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Nul ne peut aujourd’hui contester l’évidence : les politiques d’aide au développement menées depuis plus d’un demi-siècle n’ont jamais été en mesure de réduire significativement la pauvreté dans les pays du Sud. Si quelques progrès ont été enregistrés ces trente dernières années, comme l’atteste la baisse tendancielle des taux de pauvreté globale, un quart de la population mondiale continue de vivre, au début des années 2010, avec moins de 1,25 dollar US par jour. Les écarts de richesse entre les pays à économie avancée et les pays à faible revenu restent particulièrement forts. Les économies en développement les plus fragiles – où se conjuguent absence de développement industriel, maintien de « trappes à pauvreté », inégalités sociales et discriminations, et généralement problèmes de corruption – restent particulièrement vulnérables à l’égard des investissements étrangers et des fluctuations des prix des matières premières.
Cette permanence des problèmes contraste singulièrement avec la rapidité des transformations en cours dans la fabrique des politiques de développement. L’environnement dans lequel ces politiques sont pensées et mises en œuvre a en effet considérablement évolué depuis le début des années 1990. Premièrement, les fins assignées aux politiques de développement ont été sensiblement élargies. Les stratégies internationales ne sont plus simplement adossées à des objectifs de croissance économique. Elles visent désormais un large éventail d’objectifs sociaux et environnementaux…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2012
- https://doi.org/10.3917/scpo.borra.2010.01.0139
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