Chapitre
Avec l’Union économique eurasiatique (UEE), se dessine peut-être la Grande Eurasie souhaitée par Moscou. Les progrès de l’intégration économique et commerciale qui réunit d’anciens membres de l’Union soviétique sont rapides, tout comme l’avancée des liens avec Pékin dans le cadre du développement des Nouvelles routes de la soie dans une logique de circulation Chine-Russie-Europe de l’Ouest. Demeure le problème des relations avec l’Union européenne, qui maintient son refus de considérer l’UEE comme son homologue.
En 2020, l’Union économique eurasiatique (UEE) a fêté ses cinq ans d’existence, dans un contexte difficile lié aux conséquences économiques de la crise sanitaire et aux crises (géo)politiques de trois États membres : répressions en Biélorussie, changement de pouvoir au Kirghizstan, lourde défaite militaire de l’Arménie au Haut-Karabagh. Si ces crises ne sont pas directement liées à l’UEE en tant que structure, elles illustrent les problèmes de gouvernance de ses États membres, et plus largement l’instabilité sociopolitique de l’Eurasie post-soviétique.
Les changements à la tête de l’Arménie, du Kazakhstan et du Kirghizstan n’ont cependant pas eu d’impact sur leur participation à l’UEE, qui semble largement assumée par les élites des États membres. De fait, l’approfondissement de l’intégration réelle au sein de l’UEE se poursuit, grâce notamment à la Commission économique eurasiatique, l’organe supranational qui est parvenu à trouver sa place tant en interne qu’à l’international…
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Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 13/05/2022
- https://doi.org/10.3917/dunod.colle.2022.01.0160
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