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La catastrophe de Tchernobyl a pesé une quinzaine d’années sur le développement de l’énergie nucléaire avant que la perspective d’un doublement de la demande mondiale d’énergie d’ici 2050, combinée avec le pic probable de la production pétrolière, ne débouche sur sa relance. Celle-ci est de nouveau remise en cause, au moins temporairement.
Pour les Européens, les répercussions de l’accident de Fukushima sur la politique énergétique mondiale débordent toutefois largement la problématique du développement de cette industrie, et les questions sont multiples : conséquences de la décision allemande de « sortir du nucléaire » d’ici 2022, questionnements sur l’attitude des pays émergents qui vont dominer la nouvelle demande mondiale d’énergie, incertitudes sur la compétitivité comparée de l’éolien et du solaire, coûts environnementaux de l’extraction du gaz de schistes, acceptabilité sociale des mesures d’économie d’énergie passant par une élévation considérable des coûts de l’électricité entraînant une remise en cause de différents aspects de leur mode de vie actuel.
Est-il possible, sans recours au nucléaire, de maintenir une politique européenne de l’énergie assurant à la fois la sécurité et l’indépendance des approvisionnements énergétiques ? Comment éviter que l’augmentation des coûts de l’énergie ne pèse davantage sur une croissance future des économies européennes, déjà obérée par le vieillissement des populations ? L’Union européenne se veut exemplaire par rapport à l’objectif d’une maîtrise mondiale du réchauffement climatique, mais un recours accru aux énergies carbonées n’est-il pas incontournable, au moins pendant la période de transition, pour les pays sortant du nucléaire …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 26/12/2013
- https://doi.org/10.3917/comm.135.0657
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