Chapitre
En 2010, l’Afrique du Sud a accueilli la Coupe du monde de football. De gigantesques stades ont été construits ou rénovés (pour un coût total dépassant les 2 milliards de dollars US), bouleversant les paysages urbains, dans les grandes métropoles du pays (à Johannesburg, au Cap, à eThekwini, à Tshwane, à Nelson Mandela Bay) et des villes secondaires (Polokwane, Rustenburg, Mbombela, Mangaung). Des infrastructures de transport majeures ont été développées, notamment le Gautrain, train rapide de la province du Gauteng qui relie l’aéroport international Oliver Tambo à Johannesburg et à Pretoria/Tshwane (censé permettre le désengorgement de l’axe routier le plus intensément fréquenté du pays). Et puis la Coupe a eu lieu, moment de ferveur nationale, d’optimisme : pour la première fois, l’événement se déroulait sur le continent africain, et c’était en Afrique du Sud. Un an après, le pays rejoignait le groupe des BRICS. Que signalait tout cela ? La mondialisation réussie du pays et la confirmation de son « émergence » économique, politique et culturelle ? L’éloignement des fantômes du passé d’apartheid, en train de tomber dans l’oubli ? L’Afrique du Sud n’est en tous cas plus simplement un pays « post-apartheid », c’est aussi un pays « normalisé » c’est-à-dire de moins en moins marqué par le caractère absolument spécifique de l’apartheid. Au printemps 2013, l’hospitalisation puis les rumeurs sur le décès de Nelson Mandela semblaient marquer ce moment où une page était tournée, définitivement…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 09/03/2016
- https://doi.org/10.3917/arco.gerva.2013.01.0213
![Chargement](./static/images/loading.gif)
Veuillez patienter...