 % par rapport à 2006 ; elle avait progressé de 2,8 % entre 2000 et 2006). Son nombre de sièges reste inchangé (17). La liste néerlandophone se stabilise à 34,5 % des voix et 8 sièges.

250 À Wemmel, les libéraux francophones s’étaient présentés en 2006 sur la LB bilingue. Le bourgmestre libéral flamand, Marcel Van Langenhove, a été remplacé à ce poste par un échevin libéral francophone, Christian Andries, en cours de mandature. La nouvelle liste du bourgmestre (LB), issue des listes LB et Intérêts communaux de 2006, est bilingue et à majorité francophone (4 néerlandophones sur 25 candidats). La LB comporte des représentants du MR, du PS, du CDH et d’Écolo, ainsi que des indépendants. Tous les francophones ne se sont toutefois pas ralliés à la liste bilingue, puisque l’on note la présence de 2 listes francophones : UF et VDB. La liste UF – en fait une liste homogène FDF – est fort incomplète et compte 7 candidats ; la liste VDB en compte 1 seul. Deux listes néerlandophones se présentent également à Wemmel, avec les mêmes dénominations qu’en 2006. Il s’agit d’une part d’une liste de cartel, WEMMEL, qui regroupe les partis démocratiques flamands, parmi lesquels la N-VA, mais qui revendique aussi la présence de 2 candidats francophones  [44] et d’une majorité de candidats indépendants dans ses rangs. Il s’agit d’autre part d’une liste Vlaams Belang.

251 La liste bilingue LB arrive en première position au terme du scrutin : elle recueille 44,2 % de voix et 12 sièges, alors que les listes LB et Intérêts communaux obtenaient ensemble 68,6 % des voix et 17 sièges en 2006. Mais elle est talonnée par la liste néerlandophone WEMMEL, qui double quasiment son pourcentage de voix (43,3 %) et obtient le même nombre d’élus que la LB (12). La liste UF est troisième avec 8,9 % des voix et 1 siège. Le Vlaams Belang, qui avait obtenu 1 siège en 2006, l’a perdu en 2012 : il n’a plus que 3,1 % des voix, soit un recul de 6,4 %. La liste VDB n’obtient que 0,5 % des voix. Ici encore, il n’est pas possible de calculer l’augmentation ou le recul du nombre d’électeurs votants francophones ou néerlandophones.

252 À Wezembeek-Oppem, on assiste comme en 2006 à un duel de listes unilingues. Les partis francophones sont à nouveau représentés par une liste LB-Union. Le bourgmestre MR (non nommé) François van Hoobrouck d’Aspre n’est plus candidat à sa succession et occupe la dernière position sur la liste francophone, qui est conduite par l’échevin MR Frédéric Petit. Du côté néerlandophone, la liste de cartel Open laisse la place à une liste WOplus, qui rassemble tous les partis démocratiques flamands.

253 Au terme du scrutin, la liste francophone LB-Union progresse de 1,7 % et recueille 77,7 % des votes, tandis que la liste néerlandophone WOplus en obtient 22,3 %, soit 1,7 % de moins que la liste Open en 2006. Elle obtient un élu de moins (4), tandis que la liste LB-Union en décroche 19 (+ 1).

254 Si l’on tente de récapituler les stratégies de dépôt de listes au plan linguistique, on observe qu’il existe dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise, par comparaison avec le précédent scrutin :

255

  • autant de listes purement francophones qu’en 2006 : la disparition de la liste Ensemble-LKB-Samen  [45]à Linkebeek est compensée par le dépôt de 2 listes à Wemmel (UF et VDB) alors qu’il n’y en avait qu’1 en 2006 (Intérêts communaux) ;
  • une liste néerlandophone en moins : disparition de la liste néerlandophone LK2000 à Linkebeek (seule commune avec Drogenbos où il n’y a pas de liste néerlandophone) ;
  • autant de listes bilingues au total, résultant de la disparition des listes Accent à Drogenbos et Rode&Rhode à Rhode-Saint-Genèse et de l’apparition de 2 nouvelles listes Kraainem-Unie à Kraainem et Prolink à Linkebeek. Il n’y a pas de liste bilingue à Rhode-Saint-Genèse ni à Wezembeek-Oppem.

256 Au terme de ces reconfigurations, les résultats du scrutin du 14 octobre 2012 se laissent résumer comme suit sur le plan linguistique :

257

  • les listes francophones reculent dans 4 communes : à Drogenbos (UF, – 5 %), à Kraainem (Union, – 13,6 % et – 2 sièges), à Linkebeek (la liste LB obtient 4,7 % de suffrages en moins que les listes Ensemble-LKB-Samen et LB réunies) et à Wemmel (où les listes UF et VDB obtiennent ensemble 15,8 % des voix et 5 sièges en moins que la liste Intérêts communaux en 2006)  [46]. Les listes francophones sont en léger progrès à Rhode-Saint-Genèse (IC-GB, + 1,6 %) et à Wezembeek-Oppem (LB-Union, + 1,7 % et + 1 siège) ;
  • les reculs des listes francophones se font principalement au profit des listes bilingues : à Drogenbos (Drogenbos Plus-LB, + 17 % et + 3 sièges), à Kraainem (nouvelle liste Kraainem Unie, 20,6 % des voix et 4 sièges), à Linkebeek (Prolink, 20,9 % des voix et 2 sièges pour sa première participation également), à Wemmel (LB, + 0,8 % et + 1 siège). Dans les communes où les listes francophones sont en progrès (Rhode-Saint-Genèse et Wezembeek-Oppem), il n’y pas de liste bilingue ;
  • les listes néerlandophones sont en recul à Kraainem (Open, – 7 % et – 2 sièges) et à Wezembeek-Oppem (WOplus, – 1,7 % et – 1 siège par rapport à la liste Open en 2006) et en statu quo à Rhode-Saint-Genèse (Respect, + 0,2 % par rapport à la liste Samen de 2006). Elles progressent à Wemmel : au total, les listes Wemmel et Vlaams Belang progressent (+ 15,1 % et + 6 sièges), et ce alors même que la liste Vlaams Belang est en nette régression par rapport à 2006 (– 6,4 % et perte du seul siège de la liste). Comme on l’a vu, il n’y a pas de liste néerlandophone à Drogenbos ni à Linkebeek.

258 Après que les résultats dans les 6 communes à facilités avaient connu une relative stabilité entre 1994 et 2000, une redistribution des rapports de force s’est opérée en 2006  [47]. Les listes bilingues en sont sorties déforcées, tandis que les listes francophones progressaient. En 2012, on assiste à un mouvement inverse, mais de moindre intensité. Les listes bilingues, avec 19,6 %, progressent de 5 %, tandis que les listes francophones enregistrent un recul de 5,8 % (53,5 % en 2012). Bien qu’elles aient obtenu moins de voix qu’en 2006, les listes néerlandophones progressent légèrement en pourcentage (26,9 %, soit + 0,8 %). Les listes bilingues demeurent loin de leur résultat de 2000, tandis que les listes francophones enregistrent un nettement meilleur score qu’en 2000.

