Chapitre
Àla trilogie réel, imaginaire, symbolique s’ajoute désormais une quatrième dimension, le virtuel. À travers quelques vignettes cliniques, nous allons explorer quelques caractéristiques de la violence virtuelle dans ses rapports avec les autres violences : physique/imaginaire/symbolique.
Nous nous proposons ici de tracer quelques pistes de réflexion sur les implications cliniques, psychopathologiques, voire sociopathologiques de cette révolution humaine.
Un univers virtuel nous est maintenant accessible grâce aux nouvelles technologies de l’information. C’est l’univers de la « perception sans objet ». Par les remaniements psycho-comportementaux qu’il suscite, ce phénomène a des analogies avec les mécanismes psychosensoriels à l’œuvre dans l’élaboration des délires à mécanisme hallucinatoire, visuel ou acoustico-verbal en l’occurrence. Par ailleurs, la recherche informatique, ludique ou militaire s’attache toujours plus à créer des logiciels susceptibles de mettre en jeu d’autres de nos perceptions, à les leurrer par des artifices de plus en plus sophistiqués.
Réciproquement, la réflexion sur les formes de violence associées au virtuel peut aider le clinicien à élaborer une représentation des mécanismes amenant à la violence en contexte hallucinatoire ou hallucinosique. Jusqu’alors, seuls quelques chamans, le 1 % admis de schizophrène dans le monde et les utilisateurs de produits psychodysleptiques étaient en mesure d’accéder, ponctuellement, à cette dimension spécifique de l’essence humaine qui restait cantonnée au pathologique et au paranormal…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 04/12/2019
- https://doi.org/10.3917/dunod.smith.2014.01.0073
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