Chapitre
À partir d’une analyse comparée des situations belge et française en matière de « parachutage », nous cherchons à déterminer si cette pratique, désignée par la métaphore sportive ou militaire, participe d’une relocalisation de la compétition politique. Le parachutage, phénomène réputationnel s’il en est, questionne les « racines » locales du politique. On s’interroge sur la perception que les acteurs —candidats, électeurs — ont de leur territoire et d’une légitimité qui y serait intrinsèquement attachée. La notion de territorialité, qui désigne les représentations du territoire et/ou les vécus territoriaux, peut y aider.
Le parachutage est-il consubstantiel à une forme particulière de système partisan, qui tire de l’enracinement une part de ses régulations, ou bien reflète-t-il la professionnalisation de la politique, les candidats les plus « populaires » et les plus dotés en ressources partisanes « nationales » pouvant, par leur notoriété, arracher des suffrages et des adhésions locales non-acquis d’avance ?
La comparaison de séries de parachutages dans des contextes politiques et institutionnels différents, doit être par elle-même enrichissante. Surtout, elle doit permettre de mettre en exergue ce qui est en rapport au territoire, territorialité ou relocalisation de la compétition politique.
Au travers des parcours de plusieurs candidats aux dernières élections locales — élections « communales » du 8 octobre 2000 en Belgique et élections « municipales » des 11 et 18 mars 2001 en France —, nous nous appliquons à mettre en évidence similitudes et différences des cas…
Plan
Auteurs
html et feuilletage (par chapitre) Ajouter au panier
- Mis en ligne sur Cairn.info le 05/06/2018
- https://doi.org/10.3917/kart.nadal.2005.01.0333
Veuillez patienter...