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Quelques minutes après l’annonce que le site de Palmyre, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, avait été libéré des extrémistes islamistes de Daech, l’UNESCO était assaillie d’appels téléphoniques offrant de reconstituer les ruines antiques.
Certains archéologues allemands proposaient que le temple de Bel soit reconstruit. Une équipe française préférerait entreprendre de nouvelles fouilles. À Londres, une initiative anglo-américaine va démontrer le potentiel des technologies numériques en matière de reconstruction en utilisant les processus d’impression en 3D pour reproduire l’arc de triomphe détruit par Daech. Cette reproduction sera installée à Trafalgar Square avant de partir pour New York.
En Pologne et au Japon, également, des archéologues, qui s’intéressent depuis longtemps à Palmyre, ont envie de contribuer.
En fait, seule une action internationale mûrement réfléchie peut relever ce défi, mais, avant que le monde envisage de mettre en œuvre l’un ou l’autre de ces projets, il faut aussi se souvenir que Palmyre est désormais une scène de crime. Les premiers à y avoir accès devraient être ceux qui peuvent identifier les auteurs de ces horribles actes de vandalisme et, on l’espère, les remettre à la justice.
Un groupe de juristes, de diplomates, d’archéologues et d’autres personnalités intéressées était récemment réuni à All Souls College, à Oxford, pour une discussion franche sur les origines de ce pillage et de cette destruction sans précédent de sites classés au patrimoine mondial et pour réfléchir aux solutions à y apporter…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 07/06/2016
- https://doi.org/10.3917/comm.154.0411
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