Chapitre
Reste le grand silence sur la faute originelle. Comment ignorer que les États sont devenus otages d’une finance suzeraine ?
La rançon à payer est lourde, sans espoir de libération à court
terme. La vassalisation des États et des peuples tient à l’abandon
de toute souveraineté monétaire au profit des banques privées.
C’est une tragédie de l’abandon, en trois actes.
La création monétaire est désormais assurée à 90 % par
les banques privées et à 10 % par les banques centrales qui,
par ailleurs, se sont vu accorder un statut d’indépendance
par rapport aux pouvoirs élus, exécutif et législatif. Les États
ont cédé leur droit régalien de battre monnaie au profit des
banques privées. Cette monnaie-crédit assure aux banques une
jolie rente. Maurice Allais a porté un jugement sans appel
sur ce mécanisme méphitique. Selon lui, toutes les difficultés rencontrées par les économies contemporaines résultent
de la méconnaissance d’un fait fondamental : aucun système
décentralisé d’économie de marché ne peut fonctionner correctement si la création incontrôlée ex nihilo de nouveaux moyens
de paiement permet d’échapper, au moins pour un temps,
aux ajustements nécessaires. « En fait, sans aucune exagération,
le mécanisme actuel de la création de monnaie par le crédit
est certainement le “cancer” qui ronge irrémédiablement les
économies de marché de propriété privée. » Ce qui conduit
l’économiste nobélisé à un diagnostic cinglant :
Dans son essence, la création de monnaie ex nihilo actuelle
par le système bancaire est identique, je n’hésite pas à le dire
pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause,
à la création de monnaie par les faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 28/10/2021
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