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Alors que l’étude des relations internationales et de la diplomatie à l’époque contemporaine n’a jamais été contestée, une méfiance historiographique a longtemps marqué les recherches à ce sujet pour les Temps modernes. Les chercheurs ont désormais surmonté cet « obstacle épistémologique » et ce handicap.
Dans l’ensemble de la recherche en histoire moderne, très attentive à la France, l’histoire des relations internationales n’occupe néanmoins qu’une place modeste. Elle ne s’appuie pas sur une structure scientifique spécifique, même si elle a bénéficié de l’appui de centres de recherches, d’un dialogue avec les archives du ministère des Affaires étrangères, du support important que représente la Revue d’histoire diplomatique, du travail avec quelques grandes institutions (École nationale des chartes, Casa de Velázquez, École française de Rome), des travaux de notre Association des modernistes sur des domaines voisins (l’information et l’opinion publique) et elle a profité du poids que conservent ces thèmes à l’étranger, en Allemagne et en Espagne en particulier.
Les Temps modernes correspondent, à mes yeux, à une invention de la diplomatie puisque le terme ne s’impose qu’à la fin du xviiie siècle, ce qui correspond à la création d’instruments politiques durables : l’installation d’ambassades permanentes, la volonté des États d’avoir à l’étranger un réseau d’agents, enfin, le succès des congrès internationaux (qui profitent de l’expérience ancienne des conciles). La longue durée semble prévaloir dans les approches nouvelles avec la volonté de découvrir les racines d’une pratique au Moyen Âg…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 17/09/2015
- https://doi.org/10.3917/puf.gauva.2010.01.0261
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