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Chapitre
Sans vouloir entrer d’emblée dans l’économie d’une théorie des mouvements sociaux, il conviendra de présenter brièvement, en guise d’introduction, trois aspects qui centrent le cadre problématique de notre propos.
Le premier concerne le rapport entre espace et société. En ce sens, nous voudrions souscrire à une orientation de recherche qui attribue à l’espace (au sein duquel surgissent, se manifestent, se déploient des mouvements et des actions sociales, voire communautaires) pas tant un caractère d’espace-support, mais plutôt celui d’un facteur vital, intimement lié à la configuration des mouvements qu’y prennent origine. En d’autres mots, l’idée est celle de réfléchir à la « spatialisation du social ». Dans cette perspective, l’espace ne serait ni une instance autonome (l’espace a priori), ni simplement un effet de l’action sociale – dans les doubles visions déterministe ou possibiliste de la géographie classique – mais, outre une ressource matérielle, ce qu’on pourrait considérer comme un « co-acteur » de la situation. L’espace, donc, façonne le contexte. Au gré du processus d’appropriation, traversé de dimensions identitaires qui le nourrissent et contribuent à le construire, d’idéalités contenues dans les systèmes de représentations qui le configurent, mais aussi des formules (« légitimes », de consensus et de dissensus) de sa gestion politique, il produit et engendre ce qu’on nomme le territoire (dans notre cas s’agissant de territoires urbains).
Certes, l’approche marxiste avait axé sa réflexion sur les conditions sociales et la détermination économique dans la production et la construction de l’espace ; cependant, dans cette vision, l’espace n’était appréhendé que comme une projection de la société…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2010
- https://doi.org/10.3917/scpo.benna.2003.01.0127
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