3.1.2. Nombre de sièges de conseiller communal et d’échevin

259 Ces évolutions se traduisent en nombre de sièges de conseiller communal, avec un passage de 20 à 29 sièges pour les listes bilingues, une progression d’1 siège pour les listes néerlandophones (27 sièges) et une perte de 6 sièges (72 au lieu de 78) pour les listes francophones. On notera qu’en 1994, les listes bilingues obtenaient 42 des 124 sièges de conseiller communal, contre 29 (sur 128) aujourd’hui.

Tableau 34. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Répartition linguistique des voix et des sièges dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise

2000 2006 2012
Listes Voix % Sièges Voix % Sièges Voix % Sièges
  • - francophones
18 076 46,6 62 24 100 59,3 78 20 907 53,5 72
  • - bilingues
10 518 27,1 36 5 932 14,6 20 7 646 19,6 29
  • - néerlandophones
10 154 26,2 26 10 589 26,1 26 10 512 26,9 27
Total 38 748 100,0 124 40 621 100,0 124 39 065 100,0 128

Tableau 34. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Répartition linguistique des voix et des sièges dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise

260 La suprématie des listes francophones dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise s’est donc érodée à l’issue des élections du 14 octobre 2012. Cette érosion résulte de l’apparition et de la progression des listes bilingues. Les listes bilingues gagnent en effet 1 714 voix par rapport au scrutin précédent, pendant que les listes néerlandophones en perdent 77 et les listes francophones 3 193. Ces évolutions s’expliquent partiellement par la diminution du nombre de votes valables (– 1 556).

261 Dans ces 6 communes, le nombre d’échevins obtenu par chaque liste dépend directement du résultat de ces listes à l’élection du conseil communal, le système Imperiali de dévolution des sièges à la proportionnelle s’appliquant également à la distribution des sièges d’échevin  [48]. L’examen des évolutions observées en matière de répartition linguistique des sièges d’échevin reflète ainsi, en les accentuant, les nouveaux rapports de force locaux  [49] :

262

  • à Drogenbos, en 2000, la LB bilingue avait 3 sièges d’échevin sur 3. En 2006, la liste bilingue Drogenbos Plus obtenait 2 sièges d’échevin, et la liste UF 1 siège. En 2012, la liste bilingue Drogenbos Plus-LB obtient 3 sièges d’échevin, et la liste UF 1. Drogenbos est la seule commune à facilité où le nombre d’échevins a augmenté d’1 unité en 2012 ;
  • à Kraainem, en 2000, les listes francophones avaient 4 sièges d’échevin sur 5, la liste néerlandophone obtenant le dernier siège. En 2006, la liste unique francophone Union prend les 5 sièges d’échevin de la commune. C’est également le cas en 2012 ;
  • à Linkebeek, en 2000, la LB francophone avait 3 sièges d’échevin sur 3. Il en allait de même en 2006, malgré la concurrence entre deux listes francophones. En 2012, la liste francophone LB obtient également les 3 sièges d’échevin ;
  • à Rhode-Saint-Genèse, en 2000, la liste francophone IC-GB obtenait 3 sièges d’échevin sur 5, pour 2 sièges à la liste néerlandophone. En 2006, la liste francophone obtenait 4 sièges d’échevin, contre 1 pour la liste néerlandophone Samen. La répartition est identique en 2012 : la liste francophone IC-GB obtient à nouveau 4 sièges d’échevin, et la liste néerlandophone Respect 1 siège ;
  • à Wemmel, en 2000, la LB bilingue avait 4 sièges d’échevin, et la liste néerlandophone Wemmel 1 siège. En 2006, la LB bilingue décrochait 3 sièges d’échevin, la liste francophone IC 1 siège et le cartel flamand Wemmel 1 siège. En 2012, la liste bilingue LB obtient 3 sièges comme en 2006 et la liste néerlandophone WEMMEL en obtient 1 supplémentaire, soit 2 ;
  • à Wezembeek-Oppem, en 2000, la liste LB-UF obtenait 4 sièges d’échevin sur 5, le cinquième étant obtenu par la liste bilingue GE-EC. En 2006, les 5 sièges d’échevin étaient attribués à la liste francophone LB-Union. Il en va de même en 2012.

Tableau 35. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Répartition linguistique des sièges d’échevin dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise

Listes 2000 2006 2012
  • - francophones
14 19 18
  • - bilingues
8 5 6
  • - néerlandophones
4 2 3
Total 26 26 27

Tableau 35. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Répartition linguistique des sièges d’échevin dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise

263 En 2000, les listes francophones avaient obtenu le même nombre total de mandats d’échevin qu’en 1994, avec la perte d’1 siège à Rhode-Saint-Genèse et le gain d’1 siège à Wezembeek-Oppem. Les listes néerlandophones gagnaient 2 sièges : 1 à Rhode-Saint-Genèse et 1 à Wemmel. Les listes bilingues perdaient 2 sièges, respectivement à Wemmel et à Wezembeek-Oppem. Il n’y avait pas d’échevin néerlandophone à Linkebeek, tandis que l’unique échevin néerlandophone de Wezembeek-Oppem avait été obtenu via la liste bilingue GE-EC.

264 En 2006, les listes francophones sont passées de 14 à 19 sièges d’échevin, avec un gain d’1 siège dans toutes les communes, à l’exception de Linkebeek où la liste unique francophone détenait déjà tous les sièges à pourvoir. Les listes néerlandophones ont perdu 2 de leurs 4 sièges : 1 à Kraainem et 1 à Rhode-Saint-Genèse. Les listes bilingues sont passées de 8 à 5 sièges, en perdant 1 siège à Drogenbos, à Wemmel et à Wezembeek-Oppem (ces listes totalisaient encore 10 sièges en 1994). Il n’y a de nouveau pas eu d’échevin néerlandophone à Linkebeek, mais en outre il n’y a plus eu d’échevin néerlandophone à Kraainem et à Wezembeek-Oppem : il n’y a donc eu aucun échevin néerlandophone dans 3 communes à facilités de la périphérie sur 6.

265 En 2012, les listes francophones totalisent 18 sièges d’échevin, soit 1 de moins qu’en 2006 (mais 4 de plus qu’en 2000). À Wemmel, il n’y a plus d’échevin élu sur une liste francophone (mais la liste bilingue LB, qui en compte 3, est très majoritairement francophone). Les listes néerlandophones comptent 3 échevins : elles en obtiennent 1 de plus qu’en 2006 à Wemmel, mais ne retrouvent pas le nombre d’échevins de 2000 (4). Les listes bilingues en obtiennent 6, soit 1 de plus qu’en 2006, acquis à Drogenbos, mais elles n’atteignent pas le résultat de 2000 (8)  [50]. Tout comme en 2006, tous les échevins des communes de Kraainem, de Linkebeek et de Wezembeek-Oppem sont élus sur des listes francophones.

3.1.3. Élection des membres des conseils de l’aide sociale

266 Dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise, l’élection des membres des conseils de l’aide sociale a lieu au scrutin universel direct, comme pour l’élection des conseillers communaux. À la différence de l’élection des conseillers communaux, toutefois, celle des conseillers de l’aide sociale est réservée aux électeurs de nationalité belge. Le tableau ci-dessous met en parallèle les résultats des listes dans ces 6 communes, pour les deux scrutins qui se sont tenus le 14 octobre 2012.

