Chapitre
C’est le débat sur l’inné et l’acquis qui fit naître le questionnement à propos des incidences de la culture sur les modes de production et d’expression des comportements humains. Au début du XIXe siècle, diverses observations, réalisées sur des petits d’hommes dépourvus de parents et d’éducation humaine (par exemple, « l’enfant sauvage de l’Aveyron » que décrivit Jean Itard, ou les jeunes Indiens qu’avaient adoptés des meutes de loups), révélèrent combien la situation de l’homme est originale : privé de vie sociale, il s’avère en effet incapable d’accéder à la condition humaine.
Le culturel n’est pas seulement quelque chose qui s’ajoute à la nature de l’homme ; il s’agit d’une dimension essentielle, qui en est constitutive. C’est en effet par sa médiation que l’individu, au cours de son développement, devient humain. Les modes du devenir humain ne sont pas uniformes, ils varient d’un groupe social à l’autre, d’une culture à une autre.
Au cours de son développement, l’individu rencontre nécessairement autrui, tisse avec lui des liens, au gré des groupes sociaux et des situations traversées. On appelle socialisation les modifications qui se produisent à cette occasion dans les rapports de chacun avec son environnement et avec soi-même. Chaque groupe social possède des significations culturelles propres, auxquelles est confronté le sujet.
D’origine collective, ces significations culturelles sont reliées à des logiques partagées et elles se transmettent, en perdurant dans le temps, au point d’être confondues avec un patrimoine consensuel et durable…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/08/2019
- https://doi.org/10.3917/sh.halpe.2016.01.0051
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