Chapitre
« La violence est partout et nulle part », selon l’expression du philosophe Yves Michaud. Elle n’épargne aucune société, aucune civilisation, ici ou ailleurs, hier comme aujourd’hui. L’histoire, la littérature, tout l’atteste : la violence traverse le temps, les cultures, les classes sociales, et touche aussi bien les jeunes que les personnes âgées, les hommes que les femmes. Et, dès que l’on cherche à la contenir ou à la canaliser, elle resurgit ailleurs sous une autre forme.
La violence est donc aussi difficile à définir qu’à identifier. Tenter de la cerner suppose de prendre en compte son caractère protéiforme : violences physiques – des coups aux homicides – ; sexuelles ; verbales, psychologiques ; maltraitances – de la simple négligence aux maltraitances graves – ; violences interindividuelles, violence collective, suicides ; violences politiques ; crimes et délits – de la petite délinquance à la grande criminalité. Plurielle, la violence l’est aussi par les lieux où elle s’exerce : dans la famille, à l’école, dans la rue ou au travail…
Mais, au-delà du constat, force est de s’interroger : qu’y a-t-il de commun entre une bagarre dans la cour de récréation et un crime de sang ? entre un viol et un casse de supermarché ? Qu’entend-on par « violence urbaine » ou « violence scolaire », ces expressions qui, à force de s’afficher à la une des journaux, alimentent des discours souvent confus et entretiennent la peur. Et peut-on analyser la violence de la même façon selon que l’on prend en compte le point de vue des « auteurs » et celui des « victimes » …
Plan
Auteur
html et feuilletage (par chapitre) Ajouter au panier
- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/07/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.bedin.2011.01.0005
![Chargement](./static/images/loading.gif)
Veuillez patienter...