Tableau 36. Élections communales (Flandre, 2012) Conseil de l’aide sociale (CAS) et conseil communal (CC) dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise (voix et sièges)

Listes Pourcentage des voix Nombre de sièges
CAS CC CAS CC
Drogenbos Drogenbos Plus-LB 3 58,4 63,5 6 11
UF 1 41,6 36,5 3 6
Kraainem Union 1 79,0 62,8 8 16
Open 2 21,0 16,6 1 3
Kraainem-Unie 3 20,6 4
Linkebeek LB 1 77,9 79,1 8 13
Prolink 3 22,1 20,9 1 2
Rhode-Saint-Genèse IC-GB 1 63,5 65,5 7 17
Respect 2 36,5 34,5 4 8
Wemmel LB 3 38,3 44,2 4 12
WEMMEL 2 47,7 43,3 6 12
UF 1 14,0 8,9 1 1
Vlaams Belang 2 3,1 0
VDB 1 0,5 0
Wezembeek-Oppem LB-Union 1 75,6 77,7 8 19
WOplus 2 24,4 22,3 1 4

Tableau 36. Élections communales (Flandre, 2012) Conseil de l’aide sociale (CAS) et conseil communal (CC) dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise (voix et sièges)

1 Liste francophone ; 2 Liste néerlandophone ; 3 Liste bilingue.

267 Les différences de comportement des listes selon le type d’élection (conseil de l’aide sociale ou conseil communal) varient assez sensiblement selon les communes. Les listes francophones réalisent un meilleur score à l’élection du conseil de l’aide sociale à Drogenbos (+ 5,1 %), à Kraainem (+ 16,2 %) – où la liste bilingue Kraainem-Unie ne présente pas de candidats à l’élection du conseil de l’aide sociale – et à Wemmel (+ 5,1 %). Par contre, elles sont en recul au conseil de l’aide sociale par rapport au conseil communal à Linkebeek (– 1,2 %), à Rhode-Saint-Genèse (– 2 %) et à Wezembeek-Oppem (– 2,1 %).

268 Ces mouvements sont compensés par des diminutions ou des gains des listes bilingues et néerlandophones. Les listes bilingues réussissent moins bien au conseil de l’aide sociale à Drogenbos et à Wemmel, tandis qu’elles y font un meilleur résultat qu’au conseil communal à Linkebeek. Quant aux listes néerlandophones, elles réalisent de meilleurs résultats au conseil de l’aide sociale dans 3 des 4 communes où elles sont présentes : Kraainem, Rhode-Saint-Genèse et Wezembeek-Oppem. À Wemmel  [51] en revanche, la liste bilingue réalise un moins bon score que la liste néerlandophone alors que c’est l’inverse à l’élection du conseil communal  [52].

269 On peut supposer que le différentiel tient en partie à une composition différente du corps électoral, le conseil de l’aide sociale n’étant élu que par les citoyens belges.

3.2. La grande périphérie bruxelloise

270 Comme dans le passé, des listes francophones continuent à être déposées dans des communes flamandes de la grande périphérie bruxelloise.

271 En 1988, des listes francophones ont été déposées dans 9 communes différentes ; elles ont obtenu au total 22 023 voix et 34 sièges.

272 En 1994, des listes francophones ont été déposées dans 12 communes différentes ; elles ont obtenu au total 26 982 voix et 44 sièges.

273 En 2000, des listes francophones ont été déposées dans 11 communes différentes ; elles ont obtenu au total 24 851 voix et 43 sièges.

274 En 2006, des listes francophones ont été déposées dans 10 communes différentes ; elles ont obtenu au total 26 235 voix et 39 sièges.

275 En 2012, des listes francophones  [53] ont été déposées dans 10 communes différentes ; elles ont obtenu au total 24 638 voix et 42 sièges.

276 Alors qu’en 2006, le résultat global des listes francophones dans la grande périphérie bruxelloise était nettement à la hausse par rapport au scrutin précédent, il est plus mitigé en 2012 : diminution du nombre de voix recueillies mais augmentation du nombre d’élus.

277 Dans les 9 communes où il y avait déjà une ou plusieurs listes francophones en 2006, les listes francophones totalisent 23 578 voix en 2012. Cela représente 2 409 voix de moins qu’en 2006.

278 Les pourcentages de voix obtenues par les listes francophones sont en baisse dans 6 communes sur 9, la diminution étant parfois sensible. C’est le cas à Beersel, principalement (– 6,1 %). Dans 3 communes, Leeuw-Saint-Pierre, Overijse et Zaventem, les pourcentages de voix obtenues par les listes francophones sont en progression, la plus sensible étant à Overijse, où on assiste quasiment à un doublement du nombre de voix (+ 11,6 %).

279 Dans ces 9 communes, le nombre total de sièges obtenus par les listes francophones s’établit en 2012 à 41, contre 39 en 2006. L’écart s’explique par des variations d’1 ou 2 unités en sens divers dans plusieurs communes  [54], mais surtout par le gain de 4 sièges à Overijse.

280 Dans cette commune, les francophones se présentaient divisés en 2006 : la liste UF y subissait la concurrence de candidats francophones figurant sur la liste bilingue CDoV-Blauw-Plus. La liste UF avait ainsi perdu 15 % des voix en passant à 12,7 %, tandis que les candidats francophones qui s’étaient présentés sur la liste CDoV-Blauw-Plus avaient concentré un nombre important de voix de préférence : des 6 sièges décrochés par cette liste, 5 étaient revenus à des candidats francophones, ce qui indiquait le niveau élevé de la présence francophone dans la commune. En 2012, les francophones se présentent unis et leur liste Plus (MR, CDH et indépendants) progresse de 11,6 % par rapport à la liste UF de 2006, pour atteindre 24,3 % des votes valables ; son nombre de sièges passe de 3 à 7. Elle ne retrouve toutefois pas le niveau atteint en 2000 par la liste Union (9 sièges).

281 À Hal, une liste francophone, UF (composée de candidats MR, FDF, PS et indépendants), se présente pour la première fois en 2012. Elle recueille 4,5 % des voix et décroche 1 siège.

282 À Steenokkerzeel, où une liste francophone s’était présentée pour la première fois en 2006 et avait obtenu 3,3 % des suffrages sans décrocher de siège, il n’y a pas de liste francophone en 2012.

