CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Google-moi : La deuxième mission de l’Amérique, Barbara Cassin, Paris, Albin Michel, 2007. 266 p. Coll. « Banc public » ISBN : 2-226-17259-9

1 Quand bien même on ne voudrait y voir qu’une évolution technologique et médiatique, force est de constater que l’usage d’Internet modifie sensiblement l’accès que nous avons aux textes, et au savoir. On n’a jamais tant écrit, semble-t-il, sur le livre, qu’il faut se remettre à appeler codex, non plus pour le distinguer du volumen, mais de l’e-book, et jamais tant étudié la façon dont il a pu structurer la pensée occidentale et son incidence sur nos représentations de la connaissance [1].

2 Mais à quoi bon si ce n’est pour comprendre les changements dont, par l’usage d’Internet, nous nous faisons si massivement les artisans, et en même temps si maladroitement qu’il semble que nous les subissions ? C’est à penser ce phénomène que s’attache Barbara Cassin dans Google-moi : La deuxième mission de l’Amérique.

3 Barbara Cassin se donne la tâche complexe d’analyser, sans céder ni à « l’anathème heideggérien sur l’essence de la technique », ni à « la béatification du présentisme mondialisé », les conséquences culturelles et intellectuelles des nouveaux modes d’organisation et de diffusion du savoir induits par Internet, et dominés aujourd’hui par Google. La difficulté tient autant à la rapidité avec laquelle les usages changent et les initiatives s’ajoutent aux initiatives, qu’à l’ignorance où nous sommes si nombreux du fonctionnement de ces technologies nouvelles, qui en rend difficile une critique nuancée. Le livre propose donc à la fois d’éclaircir cette méconnaissance du phénomène Google, par l’exposé d’éléments historiques et techniques, et d’en interroger la portée politique en termes philosophiques. Ces deux ambitions, mais aussi le ton nettement pamphlétaire du livre, ne sont pas sans présenter les deux risques, reconnus par l’auteur, du « tourisme informatique » et de l’« émotion citoyenne ». Sans y échapper toujours, l’ouvrage va néanmoins bien au-delà, et tient le double pari d’informer et de donner à réfléchir.

4 Il y a une vertu démystificatrice à rappeler l’origine et l’histoire de Google, à rappeler qu’il n’y a pas si longtemps encore il n’existait pas, et encore moins ce nom étrange et tout le vocabulaire qu’il entraîne à sa suite, et dont l’usage général contribue à la représentation fantasmatique de ce qui n’est d’abord qu’un moteur de recherche. Barbara Cassin rappelle ici de salutaires distinctions, entre Internet, « le réseau mondial qui interconnecte tous les réseaux » et qui provient d’une invention du ministère de la Défense américain de 1969, le WWW [2], mis en place par Tim Berners-Lee en 1989, qui permet la consultation de sites et la navigation par hypertexte [3], et Google, moteur de recherche élaboré en 1998 par Sergey Bryn et Lary Page, étudiants à l’université de Stanford. Cet historique est évidemment l’occasion de souligner qu’on « ne comprend rien à cet ensemble si l’on ignore qu’il est historiquement américain » (p. 37), et que l’ensemble du réseau Internet, bien réel, dépend d’un « point d’interconnexion principal qui se trouve aux États-Unis, dans la banlieue de Washington ». Ce sont aussi quelques données quantitatives qui permettent d’apercevoir, à défaut de l’embrasser, le dispositif nécessaire, et finalement la matérialité de l’outil : ce qui fut d’abord une accumulation d’« ordinateurs ordinaires dans des chambres, des bureaux d’étudiants, des hangars » est devenu aujourd’hui un ensemble « de plus de 100 000 PC […] dont une partie itinérante, par camions, par cargos, pour servir de renforts en cas de besoin » (p. 57-58). Une telle évocation ne peut que ranimer la peur de la panne, et avec elle le sentiment d’une dépossession, ou même d’une confiscation, de ce dont nous ne doutions pas qu’il nous appartienne : notre savoir. Car il y a aussi quelque chose de vertigineux à mettre en regard ce qui est d’abord une trouvaille, presque un pari de potache, et la réalité de l’emprise et du pouvoir tentaculaire de Google aujourd’hui. Barbara Cassin ne se prive pas de cet effet, au point que les explications techniques se prolongent parfois dans des développements qui semblent relever de la science-fiction. Mais c’est le propre de toute analyse critique du progrès technique que de venir toujours ou trop tard ou trop tôt, et de seulement pouvoir dénoncer l’aveuglement général qui a entouré les grandes mutations, ou avertir de dangers qui sont encore irréels. Si l’ouvrage n’est pas exempt d’un certain catastrophisme, c’est qu’il est des dangers que l’on n’évite que parce qu’on les prédit. Barbara Cassin, agitant le spectre de Big Brother, dénonce les atteintes actuelles à la vie privée que l’ensemble des services proposés par Google permettent, et que la logique du moteur de recherche réclame : « Google, pour être le premier moteur de recherche, doit engranger toutes les informations du monde », or « tout, avec un peu, beaucoup ou énormément de perte, est formatable en information », donc « Google, pour rester conforme à son concept, doit virtuellement être informé de tout » (p. 155).

