Article
https://www.gsrl-cnrs.fr/mercredi-13-mars-2019-une-chercheuse-a-la-une/
François Feyrabend-Lautman se définissait comme
anthropologue et sociologue. La sociologie, elle l’avait apprise à la
fin des années 1950, au temps de Raymond Aron et de Georges Gurvitch,
lorsque la discipline n’était pas encore véritablement
institutionnalisée – c’est en 1958 seulement que fut organisée en
France la licence de sociologie. Née en 1935, elle entra dans la
recherche comme vacataire au Centre d’études sociologiques, puis
chargée de recherche au sein du Groupe de sociologie des religions qui
en était issu. Jeune chercheuse disponible dans un système encore très
mandarinal, Françoise Lautman travailla successivement à des enquêtes
sur les comités d’entreprise sous la direction de Maurice Montuclard,
puis sur la condition féminine sous celle d’Andrée Michel, avant
d’être rattachée au groupe de François-André Isambert au GSR et d’y
nouer une collaboration avec Doris Bensimon, aux côtés de laquelle
elle cosigna un livre pionnier sur les mariages mixtes (Un mariage, deux traditions.
Chrétiens et juifs, Bruxelles, 1977) – elle-même avait épousé le
sociologue de confession juive Jacques Lautman.
C’est en rejoignant, dans la seconde moitié des
années 1970, le Centre d’ethnologie française, installé au Musée
national des arts et traditions populaires, que Françoise Lautman est
véritablement devenue ethnologue et anthropologue…
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/12/2019
- https://doi.org/10.4000/assr.46674