Tableau 37. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Listes francophones dans la grande périphérie bruxelloise (voix et sièges)

2000 2006 2012
Listes Voix % Sièges Listes Voix % Sièges Listes Voix % Sièges
Beersel UF 2 776 18,6 6 UF 3 116 20,0 5 UB 2 2 089 13,9 4
Dilbeek UF 3 698 14,3 5 UF 3 990 14,8 4 UF=MR+CDH+FDF+IND 3 142 12,0 4
Grimbergen UF 2 836 12,8 4 UF 2 991 13,1 4 UF 3 2 455 10,9 3
Hal UF 4 1 060 4,5 1
Hoeilaart Union 585 9,9 2 Union 427 7,0 0
UFE 257 4,4 0 UF 567 9,3 1 UF 3 558 9,0 1
Leeuw-Saint-Pierre PF 3 264 17,3 5 PF 4 186 21,2 7 PF 5 4 215 22,1 8
Machelen Samen 169 2,3 0
Meise Union 728 5,9 0
Overijse Union 3 700 27,7 9 UF 1 780 12,7 3 Plus 6 3 319 24,3 7
Steenokkerzeel UF 248 3,3 0
Vilvorde FDF 2 200 10,5 3 FDF-PS 2 567 11,3 3 UF 4 2 432 10,7 3
FIM-PGO 273 1,3 0 CDH 721 3,2 0
Zaventem UF 2 546 16,1 5 UF 3 295 19,7 6 UF 3 3 420 20,0 7
Tervuren 1 Union 1 819 16,8 4 Union 2 347 20,7 6 Tervuren Unie 6 1 948 17,0 4
Total 24 851 43 26 235 39 24 638 42

Tableau 37. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Listes francophones dans la grande périphérie bruxelloise (voix et sièges)

1 Arrondissement de Louvain, et non de Hal-Vilvorde.
2 Union Beersel (candidats CDH, MR, FDF et indépendants).
3 Candidats FDF et indépendants.
4 Candidats MR, FDF, PS et indépendants.
5 Présence francophone (candidats MR, FDF, PS, CDH et indépendants).
6 Candidats MR, CDH et indépendants.

3.3. Les communes de la frontière linguistique

283 En 2012, comme lors des trois scrutins précédents, seules des listes francophones sont déposées dans les 4 communes wallonnes à facilités contiguës de la région de langue néerlandaise (Comines-Warneton, Mouscron, Flobecq et Enghien). Ces listes comptent tout au plus l’un ou l’autre candidat néerlandophone, y compris à Comines-Warneton où les néerlandophones bénéficient d’un régime de facilités renforcé.

284 Comines-Warneton est l’une des 8 communes belges où il y a élection directe des échevins. Depuis 1994, la liste majoritaire est nommée Action. Bien qu’elle ait perdu la majorité absolue en voix (49,5 % en 2012), elle conserve, comme en 2006, outre le poste de bourgmestre, 3 postes d’échevin (au lieu de 4 lors des scrutins de 1994 et de 2000). La liste de cartel PS–Écolo conserve le poste d’échevin acquis en 2006, et la liste MR conserve également le sien. À l’élection directe du conseil de l’aide sociale, la liste Action obtient un score identique à celui de l’élection du conseil communal (49,4 % des voix). Elle est en recul de 2,5 % par rapport à 2006 et perd 1 siège (6 sièges en 2012). La liste PS–Écolo obtient un meilleur résultat au conseil de l’aide sociale (22,6 % des voix et 2 sièges) qu’au conseil communal, tandis que c’est l’inverse pour la liste MR qui décroche 1 siège supplémentaire en 2012 (28 % des voix et 3 sièges).

285 Dans les communes à statut linguistique spécial situées en Région flamande, hors Fourons, on note la présence de listes bilingues et de listes néerlandophones comprenant des candidats francophones.

286 Ainsi qu’on la vu, il n’y a pas eu élection à Hertsappe où une seule liste, GB-IC, bilingue, a été déposée.

287 Comme en 2006, on assiste à un duel de listes bilingues à Messines, où s’affrontent les listes MLM (Mesense Liberalen–Libéraux messinois) et MDM (Mesense Democraten–Démocrates messinois) : MLM obtient 74,1 % des voix et MDM 25,9 %. À Espierres-Helchin, où la liste bilingue LB est en compétition avec la liste @spirant, qui compte un seul candidat au patronyme francophone, la liste LB recueille 83,1 % des voix et @spirant 16,9 %.

288 Dans les communes de Biévène et de Renaix, les listes en présence ont toutes une dénomination néerlandophone. À Biévène, on assiste à un duel entre la liste CD&V et la liste Open voor de mens qui associe l’Open VLD et Dicht voor de mens (qui se sont présentées séparément en 2006), ainsi que des candidats indépendants. Le CD&V obtient 55,5 % des voix (– 9,2 %) et Open voor de mens 44,5 %. À Renaix, 5 listes néerlandophones participent à l’élection (en 2006, il y avait 5 listes néerlandophones et 1 bilingue, GBIC). La liste de cartel CD&V–Groen arrive en tête avec 31,9 % des voix, suivie par le SP.A (26 %) et la N-VA (17,7 %).

289 Dans toutes ces communes de la frontière linguistique, il n’est donc pas possible de tirer des enseignements linguistiques des résultats électoraux, à moins d’interpréter en ce sens les voix de préférence obtenues par les différents candidats.

290 À Fourons, il existe une longue tradition de bipolarisation entre une liste francophone, nommée Retour à Liège jusqu’en 2000, et une liste néerlandophone, Voerbelangen. En 2006, la liste francophone s’appelait Retour @ Libertés et en 2012 R.A.L. (Respect-Avenir-Libertés)  [55].

Tableau 38. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Résultats électoraux du conseil communal (CC) et du conseil de l’aide sociale (CAS) à Fourons (voix)

2000 2006 2012
CC CAS CC CAS CC CAS
Listes Voix % Voix % Voix % Voix % Voix % Voix %
R.A.L. 1 1 433 47,2 1 328 53,8 1 226 39,2 1 164 48,6 1 095 37,0 1 053 47,1
Voerbelangen 1 604 52,8 1 140 46,2 1 898 60,8 1 233 51,4 1 866 63,0 1 184 52,9

Tableau 38. Élections communales (Flandre, 2000-2012) Résultats électoraux du conseil communal (CC) et du conseil de l’aide sociale (CAS) à Fourons (voix)

1 En 2000, liste Retour à Liège. En 2006, liste Retour @ Libertés. En 2012, liste R.A.L. (Respect-Avenir-Libertés).

291 Alors que l’avance de la liste francophone s’était érodée en 1994, c’est la liste néerlandophone qui l’avait emporté, pour la première fois depuis la fusion des communes, lors de l’élection du conseil communal de Fourons en 2000, et ce à la faveur de l’élargissement du droit de vote aux ressortissants de l’Union européenne, qui sont, dans leur quasi-totalité, de nationalité néerlandaise dans la commune. Cette suprématie de la liste néerlandophone à l’élection du conseil communal s’amplifie : en 2006, la liste Voerbelangen avaitprogressé de 8 % pour dépasser les 60 % de votes valables et, en 2012, elle atteint les 63 %. Les sièges se répartissent à présent en 10 (+ 1) pour la liste Voerbelangen et 5 (– 1) pour la liste R.A.L.

292 À l’élection directe des échevins à Fourons, en 2006 comme en 2012, la liste néerlandophone Voerbelangen décroche 2 sièges d’échevin et la liste francophone (R@L en 2006, RAL en 2012), en obtient 1.

293 Lors du scrutin du 8 octobre 2000, la liste francophone était restée majoritaire à l’élection du conseil de l’aide sociale, à laquelle aucun étranger ne participe. Cette primauté a également pris fin, la liste Retour @ Libertés n’obtenant que 48,6 % des voix à l’élection du conseil de l’aide sociale de la commune de Fourons en 2006 et la liste R.A.L. 47,1 % en 2012. Comme nous l’avons vu plus haut, dans les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise, la situation est plus mitigée.

