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L’évaluation des politiques publiques est traditionnellement présentée comme la dernière étape qui clôt le cycle d’une politique ou comme la phase qui lui impulse une nouvelle dynamique. Si l’évaluation peut représenter formellement une étape en soi du cycle d’une politique, elle ne saurait toutefois être limitée à un exercice ex post, toujours réalisé après la phase de mise en œuvre. En effet, la démarche évaluative peut accompagner l’exécution administrative (évaluation concomitante), voire précéder l’adoption de la législation (évaluation ex ante).
L’évaluation est une pratique où sont appliquées diverses démarches des sciences sociales. Les méthodes et techniques pluridisciplinaires sont empruntées à la sociologie, aux sciences économiques et politiques, à la psychologie, etc. [Jacob, 2008]. La mobilisation de ces compétences explique, en partie, la convocation des chercheurs au sein d’équipes évaluatives. Sur ce point, les politologues ne disposent pas, loin s’en faut, d’un monopole, même si, depuis la popularisation des études qui portent un regard novateur sur la conduite de l’action publique, il arrive que les commanditaires attribuent des mandats évaluatifs aux politologues et aux sociologues afin de disposer d’analyses qui mettent en évidence les effets des politiques publiques en tenant compte du contexte dans lequel ceux-ci sont produits [Leca, 1993].
Le développement de la pratique évaluative s’explique traditionnellement par la convergence de trois éléments : la complexification de l’action publique, les difficultés de pilotage et de légitimation de celle-ci, ainsi que la professionnalisation de l’analyse des politiques publiques qui en facilite l’intelligibilité [Monnier, 1992]…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 22/12/2010
- https://doi.org/10.3917/scpo.bouss.2010.01.0257
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