CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Les travaux de neurosciences sur le polyhandicap en France et son équivalent en Europe la « déficience mentale profonde associée à de multiples déficiences (PIMD) » sont inexistants. La spécificité de cette situation particulière de handicap est qu’elle est la conséquence de l’intrication de deux déficiences « obligatoires », une déficience mentale sévère à profonde associée à une déficience motrice grave, très souvent, voire constamment associées à d’autres déficiences en particulier psychiatriques, comportements perturbateurs, troubles du spectre autistique et à une épilepsie. Les données des neurosciences rapportées dans ce chapitre dans l’autisme, dans les handicaps acquis post-traumatiques, dans la paralysie cérébrale et dans « l’intrigante » association autisme/paralysie cérébrale à travers les liens entre les troubles psychiatriques, les déficits cognitifs et les déficits moteurs en particuliers exécutifs rencontrés dans ces entités peuvent probablement être extrapolées en grande partie dans le polyhandicap/PIMD qui comporte une intrication de déficiences semblables. Nous espérons que ces résultats encourageront des chercheurs en neurosciences à proposer des projets de recherche dans ce domaine qui sont indispensables pour mieux comprendre ce qu’est la personne polyhandicapée.
Le handicap résultant d’une lésion cérébrale précoce aboutit à des tableaux cliniques hétérogènes associant différents types de déficits et des évolutions variées. Les conséquences motrices ont été plus étudiées que leurs corrélats cognitifs, émotionnels ou comportementaux alors que ce sont ces aspects du déficit qui posent souvent le plus de problèmes aux familles et influencent le plus négativement les trajectoires développementales (Nyb…

  1. Les troubles émotionnels, un exemple qui illustre la difficulté de trouver, à partir d’une lésion cérébrale donnée, une base neurobiologique à la pensée ou aux émotions
    1. Lésion cérébrale et handicap psychique
    2. Apport des neurosciences dans la compréhension des processus mentaux
  2. Analyse clinique : les troubles cognitifs à l’origine des troubles psychocomportementaux après un traumatisme crânien et chez l’enfant ayant une paralysie cérébrale
    1. Les troubles psychologiques après un traumatisme crânien chez l’enfant
    2. Les troubles psychologiques dans la paralysie cérébrale (PC)
  3. Quel est l’effet spécifique d’une lésion cérébrale dans l’apparition et le déclenchement de problèmes comportementaux ?
    1. L’approche « localisationniste » (lésion focale) dans la genèse des troubles comportementaux
      1. Les effets cognitifs d’une lésion focale sur la régulation de l’émotion
      2. Les effets propres d’une lésion focale sur la régulation de l’émotion
    2. L’approche « connectiviste » (réseau) des fonctions mentales, les connectomes
    3. Anomalies de la connectivité fonctionnelle après un traumatisme crânien et chez l’enfant ayant une paralysie cérébrale
      1. Après un traumatisme crânien
      2. Chez les personnes ayant une paralysie cérébrale
      3. La plasticité cérébrale dans la réorganisation des réseaux
  4. La paralysie cérébrale et l’autisme : comorbidités ou troubles des conduites motrices ?
    1. L’autisme et la paralysie cérébrale : les comorbidités
    2. Cognitions sociales chez les sujets ayant une paralysie cérébrale
    3. Autisme et conduites motrices
    4. Motricité et cognition quelle relation ?
    5. Perception et élaboration d’un programme moteur dans l’autisme et la paralysie cérébrale
      1. Dans l’autisme
      2. Dans la paralysie cérébrale
    6. Synthèse et implications pratiques
  5. Les neurosciences apportent de nouvelles perspectives pour appréhender les atteintes psycho-comportementales du sujet cérébrolésé
Vincent Guinchat
Pédopsychiatre à la Salpétrière, responsable de l’Unité inter-départementale d’accueil temporaire d’urgence, une structure expérimentale dévolue à l’accueil des patients autistes en situation de crise comportementale. Il s’intéresse particulièrement aux comorbidités autistiques, psychiatriques et somatiques, et à la manière dont celles-ci s’intriquent au long du développement, pour aboutir à des tableaux cliniques comportementaux complexes.
David Cohen
Il est professeur à Sorbonne-Université et chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital de la Salpêtrière (APHP) à Paris. Il est également membre du laboratoire Institut des Systèmes Intelligents et de Robotiques - ISIR (CNRS UMR 7222).
Jean Xavier
Médecin psychiatre, docteur en psychologie, il est professeur des Universités et praticien Hospitalier au Pôle Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, CH Henri Laborit, à Poitiers.
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Mis en ligne sur Cairn.info le 29/07/2021
https://doi.org/10.3917/dunod.colle.2021.01.0263
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