Chapitre
« J’ai pas d’amis », « J’me suis fait traiter », « Je suis nul », « Tout est de ma faute »… Quel parent n’a pas entendu ça un jour ou l’autre ? Quel professeur n’a pas vu un élève isolé dans la cour de récré en train de bouder dans son coin ? La première réaction consiste à minimiser les choses : les parents se disent que ça passera, les enseignants pensent que l’élève finira par s’intégrer. Et pourtant, souvent, ces signaux sont révélateurs de l’existence d’un phénomène de harcèlement.
Le harcèlement scolaire possède trois caractéristiques : une conduite agressive intentionnelle d’un élève (ou de plusieurs) envers un autre, qui se répète régulièrement et qui engendre une relation dominé/dominant. Les deux dernières distinguent le harcèlement de toute autre forme d’agression (bizutages de début d’année ou simples bagarres de cours de récréation). Le plus souvent il s’agit d’un phénomène insidieux, difficile à identifier et à nommer tant il est protéiforme.
Le phénomène est courant et s’observe partout. Dans les pays anglo-saxons et ceux du Nord de l’Europe, il est depuis longtemps identifié sous le nom de « bullying », terme que l’on peut traduire par harcèlement, au sens large. Ce sont les travaux pionniers du Norvégien Dan Olweus, qui ont permis, dès les années 1970, de l’analyser. La France a longtemps tardé à reconnaître le phénomène : il a fallu attendre les années 2010. Plusieurs plans de lutte et campagnes de sensibilisation ont alors vu le jour (2011, 2013, 2015)…
Plan
Auteur
html et feuilletage (par chapitre) Ajouter au panier
- Mis en ligne sur Cairn.info le 28/03/2021
- https://doi.org/10.3917/sh.marmi.2018.01.0106
![Chargement](./static/images/loading.gif)
Veuillez patienter...