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La région fluviale située entre la ville de Rosso (appelée aussi localement Le-Gwâreb) et le littoral Atlantique, constitue les confins sud-ouest du territoire de l’actuelle République Islamique de Mauritanie. Son histoire est particulièrement complexe mais, grâce à d’importants travaux de recherche, cette région est maintenant l’une des mieux connue en Mauritanie (Barry, 1985 ; Boulégue, 1987 ; Marty, 1919 ; Taylor, 1995 ; Webb, 1995). Malgré sa proximité avec le quartier général de Saint-Louis du Sénégal, la région n’a que peu souffert d’une quelconque administration centralisée à l’époque coloniale (Dubié, 1953 ; Marfaing, 2009 ; Marty, 1919 : Livre III ; Robinson, 1999 et 2000 ; Kamara et Leservoisier, 2000). Ce n’est qu’après la création de l’État mauritanien en 1960 (et du Parc national du Diawling en 1991) que de profonds changements ont touché la région, remettant en question de façon décisive son équilibre politique. C’est précisément de cette relation dont il sera question dans cet article, en insistant sur le récit historique élaboré de nos jours par la qabîla (« tribu » en français) taghridjant, reconnue comme l’un des principaux et des plus anciens acteurs régionaux.
Le projet identitaire présenté aujourd’hui par les Taghridjant est surprenant à plusieurs égards, et particulièrement du fait qu’il repose sur le récit d’une fin annoncée : leur histoire, débutant au XVIe siècle, s’est développée de façon stable jusqu’en 1960, période à laquelle intervient le déclin statutaire du groupe, trouvant de nos jours un terme presque imminent…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 24/08/2020
- https://doi.org/10.3917/kart.boula.2011.01.0281
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