Conclusion

294 La principale question qui se posait avant les élections du 14 octobre 2012 concernait la N-VA. Ce parti, qui avait réalisé des résultats très remarqués lors des élections régionales, communautaires et européennes de 2009 et lors des élections fédérales de 2010, allait-il confirmer ces scores et arriver à s’implanter sur un plan local ? Le président du parti, lui-même candidat bourgmestre à Anvers, avait des projets ambitieux pour son parti, en Flandre en général et dans certaines villes en particulier.

295 La N-VA sort du scrutin avec un bilan favorable mais pas entièrement réussi. Le parti nationaliste dépose des listes dans 87 % des 308 communes que compte la Flandre. C’est presqu’autant que le CD&V. C’est nettement plus que les autres partis. En termes de majorités, la N-VA arrive également en deuxième position. Elle en a trois fois moins que le CD&V, certes, mais elle dépasse tous les autres partis. Parmi les 12 villes de plus de 50 000 habitants, la N-VA arrive première dans 4 cités (deux fois plus que le CD&V). Elle décroche la majorité relative dans 19 des 78 villes de 20 000 à 49 999 habitants. Pour ce qui est des mandataires élus, avec 1 626 conseillers communaux, elle est bien en deçà du résultat du CD&V, mais, seule, elle en a quasiment autant que l’Open VLD et le SP.A réunis. Pour une première participation à des élections locales affrontées seule, la N-VA a assurément réalisé une implantation significative. Néanmoins, tous les espoirs nourris par le parti n’ont pas pu se réaliser : ainsi, la majorité qu’il visait à Gand n’a pas été atteinte et sa participation aux coalitions communales, si elle est importante, n’est sans doute pas à la hauteur des espoirs nourris avant le scrutin (hormis en province d’Anvers, où elle décroche le poste de bourgmestre dans nombre de communes, dont celle d’Anvers).

296 Le CD&V reste le parti à l’implantation locale la plus forte. La comparaison avec le scrutin précédent, où il se présentait le plus souvent en cartel avec la N-VA, ne lui est pas très favorable, mais elle n’a pas beaucoup de sens, précisément en raison de l’association dans un cartel une année et pas l’autre. Le parti chrétien-démocrate demeure néanmoins le premier parti dans 130 communes et décroche une majorité absolue en voix et/ou en sièges dans 58 d’entre elles.

297 L’Open VLD et le SP.A occupent respectivement la troisième et la quatrième place dans la hiérarchie issue du scrutin de 2012. Ils sont sur tous les critères (nombre de listes déposées, nombre de majorités, nombre de mandataires élus, résultats dans les villes de grande et de moyenne dimension) loin derrière le CD&V et la N-VA. Il faut cependant tenir compte du fait que l’Open VLD se présente dans un certain nombre de communes en cartel sous un numéro local.

298 Groen est associé dans un certain nombre de communes à un autre parti dans le cadre d’un cartel. C’est le cas principalement avec le SP.A, mais il y a aussi des alliances avec le CD&V ou l’Open VLD, ce qui rend plus difficile l’évaluation du résultat du parti vert. Celui-ci ne réalise pas une percée dans les communes, mais il est néanmoins en progrès, notamment en qui concerne le nombre de conseillers élus.

299 Alors qu’il était apparu comme une des formations qui progressait dans une grande majorité des communes flamandes de 1982 à 2006, le Vlaams Belang est le grand perdant des élections de 2012. S’il dépose plus de listes que Groen, le parti d’extrême droite obtient moins d’élus que le parti écologiste. Ses résultats sont en net recul et il n’obtient plus aucune position majoritaire, contrairement à 2006. Le Vlaams Belang arrive régulièrement en dernière position dans les communes, ou du moins derrière les partis dits traditionnels.

300 S’il ne dépose pas plus de listes que dans les années 1980 et 1990, le PVDA enregistre là où il est présent des résultats en net progrès et décroche un nombre d’élus plus de deux fois supérieur à celui de 2006.

301 Dans les communes de la périphérie bruxelloise et dans certaines communes situées le long de la frontière linguistique, l’enjeu se situe dans la répartition des voix et des sièges entre les francophones et les néerlandophones. Ce sont des communes où le contentieux communautaire demeure fort présent et l’évolution des scores des uns et des autres peut dès lors être un révélateur d’une évolution sociologique. Il ressort toutefois de l’analyse des élections de 2012 qu’il convient d’être prudent quant à l’interprétation des résultats. Ainsi, un examen un peu rapide du résultat des listes francophones dans les 6 communes à facilités de la périphérie de Bruxelles indique un recul (tout en traduisant de meilleurs résultats qu’en 2000). Mais ce recul ne profite pas réellement aux listes néerlandophones, contrairement à ce qui a été écrit dans certains quotidiens. Ce sont davantage les listes bilingues qui sont en progrès par rapport au scrutin précédent. Et parmi celles-ci, on l’a vu, certaines sont très majoritairement francophones. En effet, ce que l’on mesure en fonction de l’appartenance linguistique, ce sont les résultats des listes, pas ceux des candidats ou des élus, leur appartenance n’étant pas connue pour les listes bilingues.

302 Les listes francophones demeurent majoritaires dans ces communes, avec 53,5 % des voix au total. Dans les communes où elles reculent, c’est principalement au profit des listes bilingues. Les listes francophones décrochent les deux tiers des mandats d’échevin acquis par des listes unilingues (sans compter, donc, les mandats dévolus aux listes bilingues).

303 À l’issue du scrutin, il est permis d’affirmer que la polarisation linguistique de l’élection dans ces communes est en recul, mais il n’est pas possible de tirer des enseignements démographiques à partir des résultats électoraux. La proportion d’absentéistes et de votes blancs et nuls d’une part (15,5 %), la proportion de votes en faveur des listes bilingues d’autre part (près de 20 % des votes valables), interdisent de tirer quelque conclusion que ce soit en termes de progression ou de régression du nombre de francophones ou de néerlandophones dans ces communes.

304 Dans les communes néerlandophones de la grande périphérie bruxelloise où des listes francophones ont été déposées, le nombre total de voix récoltées par celles-ci est en diminution, ce qui résulte tantôt de reculs (dans 6 communes), tantôt de progrès (dans 3 autres). Mais leur nombre de sièges de conseiller communal est en augmentation et passe de 39 à 42. L’analyse n’est par contre pas possible dans les communes à facilités de la frontière linguistique. Dans les communes wallonnes, il n’y a que des listes francophones, dont certaines comptent en leur sein l’un ou l’autre candidat néerlandophone. Dans les communes flamandes, il y a des listes bilingues et des listes néerlandophones (qui comprennent éventuellement des candidats francophones), sauf à Fourons, où l’affrontement entre la liste néerlandophone et la liste francophone tourne en faveur de la première depuis 2000, première élection au cours de laquelle les étrangers ont pu prendre part au vote.

