Chapitre
La « Médecine Intensive – Réanimation » est une discipline dont l’objectif principal est de faire survivre des patients en situation critique. Ces malades présentent, de façon aiguë et souvent brutale, des défaillances vitales qui les conduiraient inéluctablement au décès, faute de traitement de suppléance. Il s’agit alors d’éviter la mort !
Les soins palliatifs et d’accompagnement considèrent la mort comme un processus naturel. Il s’agit ici de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’au décès et de proposer un soutien aux proches en deuil. Cet antagonisme serait fondé non seulement sur la divergence d’objectifs, mais aussi sur les méthodes et pratiques de soins, l’échelle de temps, la place du patient et celle de ses proches (Levy-Soussan, 2010). Cette antinomie sémantique ne résiste pas à une analyse plus attentive de la prise en charge de réanimation. La prise de conscience a été accélérée par l’étude LATAREA, qui avait révélé la grande fréquence des limitations ou arrêts de thérapeutiques de suppléance, un déficit de prises de décisions palliatives et une insatisfaction relative des équipes concernant ces prises en charge (Ferrand, 2001). L’amélioration de ces pratiques est passée par une meilleure intégration des projets palliatifs en réanimation et la forte implication des équipes médicales et paramédicales. La formalisation des limitations ou des arrêts des traitements de suppléance, ainsi que les modalités d’application de ces décisions, font partie du quotidien des réanimateurs, tout comme l’instauration de la sédation de fin de vie…
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Auteurs
- Mis en ligne sur Cairn.info le 04/12/2020
- https://doi.org/10.3917/dunod.centr.2020.01.0707
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