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Après le Mémorial de Sainte-Hélène en 2017 et l’édition intégrale du Journal du général Gourgaud en 2019, la « Bibliothèque de Sainte-Hélène » dirigée par Thierry Lentz ajoute aujourd’hui à son catalogue la dernière partie, qui couvre les années 1820 et 1821, des Cahiers du général Bertrand. Ainsi dispose-t-on désormais, dans de nouvelles éditions établies d’après manuscrit, des principaux témoignages sur le roman de Sainte-Hélène. Certes, il y en eut d’autres, beaucoup d’autres, français ou britanniques. Presque tous les témoins de la captivité de l’Empereur couchèrent leurs souvenirs sur le papier. Ils avaient noté les moindres péripéties de cette vie qui se voulait encore de cour, recueilli les paroles de l’illustre prisonnier. Sans eux, on ne connaîtrait le dernier acte de cette existence sans pareille que par des rapports ou des échos plus ou moins déformés. Si l’histoire a retenu le nom de quelques-uns de ces mémorialistes – Las Cases, Montholon, Gourgaud, Bertrand ou Marchand –, c’est une quinzaine d’évangélistes – comme Jean Tulard les avait baptisés – qui écrivirent le récit de la captivité.
Tous ces écrits ne furent pas publiés du vivant de leur auteur, et tous ne présentent pas un intérêt égal. Les Récits de captivité de l’empereur Napoléon que Montholon publia en 1842 présentent ainsi un intérêt si limité qu’on ne les a jamais réédités, sauf quelques extraits. C’est justice. Montholon illustre assez bien le flot montant de la médiocrité qui, vers la fin, sans menacer de submerger l’Empire, commença d’en changer le caractère…
Titres recensés
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 21/09/2021
- https://doi.org/10.3917/comm.175.0682
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