Chapitre
Dans les sociétés occidentales, l’âge médian au décès n’a cessé de croître et la mort se concentre désormais aux âgés élevés (Eggerickx, Léger, Sanderson, Vandeschrick, 2017). Une partie de ces décès (pas tous, cependant, nous y reviendrons) advient après une période de dépendance. Les travaux des démographes et des épidémiologues montrent, en effet, qu’il y a un « prix à payer pour une longue vie et que l’accumulation des années vécues n’est pas sans laisser des traces sur notre capital fonctionnel » (Robine, 2017). Ce prix à payer prend la forme de limitations fonctionnelles sur les plans physique et cognitif dont le cumul conduit à une incapacité à faire et à un besoin d’aide – ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui la dépendance.
Ce chapitre vise à cerner les contours de ce phénomène de dépendance et à présenter les grandes lignes de la politique de la dépendance qui s’est mise en place, en France, au cours du dernier quart de siècle. Dans une première partie, nous développerons quelques considérations liminaires sur la notion de dépendance. Puis, dans les trois parties suivantes, nous présenterons les volets constitutifs de la politique de la dépendance française. Le premier volet a trait à la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Le deuxième volet, plus récent, porte sur la prévention de la dépendance. Enfin, le troisième volet, qui s’est également déployé récemment, s’oriente vers les « aidants » des personnes âgées dépendantes.
Si la notion de dépendance se trouve aujourd’hui au cœur des politiques sociales de la vieillesse, son apparition est récente…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 04/12/2020
- https://doi.org/10.3917/dunod.centr.2020.01.0115
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