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La politique extérieure de l’Union européenne fait souvent l’objet de critiques virulentes dénonçant la paralysie des Européens en matière de politique étrangère, leurs divisions récurrentes face à toutes les grandes crises (de la Bosnie au début des années 1990 à l’Irak en 2003). Cette posture courante tant dans le débat public que dans le débat académique peut se résumer à deux boutades : « la principale caractéristique de la politique étrangère européenne est de ne pas exister », l’Union européenne sur la scène internationale est « un géant économique, un nain politique et un asticot militaire ». D’autres voient dans la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) l’un des secteurs les plus dynamiques de la construction européenne et dans la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) l’un des meilleurs atouts de cette « Europe des projets » censée raviver l’enthousiasme des citoyens européens. La PESC-PESD ne mérite ni cet excès d’honneur, ni cet excès d’indignité. Son bilan est naturellement mitigé. Il est très relatif par rapport à ce que l’on pourrait espérer et attendre des Européens. Il est historique par l’ampleur de la coordination et par le niveau de coopération atteint par des États dans le domaine de la souveraineté par excellence, celui de la politique étrangère et de la défense. Définir le périmètre de la politique étrangère et de sécurité commune n’est pas aisé. Une option maximaliste consiste à analyser non la PESC, mais la politique internationale de l’Union européenne qui « englobe l’ensemble de ses politiques externes (politique étrangère et de sécurité commune, politique européenne de défense, politique commerciale, politique de coopération) »…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 22/12/2010
- https://doi.org/10.3917/scpo.dehou.2009.03.0303
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