Chapitre
L’économie russe a bien résisté à la pandémie de Covid-19 et à la baisse mondiale des prix des matières premières. Le poids de l’État, la dépendance relativement faible du pays à l’économie de services et les politiques monétaire et budgétaire ont permis d’amortir le choc de la crise. Mais ce choc a été réel et il imposera sans doute des mesures restrictives, par exemple au niveau fiscal. Les facteurs de croissance et la gestion du lien aux économies occidentales demeurent les deux problèmes majeurs de l’économie russe.
L’économie russe a été touchée par la pandémie de Covid-19 à travers trois canaux de transmission : les restrictions d’activités, la chute des prix du pétrole et les sorties de capitaux. Ensemble, ces facteurs ont contribué au décrochage du cours du rouble. La sortie du premier confinement à partir de l’été 2020 et la reprise des prix du pétrole ont permis à l’activité de se redresser, et l’économie russe a finalement plutôt mieux résisté que beaucoup d’autres, ses perspectives restant cependant marquées par une forte incertitude. Surtout, la situation sanitaire, qui n’est contrôlée ni à l’échelle mondiale ni à l’échelle nationale, demeure le primum movens de la conjoncture économique du pays. À plus long terme, se pose la question du potentiel de croissance de l’économie russe, dans un contexte où la tentation protectionniste se développe, alimentée par le durcissement des relations avec les pays occidentaux.
Le problème posé par la pandémie en Russie est d’abord celui de sa mesure…
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Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 13/05/2022
- https://doi.org/10.3917/dunod.colle.2022.01.0154
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