Annexes

Tableaux complémentaires

Tableau A1. Élections communales (Flandre, 2012) Situations de duel

Liste majoritaire % votes Nombre sièges Liste minoritaire % votes Nombre sièges
Province de Brabant flamand
Biévène CD&V 55,5 6/11 Open voor de mens 44,5 5/11
Drogenbos Drogenbos Plus-LB 63,5 11/17 UF 36,5 6/17
Linkebeek LB 79,1 13/15 Prolink 20,9 2/15
Rhode-Saint-Genèse IC-GB 65,5 17/25 Respect 34,5 8/25
Wezembeek-Oppem LB-Union 77,7 19/23 WOplus 22,3 4/23
Province de Flandre occidentale
Dentergem Eendracht 60,7 12/19 Focus8720 39,3 7/19
Espierres-Helchin LB 83,1 10/11 @spirant 16,9 1/11
Lo-Reninge Dynamisch 54,4 7/13 Inspraak 45,6 6/13
Messines MLM 74,1 6/7 MDM 25,9 1/7
Oostrozebeke CD&V 70,3 14/19 N-VA 29,7 5/19
Zuienkerke Lijst Burgemeester 90,9 11/11 NogBeterZuienkerke 9,1 0/11
Province de Flandre orientale
Horebeke Volksbelangen 72,0 9/11 N-VA 28,0 2/11
Province de Limbourg
Fourons Voerbelangen 63,0 10/15 R.A.L. 37,0 5/15

Tableau A1. Élections communales (Flandre, 2012) Situations de duel

1 Y compris des élus appartenant aux partis précités, élus sur des listes sans numéro régional. Y compris, dans la province de Flandre occidentale, les 7 élus de la liste Lijst Dedecker et, dans la province de Limbourg, les 7 conseillers communaux de la liste GB-IC élus sans lutte à Herstappe.
En grisé : partis associés à la coalition.A : Anvers-centre ; Be : Berchem ; BZL : Berendrecht-Zandvliet-Lillo ; Bo : Borgerhout ; D : Deurne ; E : Ekeren ; H : Hoboken ; M : Merksem ; W : Wilrijk.1 SP.A seul à Ekeren et Wilrijk ; en cartel avec le CD&V à Anvers-centre ; en cartel avec Groen à Berchem, Borgerhout, Deurne, Hoboken et Merksem.2 Liste associant le SP.A, le CD&V et l’Open VLD.

Tableau A2. Élections communales (Flandre, 2012) Pourcentage de conseillers communaux par province et par liste

CD&V N-VA VLD SP.A Groen Vlaams Belang Autres 1 Total
Anvers 22,53 34,26 13,41 18,59 38,19 46,32 17,27 23,55
Brabant flamand 18,41 18,08 24,76 20,20 28,64 8,95 24,16 20,48
Flandre occidentale 23,24 15,38 12,44 22,43 10,05 11,58 25,24 20,02
Flandre orientale 21,14 19,13 35,51 19,83 21,11 22,11 17,84 21,48
Limbourg 14,69 13,16 13,89 18,96 2,01 11,05 15,50 14,47
Total 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00

Tableau A2. Élections communales (Flandre, 2012) Pourcentage de conseillers communaux par province et par liste

1 Y compris des élus appartenant aux partis précités, élus sur des listes sans numéro régional. Y compris, dans la province de Flandre occidentale, les 7 élus de la liste Lijst Dedecker et, dans la province de Limbourg, les 7 conseillers communaux de la liste GB-IC élus sans lutte à Herstappe.En grisé : partis associés à la coalition.A : Anvers-centre ; Be : Berchem ; BZL : Berendrecht-Zandvliet-Lillo ; Bo : Borgerhout ; D : Deurne ; E : Ekeren ; H : Hoboken ; M : Merksem ; W : Wilrijk.
1 SP.A seul à Ekeren et Wilrijk ; en cartel avec le CD&V à Anvers-centre ; en cartel avec Groen à Berchem, Borgerhout, Deurne, Hoboken et Merksem.
2 Liste associant le SP.A, le CD&V et l’Open VLD.

Tableau A3. Élection des conseils de district de la ville d’Anvers (2012) Répartition des sièges

A Be BZL Bo D E H M W Total
N-VA 9 9 6 7 13 9 8 11 10 82
SP.A 1 10 9 9 7 3 5 6 4 53
Vlaams Belang 3 2 3 2 4 3 4 4 2 27
PVDA+ 3 1 0 4 3 0 4 1 1 17
Open VLD 3 2 1 1 1 1 1 2 12
CD&V 2 2 1 1 1 2 2 11
Groen 5 2 2 9
Team 2040 2 5 5
Burgerbelangen 1 1
Nieuw Wilrijk 0 0
Rood! 0 0

Tableau A3. Élection des conseils de district de la ville d’Anvers (2012) Répartition des sièges

En grisé : partis associés à la coalition.A : Anvers-centre ; Be : Berchem ; BZL : Berendrecht-Zandvliet-Lillo ; Bo : Borgerhout ; D : Deurne ; E : Ekeren ; H : Hoboken ; M : Merksem ; W : Wilrijk.
1 SP.A seul à Ekeren et Wilrijk ; en cartel avec le CD&V à Anvers-centre ; en cartel avec Groen à Berchem, Borgerhout, Deurne, Hoboken et Merksem.
2 Liste associant le SP.A, le CD&V et l’Open VLD.

