CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Les effets bénéfiques ou indésirables relatifs à l’exposition à une substance ne sont pas uniquement liés à la dose externe reçue mais dépendent de la quantité de produit actif atteignant les cellules cibles. Ainsi deux phases se distinguent : le cheminement de la substance dans l’organisme jusqu’aux tissus cibles (la pharmacocinétique) et l’action de la substance au niveau des tissus cibles (la pharmacodynamie). Schématiquement, la pharmacocinétique (ou toxicocinétique pour les substances chimiques) peut être définie par l’action de l’organisme sur la substance, et la pharmacodynamie par l’action de la substance sur l’organisme. Afin de comprendre et contrôler les effets des xénobiotiques thérapeutiques ou toxiques, il est donc essentiel de caractériser leur pharmacocinétique.
De par la complexité des processus mis en jeu, la relation liant la dose efficace dans les tissus cibles à celle d’exposition n’est pas forcément linéaire. La modélisation pharmacocinétique permet de mettre en équations les processus d’absorption, de distribution, de métabolisme et d’excrétion (processus ADME). Parmi les modèles pharmacocinétiques, les modèles à fondement physiologique, appelés aussi PBPK pour Physiologically Based PharmacoKinetic, décrivent les processus ADME en se basant sur des considérations anatomiques, physiologiques, biochimiques et physicochimiques. Un modèle PBPK subdivise l’organisme en compartiments représentant des tissus ou organes et les relie entre eux par l’intermédiaire d’un fluide circulant, le plus souvent le sang…

Céline Brochot
Céline Brochot est chercheur à l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), unité « Modèles pour l’écotoxicologie et la toxicologie ». Mathématicienne de formation, elle est titulaire d’une thèse sur la paramétrisation de modèles toxicocinétiques à fondement physiologique (PBPK) soutenue en 2001 (université Pierre-et-Marie-Curie, Paris). Ses travaux portent sur la modélisation PBPK pour améliorer la caractérisation du risque toxicologique.
Marie-Émilie Willemin
Docteur en pharmacie, Marie-Émilie Willemin termine sa thèse en science à l’Ineris en collaboration avec le laboratoire de BioMécanique et BioIngénierie (BMBI) de l’Université de technologie de Compiègne (UTC). Sa thèse est consacrée au développement de modèles PBPK pour les pesticides de la famille des pyréthrinoïdes.
Florence Zeman
Florence Zeman est chercheur à l’Ineris, unité « Modèles pour l’écotoxicologie et la toxicologie ». Après une formation de biologiste et un doctorat d’écotoxicologie portant sur l’étude des effets d’un mélange binaire (uranium et sélénium) chez la daphnie (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, université de Montpellier II, 2008), elle s’est spécialisée dans la modélisation PBPK en lien avec les études de biosurveillance afin de mieux appréhender l’exposition dans le cadre de l’évaluation des risques.
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Mis en ligne sur Cairn.info le 01/02/2016
https://doi.org/10.3917/edmat.varen.2014.01.0453
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