Chapitre
Cet article traite l’expansion de la frontière agricole en Bolivie du point de vue de l’économie politique. La distribution des bénéfices de cette expansion est inégale. La transformation d’écosystèmes forestiers en terres agricoles s’est traduite par un coût écologique élevé. Elle s’est également accompagnée d’importants gains économiques et sociaux pour le pays. Elle a favorisé l’apparition d’un secteur agricole et agro-industriel devenu déjà prospère, a aidé à l’amélioration des conditions de vie des colons et a contribué à la production de richesses publiques dans une conjoncture économique difficile.
La perception de l’avenir de la frontière varie. Le fonctionnaire public, l’expert, le politique, l’entrepreneur, le colon, l’Indien en ont des perceptions différentes. Les groupes agro-industriels, les grands éleveurs et forestiers ont été des acteurs majeurs. Au fil des ans, les groupes indigènes, les petits exploitants forestiers et les colons ont acquis une place influente sur le devenir de la région. Les paris sur le futur sont multiples et complexes. Malgré la persistance de l’héritage, divers enseignements peuvent être tirés du dernier demi-siècle. Derrière une façade de développement se dessine une distribution inégale du bénéfice de la croissance, persistent des mentalités pionnières de l’utilisation des ressources naturelles, et perdure un contexte peu démocratique. Ce sont les défis à relever pour avancer dans la construction d’un développement durable.
Les deux moments-clés du développement de la frontière agricole en Bolivie ont été le plan de substitution des importations au début des années 1950 et l’entré…
Plan
Auteur
16115 Indonesia,
-
[1]
Chercheur au Cifor — Center for International Forestry Research, Indonésie, longtemps basé à Santa Cruz, Bolivie.
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2012
- https://doi.org/10.3917/quae.doris.2010.01.0019
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