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L’expression « jeu dangereux » apparaît dans les années 1990. Il s’agit alors essentiellement des jeux d’asphyxie dont le tristement fameux jeu du foulard, à l’origine de la mort d’enfants et adolescents allés trop loin dans la recherche de sensations fortes. Selon une enquête Ipsos parue en janvier 2012, près de deux enfants sur trois (63 %) connaissent au moins un jeu d’asphyxie – le jeu du foulard (51 %) et le jeu de la tomate étant les plus connus –, et c’est à l’école primaire que la plupart des enfants en entendent parler pour la première fois.
La majorité des enfants qui s’adonne à ces jeux n’a pas conscience des risques encourus : ainsi, 51 % des enfants n’ont pas le sentiment qu’en y jouant, ils risquent de mourir, 63 % qu’ils risquent d’abîmer leur cerveau, 73 % qu’ils peuvent convulser et 75 % rester handicapés. Ces pratiques d’asphyxie, quand elles sont responsables de décès (plus de 250 depuis 1995 selon l’APEAS – Association Accompagner, Prévenir, Éduquer, Agir, Sauver) sont le plus souvent considérées comme des accidents, des suicides, des morts violentes que l’on s’explique mal. Des amalgames dus au fait que ces jeux se passent la plupart du temps loin du regard des adultes, même s’ils s’initient à l’école (ou sous le regard d’adultes incrédules), et qu’ils se reproduisent à la maison alors que l’enfant est seul. Or ces « trente secondes de bonheur » ou ce « rêve indien » mènent parfois à l’hypoxie avec perte de connaissance et, dans les cas les plus graves, lésions du cerveau irréversibles et décès… Un prix très lourd à payer pou…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 28/03/2021
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2018.01.0112
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