Chapitre
Au cours des deux dernières décennies, la sociologie des mouvements sociaux a connu un essor sans précédent des travaux sur les mobilisations transnationales (notamment Smith et al., 1997 ; Della Porta et Tarrow, 2005 ; Della Porta et al., 2006). Si ce phénomène n’est pas nouveau, la transnationalisation des mouvements sociaux a connu une période d’accélération et d’intensification à la suite des progrès de la mondialisation et de ses résistances, du développement d’un système de gouvernance multiniveaux, de la démocratisation des moyens de transport et de l’émergence d’internet puis des réseaux sociaux globaux. Les recherches sur les mouvements de femmes n’ont pas été en reste et plusieurs travaux canoniques sont parus aux États-Unis à partir de la fin des années 1990 (Keck et Sikkink, 1998 ; Naples et Desai, 2002 ; Moghadam, 2005 ; Ferree et Tripp, 2006).
De nombreux travaux ont par ailleurs montré qu’à l’inverse d’autres mouvements comme l’altermondialisme, les mobilisations transnationales de femmes ne datent pas d’hier (Rupp, 1997 ; Gubin, 2007). Toutefois, le phénomène s’est intensifié au cours des dernières décennies, conduisant à une augmentation, une institutionnalisation et une diversification des actions, des organisations et des réseaux militants transnationaux. Ces mouvements ne sont pas seulement devenus plus nombreux ; ils se sont aussi diversifiés quant à leur objet, leur nature (militante, politique, académique, mixte, etc.), leur degré d’organisation (formel ou informel) et leur portée (mondiale, régionale, pays du Sud, etc…
Plan
Auteur
html et feuilletage (par chapitre) Ajouter au panier
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2015
- https://doi.org/10.3917/scpo.achi.2013.01.0504
![Chargement](./static/images/loading.gif)
Veuillez patienter...