Chapitre
L’étude de la paysannerie paraense proposée dans cet article repose sur deux sources d’information. La première est officielle puisqu’il s’agit des données socio-économiques d’institutions publiques, l’Institut brésilien de géographie et de la statistique — ibge et l’Institut national de la colonisation et de la réforme agraire — incra. D’accessibilité aisée, cette source a pourtant l’inconvénient de ne pas identifier la paysannerie comme une catégorie conceptuelle, ce qui gêne l’interprétation des statistiques. En effet, on ne peut pas assimiler les paysans à la population rurale et ceci pour deux raisons : d’une part, toute la population rurale n’intègre pas le paysannat et, d’autre part, de nombreux paysans habitant dans des petites villes de campagne se retrouvent ainsi classés comme des urbains. Afin de contourner cette contrainte, un autre référentiel a été défini lors du travail de terrain et de l’analyse du recensement agricole de 1995-1996. Il se base sur des critères-clefs pour l’identification de ce groupe social : taille des exploitations, type de produits, techniques utilisées, équipements disponibles. Chacune de ces variables doit être considérée dans le contexte socioculturel et technologique de la région. Ce test pragmatique de représentativité de l’identité paysanne paraense a mis en lumière une variable, qui s’est révélée être la plus satisfaisante pour identifier la catégorie « paysan » : la surface totale des exploitations en retenant les exploitations d’une surface inférieure à 200 ha…
Plan
Auteur
66093-430, Belém-PA, Brasil,
-
[1]
Professeur de sociologie et d’économie à l’Université fédérale du Pará, Belém, Brésil.
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2012
- https://doi.org/10.3917/quae.doris.2010.01.0191
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