Cartes des communes des 5 provinces flamandes

Carte A1. Province d’Anvers

Carte A1. Province d’Anvers

IGEAT - CRISP. Cartographie : Pablo Medina Lockhart

Carte A2. Province de Brabant flamand

Carte A2. Province de Brabant flamand

IGEAT - CRISP. Cartographie : Pablo Medina Lockhart

Carte A3. Province de Flandre occidentale

Carte A3. Province de Flandre occidentale

IGEAT - CRISP. Cartographie : Pablo Medina Lockhart

Carte A4. Province de Flandre orientale

Carte A4. Province de Flandre orientale

IGEAT - CRISP. Cartographie : Pablo Medina Lockhart

Carte A5. Province de Limbourg

Carte A5. Province de Limbourg

IGEAT - CRISP. Cartographie : Pablo Medina Lockhart

Notes

  • [1]
    Loi du 23 décembre 1982 ratifiant l’arrêté royal du 29 octobre 1982 complétant l’arrêté royal du 26 mars 1982 réglant certaines modalités et conséquences de la fusion des communes d’Anvers, Berchem, Borgerhout, Deurne, Ekeren, Hoboken, Merksem et Wilrijk en une nouvelle commune d’Anvers, Moniteur belge, 28 janvier 1983.
  • [2]
    Entre 1958 et 1988, les élections communales n’ont pas été organisées à Herstappe pour la même raison. En 1994, en 2000 et en 2006, deux listes bilingues se présentaient au scrutin : Herstappe 2000 (HTD-HDM) et Gemeentebelangen-Intérêts communaux (GB-IC). En 2006, avec 62,3 % des voix, HTD-HDM a obtenu 5 des 7 sièges à pourvoir et GB-IC, qui a recueilli 37,7 % des voix, a obtenu 2 sièges. Ces deux formations ont constitué une liste commune pour le scrutin de 2012.
  • [3]
    Le 11 janvier 2012, Groen! a décidé de modifier son nom en ôtant le point d’exclamation qui le fermait. Nous adoptons cette nouvelle graphie pour les élections de 2012, mais conservons l’ancienne lorsqu’il est question des élections de 2006, auxquelles il se présentait sous cette appellation.
  • [4]
    « Parti du bons sens ».
  • [5]
    Soit le même nombre qu’en 2006. En 2012, il obtient également 4 sièges à Anvers et 3 à Genk. Un candidat PVDA est élu sur la liste Aktief à Lommel. Au final, le PVDA+ totalise 14 sièges de conseiller communal.
  • [6]
    Où la Lijst Burgemeester décroche les 11 sièges à pourvoir.
  • [7]
    P. BLAISE, V. DE COOREBYTER, J. FANIEL, « Les résultats des élections communales du 8 octobre 2006 en Flandre », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1956-1957, 2007, p. 8.
  • [8]
    Cf. le tableau A2 en annexe.
  • [9]
    À Roulers, le CD&V est à égalité de sièges avec la N-VA.
  • [10]
    Seule majorité absolue détenue par une liste dans une des 12 villes de plus de 50 000 habitants en 2012.
  • [11]
    Au niveau communal, chaque conseil compte en effet un nombre impair de membres.
  • [12]
    Les données relatives aux échevins et aux bourgmestres proviennent du document de travail « Présence des femmes au sein des institutions politiques législatives et exécutives belges », réalisé par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.
  • [13]
    Sur le plan national, la proportion de femmes parmi les échevins est passée de 6,4 % en 1976 à 14,1 % en 1994, 20 % en 2000 et 30,5 % en 2006 (P. MEIER, « Een vergelijkend perspectief op de positie van mannen en vrouwen in de lokale politiek », Res Publica, 2007/1, p. 58). En 2012, cette proportion est de 32,3 %.
  • [14]
    Sur le plan national, la proportion de femmes bourgmestres est passée de 2 % en 1976 à 5,1 % en 1994, 7,5 % en 2000 et 8,5 % en 2006 (Ibidem, p. 58). En 2012, cette proportion est de 12,4 %.
  • [15]
    Dont le nombre de conseillers communaux avait été réduit de 2 unités en 2006.
  • [16]
    En province d’Anvers, il se présente en cartel avec la N-VA dans la seule commune de Berlaar.
  • [17]
    Rappelons qu’une majorité absolue en voix entraîne nécessairement une majorité absolue en sièges. Pour la clarté, nous ne le signalerons pas à chaque occurrence.
  • [18]
    Dissidence du CD&V.
  • [19]
    Pour rappel, dans cet arrondissement, une commune (Hulshout) franchit le seuil des 10 000 habitants en 2012.
  • [20]
    Cf. le tableau A1 en annexe.
  • [21]
    Au total, le CD&V enregistre 7 résultats supérieurs à 60 %. C’est le seul parti présent sous un numéro régional qui obtient plus de 60 % des voix dans les communes flamandes.
  • [22]
    Cette commune connaît une grande variation dans les partis majoritaires : SP en 1988, LVB en 1994, CVP (ex æquo en sièges avec le VLD) en 2000, SP.A–DNA (ex æquo en sièges avec le CD&V et le VLD) en 2006, Open VLD en 2012.
  • [23]
    Le nombre de conseillers de cette commune avait été réduit de 2 unités en 2006
  • [24]
    Cf. le tableau A1 en annexe.
  • [25]
    Cf. le tableau A1 en annexe.
  • [26]
    La tête de liste, Guy D’haeseleer, est député fédéral Vlaams Belang. C’est lui qui a réalisé le meilleur score en voix de préférence (4 981), le deuxième meilleur résultat étant celui de la deuxième candidate de la liste Open VLD, Tania De Jonge (2 847 voix). La liste Forza Ninove compte, outre G. D’haeseleer, 5 candidats élus sur la liste Vlaams Belang–Vlot en 2006.
  • [27]
    Cf. le tableau A1 en annexe.
  • [28]
    Martine De Maght, conseillère communale élue en 2006 sur la liste Blauw et fille de l’ancienne bourgmestre, figure cette fois sur la liste Open VLD, en 3e position.
  • [29]
    Cf. entre autres, M. SPRUYT, « “VB light” aan de macht in Aalst », Samenleving en politiek, n° 10, 2012, p. 15-20.
  • [30]
    Dans la plupart des villes de plus de 50 000 habitants que nous examinons ici, la présidence du CPAS est attribuée à un échevin (seule Ostende fait exception). Nous les comptabilisons séparément. Dans tous les cas, c’est le dernier échevin qui est également président du CPAS.
  • [31]
    C’est Dirk De Fauw qui tirait la liste.
  • [32]
    Bien avant le scrutin, Vincent Van Quickenborne avait annoncé sa volonté de devenir bourgmestre et, dans le cas où cette hypothèse se concrétiserait, son intention de quitter le gouvernement fédéral.
  • [33]
    Liste tirée par Mathias De Clercq (11 088 voix de préférence) et poussée par Guy Verhofstadt (3 442 voix de préférence).
  • [34]
    Cartel entre l’Open VLD et le parti Iedereen Content.
  • [35]
    Parmi lesquels 7 Open VLD et 7 Groen.
  • [36]
    De Morgen, 16 octobre 2012.
  • [37]
    L’accord de majorité prévoit le remplacement d’un échevin N-VA par un CD&V en cours de mandat, de sorte qu’on peut considérer que ces deux partis ont respectivement 3,5 et 1,5 échevins.
  • [38]
    Le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, des Consommateurs et de la Mer du Nord, Johan Vande Lanotte, dernier sur la liste, recueille pour sa part 4 024 voix de préférence.
  • [39]
    38 voix de moins que Groen et 1 siège de moins.
  • [40]
    Cf. le tableau A3 en annexe.
  • [41]
    Le conseil de l’aide sociale est l’organe d’administration du centre public d’aide sociale (CPAS), appelé centre public d’action sociale en Wallonie et à Bruxelles.
  • [42]
    Dans les 6 communes à facilités, 11,8 % des électeurs inscrits ne se sont pas rendus au bureau de vote (8,3 % en moyenne pour la Flandre) et la proportion de bulletins non valables est de 4,2 % (3,5 % en moyenne pour la Flandre). Au total donc, ce sont 15,5 % des électeurs qui soit n’ont pas pris part au vote, soit ont remis un bulletin non valable.
  • [43]
    Pour rappel, le nombre de mandats au conseil communal de Drogenbos est passé de 15 en 2006 à 17 en 2012.
  • [44]
    La présence, marginale, de 2 candidats francophones sur cette liste ne suffit pas, selon nous, à qualifier celle-ci de bilingue.
  • [45]
    Malgré sa dénomination, la liste Ensemble-LKB-Samen était une liste francophone, conduite par Damien Thierry et comptant des candidats des principaux partis francophones (dont la plupart des élus francophones sortants).
  • [46]
    Mais il faut tenir compte du fait que la liste bilingue LB (42,2 % des voix et 12 sièges) est très majoritairement francophone.
  • [47]
    En raison de la disparition de listes bilingues et du retrait de la plupart des formations francophones de la liste bilingue du bourgmestre à Drogenbos.
  • [48]
    La désignation du bourgmestre n’est pas concernée par ce mécanisme.
  • [49]
    Le système Imperiali favorise les listes qui ont obtenu les meilleurs résultats relatifs.
  • [50]
    Le nombre d’échevins est augmenté d’1 unité dans la commune de Drogenbos en 2012 par rapport à 2006.
  • [51]
    À Wemmel, les listes Vlaams Belang (néerlandophone) et VDB (francophone) sont présentes à l’élection du conseil communal mais pas à celle du conseil de l’aide sociale.
  • [52]
    Elles obtiennent toutes les deux le même nombre de sièges au conseil communal (12) alors que, au conseil de l’aide sociale, la liste néerlandophone WEMMEL en décroche 6 et la liste bilingue LB 4.
  • [53]
    Les francophones se présentent unis en 2012 à Hoeilaart, à Overijse et à Vilvorde, alors qu’ils étaient divisés en 2006.
  • [54]
    À savoir : – 1 siège à Beersel et Grimbergen, – 2 sièges à Tervuren, + 1 siège à Leeuw-Saint-Pierre et à Zaventem.
  • [55]
    Le site Internet du groupe Retour aux Libertés ( www.retour-aux-libertes.be ) indique que le groupe s’est présenté aux élections du 14 octobre 2012 sous l’appellation R.A.L. (Respect-Avenir-Libertés).
Français

