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Le principe de la « non-reconnaissance » des cultes, édicté par l’article 2 de la loi de 1905, peut être considéré comme l’expression la plus radicale de la laïcité française. Mais l’article 1 de la même loi indique bien que l’État français ne veut pas pour autant ignorer le fait cultuel. Entre la logique intentionnelle des acteurs de la laïcité et la logique objective des relations institutionnelles se sont creusés bien des écarts et négociés bien des compromis. L’objet de ce numéro thématique est d’analyser les enjeux de ce décalage entre le principe de la « non-reconnaissance » et la gestion d’une réalité cultuelle plus complexe. À égale distance des débats centrés sur la loi de 1905 et d’une analyse purement contemporaine des enjeux de la laïcité, la perspective dynamique retenue s’interroge sur les multiples modalités de « reconnaissance » juridique, sociale ou politique des cultes. Partant de l’ancrage du sujet dans l’histoire, ce numéro s’ouvre au regard croisé des sciences sociales. La question de la « connaissance » des religions, envisagée du point de vue de l’État et des autorités concernées, prend une nouvelle dimension à l’heure de la recomposition ou de la dérégulation des formes du religieux.
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/07/2009