Chapitre
Le vieillissement des personnes apporte son lot de questions sociales, nouvelles ou pas, qui font peser sur la collectivité le poids de nouvelles responsabilités à assumer, de différents ordres. Pour autant, l’avancée en âge est et reste une expérience subjective. À chacun sa vieillesse. De plus, le sujet, quel que soit son âge, n’existe que pris dans des liens. Aussi le vieillissement implique-t-il de facto plusieurs générations. Et l’extension des rapports filiaux sur trois voire quatre générations change la donne sociale et familiale là où, jadis, la charge des aïeux était relative non seulement à la longévité des personnes mais surtout à une définition instituée des solidarités intrafamiliales dans un contexte d’organisation sociale des liens sur un mode dit « traditionnel ».
Le rapport, inévitablement imaginaire, que l’on entretient, subjectivement et/ou collectivement, à l’avancée en âge, à la vulnérabilité morbide, à la mort… fluctue en fonction des lieux, des temps et des milieux, mais interfère indiscutablement dans le traitement de la question. De même, fluctuent, en fonction des temps, des lieux et des milieux tout autant le traitement et la prise en charge médico-sociales de pathologies – tout à fait réelles – liées à l’avancée en âge (démences, incapacités et autres maladies de la sénescence et leurs effets en termes de dépendance à l’autre) que le sens que l’on donne au fait de faire lien familial et la place que l’on donne dans une famille à ses parents et ses grands-parents vieillissants…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 30/11/-0001
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