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Dans une Afrique du Sud qui a du mal à se défaire de l’héritage de l’apartheid, les
adolescents des écoles des ex-towships de Johannesburg tentent de se construire
une identité. En Algérie, les mutations socio-économiques amènent les jeunes kabyles du
massif forestier de Béni Ghobri à reconsidérer leur rapport au territoire et à revenir au village.
À l’inverse, les habitants de la périphérie de Mexico n’ont aucune intention de retourner
d’où ils viennent et s’organisent pour obtenir la régularisation de leurs quartiers. Aux
États-Unis, au fil des évolutions de la politique d’immigration, les flux migratoires mexicains
se sont modifiés, entraînant des changements dans les volumes comme dans la destination
des transferts monétaires des migrants. Au Cameroun, les candidats au départ doivent
choisir un intermédiaire sans autre garantie que son allure et sa réputation, au risque de
se faire duper. Au Mexique et au Pérou, la situation des femmes qui choisissent le départ
est d’autant plus difficile qu’elles sont isolées par leur origine culturelle et linguistique et
par leur activité professionnelle. Si certaines choisissent d’emmener leurs enfants avec
elles, d’autres ne partent qu’une fois organisée la prise en charge de leurs enfants par leur
famille, comme en Bolivie. Toutes ont en partage précarité et vulnérabilité, ainsi que des
rapports ambigus avec leur famille. Au Vietnam certaines poussent même leurs filles à se
prostituer pour faire face à des dépenses exceptionnelles ou rembourser une dette.
- Mis en ligne sur Cairn.info le 19/11/2014
- ISBN 9782724633085