- Quelle réalité aujourd’hui pour ces jeunes, riches de codes culturels multiples ?
- Culture du groupe, identité et choix d’appartenance
- Assumer des conditions existentielles ambivalentes
- Société d’installation et socialisation des jeunes
- Les prescriptions culturelles parentales
- Mais de quelle « culture d’origine » est-il question ?
- Une transmission déficiente de la culture ancestrale
- Des représentations qui desservent la tradition
- La dévalorisation de tout ce qui se rattache à l’image paternelle
- Un ajustement défectueux de parents défensifs
- Les réactions des jeunes
- Statuts des sexes et dysfonctionnement des prescriptions de rôles
- Ce qui est transmis : un sous-produit de la culture ancestrale
- Chez les jeunes, quelles formations identitaires ?
- Une armature morale défaillante : un mauvais présage
- Quand apparaissent les grandes difficultés…
- L’identité : un phénomène situationnel et relationnel
- Construire une nouvelle lisibilité partagée du réel
- Diversité culturelle et devenir des valeurs démocratiques
- L’Autre : fin à reconnaître en soi et non moyen pour soi
Chapitre
Dans la vie sociale et dans les médias, il est fréquemment question des conséquences plus ou moins déplorables qu’aurait l’influence de « la culture d’origine » sur les jeunes de familles immigrées, spécialement lorsqu’elles sont issues de pays anciennement colonisés par la France. À ce propos les discours n’ont pas toujours des finalités scientifiques et/ou de prévention qui pourraient être favorables aux populations en question ; les dérives politiques sont monnaie courante. Pour le psychologue attaché à comprendre les individus aux prises avec des turbulences sociales, comme c’est le cas de nombre de ces jeunes, actuellement il s’agit moins de constater certains faits, de dénoncer ou de dénier l’existence de certains comportements, que de décrypter avec précision le sens que leur confèrent leurs auteurs. En deçà de la pénibilité supposée de la gestion des divers codes culturels, que l’on dit s’entrechoquer, il faut en premier lieu tenir compte des réelles différences de positions concrètes chez les uns et chez les autres et de la disparité des ressources symboliques et pratiques, parce que ce sont ces déterminants réels qui commandent la qualité des conduites, leur degré de stabilité et leur fonctionnalité.
Chez les enfants d’immigrés, aux prises avec les difficultés d’adaptation dans la société d’installation des parents, les situations sont marquées par la complexité, chacune ayant sa singularité ; pourtant, on reconnaît que deux entités culturelles se distinguent pour fournir des séries de ressources lors du procès identitaire : l’univers transmis par la médiation (réelle ou supposée) des parents, d’un côté, et tout ce qui est étranger au groupe ancestral et habituellement ramassé dans une vague notion de « culture du pays d’accueil », de l’autre…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/10/2014
- https://doi.org/10.3917/eres.tessi.2009.01.0157
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