Parmi les activités littorales, la pêche artisanale est l’une des plus anciennes et qui reste encore aujourd’hui des plus visibles pour les populations riveraines. Elle est aussi une de leurs principales sources d’emploi et de revenu au niveau local. Alors que l’on observe une relative stabilité de la pêche industrielle de 1995 à 2010, tant pour le nombre de navires que pour les captures totales, la pêche artisanale mauritanienne a connu, dans les années 1990, un développement spectaculaire avec un quasi-doublement de sa capacité et une augmentation de plus d’un tiers de ses prises. Son dynamisme semble toutefois s’essouffler ces dernières années. La croissance du nombre d’embarcations est plus faible depuis 2003. Par ailleurs, si les captures estimées n’ont pas cessé de croître pour enregistrer un maximum historique en 2010, avec 114 000 tonnes environ (IMROP, 2010), cette évolution s’explique par le fort développement de la pêche côtière des petits pélagiques ces quatre dernières années.
Avec 90 % des embarcations, la pêche artisanale emploie aujourd’hui les trois quarts des marins pêcheurs mauritaniens. Son organisation, en fonction de la saisonnalité des différents métiers pratiqués, lui confère cependant une grande capacité d’adaptation et d’évolution en fonction des contraintes environnantes (réglementation, marché, etc.). Bien que ses captures soient évaluées à seulement 10 % du total des prises en Mauritanie, leur disparité en espèces et en volume indique que son rôle économique est beaucoup plus élevé que ne le suggère la part de cette activité dans le tonnage total…