Article
Dans la longue suite des réunions des chefs d’État et de gouvernement des 28 pays de l’Alliance, le sommet de Chicago (20-21 mai 2012) apparaîtra comme une étape de transition. Elle anticipe des ajustements majeurs que les alliés, à ce stade, ne paraissent pas tous prêts à envisager et a fortiori mettre en œuvre, tant ils supposent des arbitrages difficiles concernant l’évolution de l’Alliance et l’avenir de la relation transatlantique.
Dans l’immédiat, et sur le plan politique, les européens étaient soucieux de ne pas embarrasser Obama à la veille de la phase critique de sa campagne de réélection. Il s’agissait de ne pas fournir des arguments éventuels à ses adversaires républicains, à propos notamment de la gestion du désengagement militaire d’Afghanistan et de la défense antimissile. Le tout plaidait pour un consensus a minima. Mais ce sont surtout les conséquences de la crise économique sur les budgets de défense, tant en Europe qu’aux États-Unis, et les nouvelles priorités stratégiques américaines qui ont contribué à renvoyer à des débats ultérieurs nombre de questions déterminantes pour l’évolution de l’OTAN dans les prochaines années.
L’Alliance avait cru pouvoir s’ancrer pour la prochaine décennie dans les décisions adoptées lors du sommet de Lisbonne à la mi-novembre 2010, qu’encadrait le « nouveau concept stratégique ». Or, rapidement, celui-ci s’est trouvé frappé d’obsolescence en raison de la crise, des révolutions arabes et du durcissement russe, en dépit de la politique de « …
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 27/12/2013
- https://doi.org/10.3917/comm.139.0711
![Chargement](./static/images/loading.gif)
Veuillez patienter...