Chapitre
De toutes les activités traditionnelles de l’État, l’emploi de la force armée est aujourd’hui une des plus difficiles à mettre en œuvre. Une série de contraintes intérieures et extérieures pèsent désormais sur l’action des gouvernants dans le domaine de la sécurité internationale et tendent à la rendre souvent inefficace. L’incapacité chronique des nations, et plus précisément des États occidentaux, à produire des résultats positifs par le biais d’interventions militaires suscite la lassitude des opinions et pousse partout à des logiques de retrait, les conséquences budgétaires de la crise des finances publiques venant conforter cette tendance. Face à cet essoufflement du modèle d’intervention, il est possible de dégager trois grands types de facteurs intérieurs qui pèsent aujourd’hui sur les opérations extérieures.
Avec la disparition de la menace soviétique aux frontières de l’Europe, la perspective d’une guerre majeure s’est progressivement effacée dans l’esprit des Occidentaux et de leurs gouvernants. En dépit de ce bouleversement historique, le terme de guerre renvoie toujours en Europe et aux États-Unis à l’idée de guerre majeure, nécessairement liée aux intérêts vitaux de la nation face à une menace existentielle.
Pourtant, à un imaginaire populaire qui associe emploi de la force et guerre majeure s’oppose une pratique bien différente : celle de la guerre limitée, également qualifiée de « guerre de choix », et régulièrement déguisée sous l’appellation d’intervention militaire…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/06/2020
- https://doi.org/10.3917/ifri.demon.2012.01.0052
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