5 Il faut sans doute revenir, avec l’auteur, aux principes du fonctionnement d’un moteur de recherche : « un moteur de recherche donne des réponses à des demandes, et la pertinence des réponses (relevancy) détermine sa qualité ». Cette fonction engage quatre étapes : « engranger le plus de données possibles, en crawlant [4] le plus de sites possibles et le plus fréquemment possible » (p. 56), « indexer les données le mieux possible », soit « analyser et tagger, c’est-à-dire étiqueter, afin de trier et retrouver » (p. 58), « analyser les demandes le mieux possible » ce qui passe d’une part, par un usage complexe de mots-clefs (corrections, désambiguïsations, compositions par des opérateurs, etc.) et, d’autre part, par la mémorisation des recherches de l’utilisateur, qui permet un profilage des réponses, et enfin « répondre aux demandes le mieux possible ». C’est ici qu’intervient PageRank, l’algorithme qui est la clef de la réussite de Google, et qui détermine l’ordre dans lequel apparaissent les pages proposées. L’idée est de ne pas prendre en compte seulement les mots-clefs qui servent à l’indexation d’un site, mais d’apprécier également l’ensemble des liens qui pointent vers lui. Ceci revient finalement à transposer du monde académique au Web un procédé d’évaluation par le nombre de citations, qui fonde l’impact factor, et qui est retenu comme gage d’autorité. L’autre caractère déterminant de PageRank est d’être en principe libéré de tout intérêt économique : Google signale expressément les liens publicitaires, obtenus par des entreprises qui achètent des mots-clefs, et les sépare des liens issus du seul algorithme. Barbara Cassin souligne ce principe de gratuité, que l’on retrouve sous une autre forme dans des services tels que la messagerie Gmail, ou dans le projet de Google Book Search, d’abord nommé Google Print, qui doit consister en la numérisation de quelque 15 millions de livres, accessibles dès lors librement sur Internet. Mais elle montre combien il peut amener de dérives, et comment détenir l’outil qui fournit une information réputée objective est un pouvoir qui se monnaye grassement.

6 Ce travail de synthèse est en soi fort utile, et B. Cassin renvoie à ses sources qui souhaite approfondir le dossier. Or une remarque s’impose concernant la nature de ces sources : outre les deux ouvrages souvent cités de Batelle [5] et de Vise [6], elles sont en grande partie constituées par les déclarations des fondateurs de Google, ou par les textes de présentation de Google présents sur le site du moteur de recherche. Si Barbara Cassin s’attache à une analyse du discours de Bryn et Page, c’est qu’elle veut mettre à jour l’idéologie aveugle qu’il porte. Aussi retient-elle les deux formules qui concentrent la mission que Google se donne : « Our mission is to organize all the information in the world » (cité p. 11), et « Don’t be evil » (cité p. 12). Mais cela rend le phénomène analysé moins facile à cerner : peut-on ramener le fonctionnement du moteur de recherche au discours de ses fondateurs ? Plus encore : la mutation culturelle et intellectuelle que l’auteur cherche à décrire ne se joue-t-elle pas davantage dans la réalité des usages qui sont faits de Google, que dans les déclarations provocatrices de Bryn et Page ? Il y a peut-être bien une contradiction à noter le recours massif des internautes à Google comme moteur de recherche, qui lui donne de fait le rôle d’organisateur du Web, à souligner que le fonctionnement même de Google repose sur l’effarant cercle vicieux qui veut que « la hiérarchie dépend[e] de la manifestation objective de la considération », et à s’attacher pourtant aux volontés des dirigeants de Google Inc., voire à leur psychologie, comme si le phénomène ne les dépassait pas infiniment. B. Cassin relève efficacement cette perversion du principe démocratique qu’elle appelle « démocratie des clics », et qu’elle interroge en ces termes : « la quantité produit-elle la qualité ? Le “chacun”, le tous un par un, est-ce une garantie d’universalité, est-ce une garantie de démocratie ? » (p. 29). L’écueil est vieux et sérieux. On regrette un peu que l’auteur ne poursuive pas sur ce point une réflexion théorique, et préfère s’attacher, non pas même à analyser les idées politiques de Bryn et Page qui semblent n’en avoir guère, mais à sonder leurs intentions bonnes ou mauvaises, comme si les unes pouvaient nous sauver et les autres nous perdre. Bien sûr, l’exercice est tentant : on rit jaune, mais on rit, de la naïveté presque indécente des fondateurs de Google, et la comparaison que l’auteur fait entre leur rhétorique et celle de Bush appelant à une croisade du Bien contre le Mal s’impose. Néanmoins, le glissement que B. Cassin opère de la sorte de Google à l’Amérique, même s’il repose sur des éléments indiscutables, brouille quelque peu le sens de ses critiques, et confond, dans un même impérialisme américain, l’impérialisme technique, l’impérialisme économique, l’impérialisme politique, et l’impérialisme moral.

