L’orpaillage existe au Guyana depuis 1884, date à laquelle le gisement de Proto Mahdia a produit 28 tonnes d’or. Quelques grandes compagnies ont jalonné l’histoire de l’exploitation de l’or au Guyana, comme par exemple Minehaha Development à partir de 1903, puis les compagnies anglaises British Guiana Consolidated en 1948 et Bristih Gold Field Ltd en 1958. À coté de ces groupes miniers, l’orpaillage artisanal a su garder une place privilégiée.
L’exploitation de l’or contribue toujours de manière significative au développement économique du Guyana. Depuis 1992, la quantité d’or exploité et surtout déclaré s’est accrue sensiblement (fig. 7.1). L’or est devenu la première source de revenus pour le pays, avec 28 % des entrées en devises chiffre qui doit être comparé à celui de 7 % en 1992.
Le secteur de l’or emploie plus de 5 000 personnes en moyenne par an et les revenus du Gouvernement venant de l’industrie aurifère sont en croissance, en relation avec la quantité déclarée (fig. 7.1). Le Gouvernement a encouragé les investissements étrangers et l’exploitation à grande échelle, par des groupes miniers, afin d’avoir un contrôle meilleur et moins complexe des quantités produites. Pour diverses raisons, il a également cherché à maintenir l’orpaillage artisanal, c’est-à-dire à petite et moyenne échelle, réalisé par des entreprises locales. Celles-ci participent aujourd’hui à environ 20 % de la production annuelle. Parallèlement à sa contribution économique significative au développement du Guyana, l’industrie de l’or a aussi des impacts environnementaux et sociaux, en particulier à l’intérieur du pays, à proximité des zones d’exploitation…