Chapitre
Voici qu’entre en scène l’homme dont la carrière et les travaux ont fortifié la théorie de l’assassinat et assuré son retentissement. Même s’il n’a pas été le premier, Ben Weider apparaît sans conteste comme l’« empoisonniste » en chef, qu’il restera sûrement longtemps après sa mort le 17 octobre 2008, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans.
Weider était un homme d’affaires aux qualités incontestables, souriant, optimiste et passionné dans toutes ses entreprises. Lui-même athlète, il avait développé, en association avec son frère, de lucratives activités de bodybuilding (ce sont les frères Weider qui découvrirent Arnold Schwarzenegger, d’abord « Monsieur Univers », puis acteur, enfin gouverneur de Californie), vendant ses machines à sculpter les corps à la plupart des clubs de fitness de la planète, avant de se lancer avec bonheur dans les compléments alimentaires. Voici un « Canadien qui muscle l’Histoire » écrivit Le Figaro Magazine qui lui consacra un portrait non dénué d’admiration.
Ben Weider avait un sens aigu de la communication et respectait sa règle d’or : savoir présenter un dossier, et savoir s’y tenir. Pour s’affirmer dans les milieux napoléoniens, il ne s’écarta jamais de la même version de son histoire : celle du modeste self-made-man canadien, tellement fasciné par Napoléon qu’il avait englouti une partie de sa fortune à populariser son œuvre et à faire la lumière sur sa mort, au besoin contre l’histoire officielle et le mépris des mandarins. Il laissa s’installer la réputation (exagérée) d’être un des plus importants collectionneurs privés d’objets napoléoniens au monde…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 13/10/2021
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