7 Cette difficulté vient de ce que l’ouvrage de B. Cassin invite à comprendre le savoir, non seulement en termes de vérité, mais comme lié à une organisation économique, technologique, et politique. Là encore, l’objet de l’analyse se révèle protéiforme, et difficile à isoler de la question générale de l’information à l’heure de la mondialisation. Des intitulés aussi vagues interdisent pourtant de rien penser, et B. Cassin échappe à ce travers en proposant des pistes de réflexion plus techniques au sujet de la diffusion et de l’organisation du savoir aujourd’hui.

8 La première concerne la notion d’organisation de l’information, opposée par l’auteur à l’idée de système de la connaissance. Car le système serait une totalité close, ordonnée par l’intelligence, quand l’organisation, dont le concept « lie l’organique et l’ustensilité », est un principe qui joint les parties d’un « tout composite ouvert », celui de « une + une information, ad infinitum, par adjonction de chaque une dans le temps, dans un temps linéaire, sans dialectique ni éternel retour de l’identique, approprié à l’infini en expansion » (p. 92). Et quand la clôture du système souligne sa singularité et lui permet d’intégrer ses propres manques, le caractérisant comme une proposition ou une thèse, l’organisation est comparable à un processus naturel, intériorisé. La hiérarchie des réponses selon PageRank est ainsi « immanente, parce que personne d’autre que “nous” ne la fait, tout en demeurant opaque parce que mécanique et robotique, mathématique et systémique » (p. 104). À ce règne de l’information, à cette organisation qui « élève la doxa au carré », B. Cassin oppose tantôt, en des expressions très proches de celles de Hannah Arendt, la notion d’œuvre comme fondement de la culture, et tantôt, de façon corrélative, celle d’auteur, ou d’autorité en matière de connaissance comme de goût.

9 Cette critique de la réduction de toute chose à de l’information – et tout comme le texte s’accroît des lectures qui en sont faites, l’information est multipliée par les données relatives à sa consultation – amène naturellement à interroger les limites de tout traitement automatisé du texte, ou encore selon l’expression de Bernard Stiegler, de la « machine à lire [7] ». Barbara Cassin en évoque ici deux aspects : l’indexation et la traduction automatiques. On peut regretter la rapidité avec laquelle est traité le problème de l’indexation : l’auteur constate que « pour être compris par l’ordinateur, nous devons parler/penser par mots-clés » (p. 227), et appelle de ses vœux, sans plus de précisions, « d’autres types d’indexation (plus “sémantiques”) » (p. 213). La question est technique, certes, mais passionnante, en ce qu’elle interroge la nature même du sens d’un texte, et les possibilités d’en extraire automatiquement des termes propres à renseigner le lecteur – mais sur quoi au juste : l’objet du texte ? son projet ? sa démarche ? Barbara Cassin approfondit davantage la réflexion qu’elle consacre aux procédés de traduction automatique, et à la place du multilinguisme dans le moteur de recherche de Google, et au-delà, sur le Web. Elle relève que le traducteur le plus utilisé aujourd’hui fonctionne grâce à une langue pivot, forgée à partir de l’anglais. Pour cela, il faut d’abord lever toutes les ambiguïtés propres à la langue naturelle, car « le point d’achoppement de la traduction est toujours, conformément au diagnostic d’Arendt, de l’ordre de l’homonymie, dans le domaine de la syntaxe comme dans celui de la sémantique » (p. 234). Est alors forgée une langue artificielle qui fonctionne comme un « échangeur », et qui repose sur l’idée, évidemment contestée par l’auteur du Dictionnaire des intraduisibles, « que la différence entre les langues naturelles est par définition accidentelle et réductible ».

