- Les étapes et raisons de l’acceptation (clandestine) du nucléaire militaire
- Novembre 1951. Pierre Guillaumat est nommé administrateur général du CEA pour faire passer celui-ci à l’ère des réalisations industrielles (et militaires !)
- Le rôle de Pierre Guillaumat dans l’expansion des activités du CEA entre 1954 et 1958
Chapitre
Les grands efforts nucléaires militaires de par le monde ont été évidemment secrets. Le nôtre a été en outre largement clandestin, on pourrait dire jusqu’à la première explosion en 1960 et à la loi de programme votée cette année-là. Clandestin non pas vis-à-vis du gouvernement, des armées ou d’autres secteurs concernés, mais vis-à-vis de l’opinion, du Parlement et des règles normales de la comptabilité publique. Nous verrons que bon nombre de ses responsables avaient une bonne expérience de la clandestinité, ainsi comprise, depuis 1940.
Quand le général de Gaulle créa le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), il avait également en tête l’atome militaire, on le sait. Mais après lui les dirigeants de la IVe République furent longtemps persuadés, soit que c’était au-delà des moyens du pays (ce que les Britanniques nous susurraient régulièrement), soit que c’était inutile dans le cadre de l’Alliance atlantique, soit que c’était en soi mauvais : on oublie trop que les dirigeants de 1946 et années suivantes étaient en majorité favorables à la sécurité collective, à l’ONU et au désarmement.Bien sûr, on suivait les progrès soviétiques, qui faisaient partie du cadre géopolitique d’ensemble. La première explosion d’une bombe russe à fission en 1949 prit tout le monde par surprise. Du coup le président Truman, début 1950, décida de lancer la fabrication d’un engin thermonucléaire. Le premier test américain eut lieu en 1952, mais il s’agissait d’un engin de laboratoire, qu’il était impossible de militariser…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/07/2022
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