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Au- delà du renouveau général de la réflexion sur les questions de défense et l’évolution des conflictualités, on constate en 2019 un questionnement récent sur les interventions extérieures, notamment au Sahel. Il traduit une série d’interrogations plus larges, qui constituent en quelque sorte l’arrière-plan du débat actuel et futur sur les OPEX.
Trois décennies de sous-financement budgétaire ont sérieusement affecté les capacités des armées. On peut prévoir la poursuite des contraintes budgétaires, au moins jusqu’à la promesse de réexamen fixé en 2021 par la loi de programmation militaire 2019-2025 (LPM). La question est donc déjà posée de savoir si les coûts des nouveaux équipements, rendus nécessaires par le durcissement des conflits, sont compatibles avec le modèle actuel d’armée, qui reste austère.
Allons-nous assister dans les prochains mois ou années à une réduction de l’empreinte des opérations actuelles, grâce notamment à la montée en puissance des armées locales – on pense au G5 Sahel –, et à une « modulation » de nos engagements, réduisant le nombre de théâtres et la durée des engagements ? La déclinaison du modèle français des OPEX est-elle, à terme, transposable au niveau européen comme l’a notamment proposé le Président Macron avec l’Initiative européenne d’intervention ?
Avant de rappeler l’acquis que représentent aujourd’hui nos OPEX, et d’envisager les évolutions possibles du modèle, il convient de mentionner quelques éléments de contexte
À la suite des échecs de l’Irak et de l’Afghanistan, l’OTAN se retire des interventions extérieures, au profit de coalitions de circonstances, mais nos interventions continuent de faire appel à des alliés et partenaires…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 06/09/2019
- https://doi.org/10.3917/comm.167.0599
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