10 Pour finir cette charge contre l’uniformisation de la pensée et l’idéologie de l’objectivité portées par Google, celles des « doxai quantifiables et du tout-à-l’anglais », Barbara Cassin évoque les contre-projets de bibliothèque numérique européenne, ou d’un moteur de recherche européen, de façon très critique. Si elle semble en saluer l’initiative, elle récuse la conception de la culture sur laquelle ils reposent, et qui ne diffère pas encore assez de celle que promeut Google. Or, « l’alternative à Google passe par l’exploration de ce que Google a vocation à laisser de côté : le singulier, le style, l’œuvre, la pluralité des langues et des cultures comme telles » (p. 219). Et ménager l’accès au singulier, au rare, cela passe, dit l’auteur, par la proposition de « structurations diversifiées », forgées non par les comportements des consommateurs d’information, mais par des « experts » ou des « maîtres ». Le renvoi à une hiérarchie fondée sur l’autorité et l’expertise, sans que soient envisagées plus concrètement les voies nouvelles rendues possibles par Internet pour l’émergence de cette hiérarchie, marque certainement une limite du livre. Car malgré tout, dans le désordre inchoatif du Web, il se peut que s’organisent de nouveaux modes de publication et de validation, que des distinctions s’instaurent qui, sans les abolir totalement, ne correspondront pas à l’économie et aux institutions du savoir précédentes. L’épineuse question des droits d’auteur, ou encore les usages nouveaux de métadonnées [8], qui tout à la fois orientent la recherche et en diversifient les possibilités, témoignent de ce mouvement progressif et inabouti de structuration du Web et de définition de repères plus stables. L’ouvrage, ici, ouvre des portes mais apporte peu de détails.

11 Et sans doute n’est-ce pas tout à fait sans raison : plus urgent que de repérer les initiatives, il faut repenser, à nouveaux frais, en quoi consiste la maîtrise. Pour ce faire, et pour dénoncer la dégradation des notions de démocratie et de culture qui seule permet d’affirmer que Google est le « champion de la démocratie culturelle », Barbara Cassin propose d’« en passer une bonne fois par la Grèce » : « l’invention prométhéenne » que représente Google, l’ingéniosité de sa technique, sa capacité à générer du profit, à s’adapter à son public, mais aussi bien sûr le règne qu’il instaure de l’opinion, l’apparentent à la sophistique. Cette comparaison conduit B. Cassin, de façon surprenante pour le lecteur de L’Effet sophistique, à assumer un moment les arguments platoniciens déployés contre Gorgias ou Protagoras, à affirmer que la vérité s’oppose à la diversité des opinions, et qu’un outil ne saurait être bon dont on peut faire mauvais usage. Mais c’est pour mieux donner à comprendre la vertu propre à la sophistique, et qui fait entièrement défaut, selon Barbara Cassin, à Google : sa vertu pédagogique et politique. La sophistique « consiste à aider différentiellement à choisir le meilleur », certes pas entendu au sens du bien universel, mais comparativement, compte tenu de « la singularité contextualisée de l’individu comme de la cité » (p. 247). Or Google propose une « égalité entre usagers inégaux en savoir », qui ruine toute paideia, et avec elle toute constitution d’une dimension publique, ramenant la somme de ses usagers à « un tas d’“idiots”, au sens strict du terme ».

12 On l’a dit, l’ouvrage de Barbara Cassin tient du pamphlet : il en a le ton emporté et alarmiste, la rhétorique parfois plus efficace que scrupuleuse. Mais il possède avant tout le mérite de s’emparer résolument de questions techniques pour poser les termes d’une réflexion philosophique urgente. ?

Notes

  • [1]
    Voir par exemple la synthèse proposée par Christian Vandendorpe, Du papyrus à l’hypertexte : essai sur les mutations du texte et de la lecture, Paris, La Découverte, 1999.
  • [2]
    World Wide Web.
  • [3]
    L’hypertexte est l’ensemble des liens informatiques établis entre différents documents, permettant de passer de l’un à l’autre.
  • [4]
    Il faut ajouter ce terme à la grande métaphore maritime qui décrit les usages d’Internet : on navigue, on surfe, on crawle, c’est-à-dire ici parcourir les pages.
  • [5]
    John Battelle, The Search. How Google and Its Rivals Rewrote the Rules of Business and Transformed Our Culture, Boston/Londres, Nicholas Brealey Publishing, 2005 (traduit en français par Dov Rueff, La Révolution Google. Comment les moteurs de recherche ont réinventé notre économie et notre culture, Paris, Eyrolles, 2006).
  • [6]
    David A. Vise, Mark Malseed, The Google Story, Macmillan, 2005 (traduction française par Dominique Maniez et François Maniez, Google Story, Paris, Dunod, 2006).
  • [7]
    Bernard Stiegler, « Machine à lire », in « La Bibliothèque », Autrement, nº 121, avril 1991. Voir aussi La Technique et le Temps, tome 2 : La désorientation, Paris, Galilée, 1996.
  • [8]
    Les métadonnées sont des informations qui accompagnent les données premières, et peuvent entre autres choses servir à en décrire le contenu.
Gabrielle Richard
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 15/11/2012
https://doi.org/10.3917/caph.113.0122
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour Réseau Canopé © Réseau Canopé. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
keyboard_arrow_up
Chargement
Chargement en cours.
Veuillez patienter...