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Ce recueil d’articles en anglais et en français (pour l’un d’entre eux) est le fruit d’un projet collaboratif sur le bouddhisme tibétain en Chine et à Taïwan financé par la fondation chinoise Chiang Ching-Kuo, mené par des chercheurs européens, américains et chinois entre 2012 et 2015. Les huit articles, publiés sous la direction de Fabienne Jagou, reprennent les communications présentées lors des deux colloques qui ont eu lieu en France et en Chine. Outre le texte d’ouverture qui présente une sociologie préliminaire du bouddhisme tibétain à Taïwan (Campergue), les contributions sont des études de cas allant de la biographie de maîtres (Hsiao et Huang) à l’architecture de temples (Fraser) ou à l’étude de la culture matérielle des reliques (Jagou), ou encore de l’analyse de certaines lignées de bouddhisme tibétain sous l’angle de la construction (Bahir) ou du renouveau (Turek) de la tradition à celle de la didactique linguistique de l’enseignement en chinois du bouddhisme tibétain (Bianchi). Elles ont pour point commun le thème qui sert de clé de voûte à l’ouvrage : l’hybridité. Non pas « hybridité du bouddhisme » comme l’annonce le titre de la publication, un projet qui serait bien trop ambitieux et surtout bien trop général, mais celle incarnée par les formes que prend l’implantation de groupes bouddhistes tibétains à Taïwan, notamment à travers les exemples de cultures matérielles et doctrinales présentées ici.
S’inscrivant dans le champ récent (depuis les années 1990) de la recherche sur le bouddhisme tibétain à Taiwan, ce projet entend y contribuer en ajoutant à l’angle historico-politique généralement emprunté des perspectives plus « anthropologiques, socio-historiques, artistiques et religieuses…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/12/2019
- https://doi.org/10.4000/assr.49081