« Le Zimbabwe est un pays important en Afrique australe […]. C’est un beau pays, riche en ressources naturelles. Son peuple est travailleur et talentueux. […] La Chine est prête à travailler avec le Zimbabwe pour approfondir la confiance politique mutuelle, élargir la coopération mutuellement bénéfique et consolider notre amitié et notre coopération à de nouveaux paliers ». Cette déclaration du ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, illustre les relations grandissantes entre les deux pays et qui se veulent marquées du sceau de l’amitié et de l’idée du bénéfice mutuel.
La Chine devient un partenaire important du Zimbabwe. Les statistiques officielles sous-estiment probablement son poids dans le commerce extérieur qui serait plus proche de 10% que des 3% indiqués dans les statistiques officielles. Modeste par rapport à l’Afrique du Sud, premier partenaire commercial et principal investisseur étranger, le poids économique de la Chine a progressé dans le cadre de la « Look East Policy » lancée en 2003 après le durcissement des sanctions occidentales contre les cadres du Zimbabwean African Union Patriotic Front (ZANU-PF), accusés d’atteintes aux droits de l’Homme perpétrées à l’occasion des saisies de terres aux Zimbabwéens blancs dans le cadre de la Fast Track Land Reform. La Chine est présente à travers ses investissements, son aide et ses prêts concessionnels et une communauté de 5000 personnes environ.
Depuis 1983, les principes d’égalité, de bénéfice mutuel, d’efficience, de diversité et de développement mutuel sont formulés comme étant à la base de la coopération entre la Chine et l’Afrique alors que la coopération Nord-Sud serait au contraire caractérisée par des rapports inégaux hérités de la colonisation…