Le 14 octobre 2012 ont eu lieu dans les communes belges les élections pour le renouvellement des conseils communaux. Le présent Courrier hebdomadaire est consacré à la présentation des résultats de ce scrutin dans les 308 communes de la Région flamande.
Les performances électorales des principaux partis politiques sont tout d’abord appréhendées d’un point de vue global. Le nombre de sièges obtenus et les positions majoritaires sont recensés. L’analyse montre que le parti présentant l’ancrage local le plus fort reste le CD&V, désormais suivi par la N-VA. Viennent ensuite, dans l’ordre, l’Open VLD, le SP.A et Groen. Quant au Vlaams Belang, il est en net recul. L’exposé est appuyé par des cartes figurant les zones d’implantation de ces six partis.
Une étude des résultats électoraux de 2012 est ensuite réalisée par province et par arrondissement. Des tableaux établis par arrondissement présentent, pour les quatre derniers scrutins, la liste arrivée en tête dans chaque commune de plus de 10 000 habitants. Ils précisent si cette liste a remporté la majorité absolue des suffrages et donc des sièges, la majorité absolue des sièges uniquement ou seulement la majorité relative des voix et des sièges. La situation des villes flamandes de plus de 50 000 habitants – dont Anvers, enjeu majeur de cette élection – est traitée de manière spécifique. Une analyse est également consacrée à l’élection des conseils de district à Anvers.
Enfin, Pierre Blaise présente de manière détaillée la situation dans les communes situées en périphérie bruxelloise et le long de la frontière linguistique. L’évolution politique de ces communes appelle en effet un examen particulier, dans la mesure où celles-ci constituent des lieux de fixation du contentieux communautaire. En l’occurrence, on constate un recul de la polarisation linguistique de l’élection dans ces communes, marquée par un progrès des listes bilingues.

  1. Introduction
  2. 1. Les enseignements généraux
    1. 1.1. La participation au scrutin
    2. 1.2. Les forces en présence
      1. 1.2.1. Évolution récente des partis politiques
      2. 1.2.2. Formations en compétition
    3. 1.3. Les résultats globaux
      1. 1.3.1. Bipolarisation et fragmentation
      2. 1.3.2. Positions de force
      3. 1.3.3. Appartenance politique des élus
      4. 1.3.4. Situation dans les villes moyennes et grandes
    4. 1.4. La présence des femmes
  3. 2. Les provinces, arrondissement s, grandes villes et districts
    1. 2.1. Les résultats dans les provinces et les arrondissements
      1. 2.1.1. Province d’Anvers
        1. L’arrondissement d’Anvers
        2. L’arrondissement de Malines
        3. L’arrondissement de Turnhout
      2. 2.1.2. Province de Brabant flamand
        1. L’arrondissement de Hal-Vilvorde
        2. L’arrondissement de Louvain
      3. 2.1.3. Province de Flandre occidentale
        1. L’arrondissement de Bruges
        2. L’arrondissement de Courtrai
        3. Les arrondissements de Furnes, Dixmude et Ostende
        4. Les arrondissements de Roulers, Tielt et Ypres
      4. 2.1.4. Province de Flandre orientale
        1. L’arrondissement de Gand
        2. L’arrondissement d’Alost
        3. L’arrondissement d’Audenarde
        4. L’arrondissement d’Eeklo
        5. L’arrondissement de Saint-Nicolas
        6. L’arrondissement de Termonde
      5. 2.1.5. Province de Limbourg
        1. L’arrondissement de Hasselt
        2. L’arrondissement de Maaseik
        3. L’arrondissement de Tongres
    2. 2.2. La situation dans les grandes villes
      1. 2.2.1. Alost
      2. 2.2.2. Anvers
      3. 2.2.3. Bruges
      4. 2.2.4. Courtrai
      5. 2.2.5. Gand
      6. 2.2.6. Genk
      7. 2.2.7. Hasselt
      8. 2.2.8. Louvain
      9. 2.2.9. Malines
      10. 2.2.10. Ostende
      11. 2.2.11. Roulers
      12. 2.2.12. Saint-Nicolas
      13. 2.2.13. Synthèse de la situation dans les grandes villes
    3. 2.3. Les conseils de district à Anvers
  4. 3. La périphérie bruxelloise et la frontière linguistique
    1. 3.1. Les 6 communes à facilités de la périphérie bruxelloise
      1. 3.1.1. Résultats des listes
      2. 3.1.2. Nombre de sièges de conseiller communal et d’échevin
      3. 3.1.3. Élection des membres des conseils de l’aide sociale
    2. 3.2. La grande périphérie bruxelloise
    3. 3.3. Les communes de la frontière linguistique
  5. Conclusion
Pierre Blaise
Le 14 octobre 2012 ont eu lieu dans les communes belges les élections pour le renouvellement des conseils communaux. Le présent Courrier hebdomadaire est consacré à la présentation des résultats de ce scrutin dans les 308 communes de la Région flamande.
Les performances électorales des principaux partis politiques sont tout d’abord appréhendées d’un point de vue global. Le nombre de sièges obtenus et les positions majoritaires sont recensés. L’analyse montre que le parti présentant l’ancrage local le plus fort reste le CD&V, désormais suivi par la N-VA. Viennent ensuite, dans l’ordre, l’Open VLD, le SP.A et Groen. Quant au Vlaams Belang, il est en net recul. L’exposé est appuyé par des cartes figurant les zones d’implantation de ces six partis.
Une étude des résultats électoraux de 2012 est ensuite réalisée par province et par arrondissement. Des tableaux établis par arrondissement présentent, pour les quatre derniers scrutins, la liste arrivée en tête dans chaque commune de plus de 10 000 habitants. Ils précisent si cette liste a remporté la majorité absolue des suffrages et donc des sièges, la majorité absolue des sièges uniquement ou seulement la majorité relative des voix et des sièges. La situation des villes flamandes de plus de 50 000 habitants – dont Anvers, enjeu majeur de cette élection – est traitée de manière spécifique. Une analyse est également consacrée à l’élection des conseils de district à Anvers.
Enfin, Pierre Blaise présente de manière détaillée la situation dans les communes situées en périphérie bruxelloise et le long de la frontière linguistique. L’évolution politique de ces communes appelle en effet un examen particulier, dans la mesure où celles-ci constituent des lieux de fixation du contentieux communautaire. En l’occurrence, on constate un recul de la polarisation linguistique de l’élection dans ces communes, marquée par un progrès des listes bilingues.
Mis en ligne sur Cairn.info le 07/01/2014
https://doi.org/10.3917/cris.2194.0005
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